Discours sur l'état des lettres au xiiie siècle [ed. by L.P.E.A. Sédillot].

Front Cover
A. Pigoreau, 1860 - France - 436 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 417 - Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré. De pèlerins , dit-on , une troupe grossière * En public à Paris y monta la première; Et , sottement zélée en sa simplicité , Joua les Saints , la Vierge, et Dieu , par piété.
Page 258 - D hom lays de nostre temps ne vesqui si saintement* de tout son temps, dès le commencement de son règne, jusques à la fin de sa vie. A la fin de sa vie ne...
Page 404 - Icelle est la très-mignote Note, K'amors fait savoir. Avoir Ke puet belle amie, Mie Nel' doit refuser. User En doit sans folie. Lie Est la paine à fins amans. Mais d'ordinaire on ne s'imposait pas tant d'entraves, et l'on prenait au contraire beaucoup de licences pour adoucir le joug de la mesure et de la rime. On allongeaitou l'on abrégeait les mots, on altérait les syllabes, on modifiait à volonté l'orthographe et la prononciation.
Page 61 - Bible glosée fut achetée, en 1263, par Pierre, abbé de SaintMaur, qui en fit présent au prieur et aux moines de ce couvent, en les obligeant de reconnaître par écrit qu'ils la tenaient de lui. En 1268, le testament de Guillaume de Beauvoir destine soixante livres viennoises à l'acquisition de quelques volumes pour les couvents de Die et de Vienne. On remarque, vingt ans plus tard, un legs de manuscrits, y compris l'Ancien et le Nouveau Testament, fait à l'abbaye de Saint-Victor de Paris,...
Page xxv - ... faux principes. Chez lui les éloges sont distribués avec discrétion , et la censure, si elle pouvait devenir rigoureuse , n'en serait pas moins tempérée par l'urbanité : maître de ses impressions comme de sa plume, il est calme et grave, et n'a jamais le ton d'un détracteur ou d'un enthousiaste. Ce qu'on remarque d'abord dans ses articles, c'est qu'il a pris la peine de lire les ouvrages dont il rend compte ; et ce qui n'est pas moins digne d'être signalé, c'est qu'il n'en parle pas...
Page xxxiii - ... que par la mode , le caprice, et l'enthousiasme, ne sauraient admirer un classique tel que Térence , ni lui savoir gré des exemples de sagesse, d'élégance et de régularité qu'il a laissés à la comédie moderne.
Page 61 - Hainaut, évêque de Cambrai, avait donné une Bible en douze volumes aux chartreux établis près de Valenciennes, qui s'étaient obligés à ne jamais la vendre, engager ni prêter. Le nécrologe de Sainte-Geneviève indique en détail les Bibles, les psautiers, les ouvrages théologiques, les traités de médecine, et spécialement ceux d'Avicenne, donnés à cette abbaye, dans le cours du un...
Page 60 - Cet acte est de l'année 1257, et l'on a, sous la même date, celui par lequel Yves, abbé de Cluny, donne à son monastère les évangiles expliqués, pour être lus au réfectoire, et vingt-deux autres volumes qui demeureront attachés par des chaînes scellées au mur du cloître. Une Bible glosée...
Page 395 - Dans peu d'instants nous arriverons à Guillaume de Lorris et à Jean de Meung ; nous pourrons bien les trouver plus prolixes que les auteurs de fabliaux, mais y aura-t-il plus de correction et plus de poésie dans leur style? nous ne le pensons pas. Nos regards vont se fixer sur des poèmes d'une vaste étendue qui portent le nom de romans et dont quelques-uns semblent tenir au genre épique. Laissons au douzième siècle le Tristan versifié ; il nous est du moins permis de rapporter au commencement...
Page 360 - Espèce de petit poème lyrique fort court, qui roule ordinairement sur des sujets agréables , auquel on ajoute un air pour être chanté dans des occasions familières , comme à table . avec ses amis , avec sa maîtresse, et même seul, pour éloigner quelques instants l'ennui, si l'on est riche , et pour supporter plus doucement la misère et le travail , si l'on est pauvre.

Bibliographic information