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mentaire, circulaire, salutaire, engrais, baisse, lait, attrait, plein, rein, serein, puissamment, prudemment, manteau, château, respect.

2. Tirez des verbes des mots suivants :

Banc, flanc, bivac, crac, sac, bloc, choc, froc, troc, croix, faix, roux, cour

stuc,

roux,

actif, vif,

blanc, franc,
aboi, convoi, effroi, emploi, octroi.

3. Tirez des adverbes des mots suivants :

Chétif, collectif, comparatif, craintif, définitif, oisif, pensif, primitif, successif.

Hideux, courageux, orageux, dédaigneux, fougueux, doux, jaloux, paix, faux.

4. Tirez des noms des verbes suivants :

Balayer, déblayer, essayer, monnayer, payer, relayer, remblayer, envoyer, appuyer, ennuyer.

V. Examinez les mots écrits en lettres italiques dans le récit qui va suivre; corrigez ceux qui sont fautifs, et indiquez les dérivés.

LE VOYAGEUR DANS L'EMBARRAS.

C'était en Orien.. Le marchan.-bijoutier Abdallah voyageait seul, contre l'habitude. Il revenait des Indes, où il était allé chercher des rubi. et d'autres pierres précieuses destinées à orner des bijou.. Comme la filouterie et le brigandage sont fort répandus dans ce pays, il portait, pour dérouter les filou., une boîte non en étai., mais en fer étamé ou ferblan., à laquelle il paraissait attacher le plus grand pri.. Le fait est que cette boîte n'avait aucun droit à être prisée, puisqu'elle ne contenait que des provisions, tandis que ses bijou. étaient cousus dans ses vêtements. Il voyageait d'abord avec une caravane; mais s'étant querellé avec le conducteur, il fut abandonné pendant son sommeil dans un carav.nsérail. Voilà pourquoi il était seul. La route était semée de caillou., et ce cailloutis le fatiguait d'autant plus que l'air était très-chau. et l'échauffait de plus en plus. Le pauvre marchan. était rubicon. Ce qui le préoccupait le plus cependant, ce n'était pas la fatigue corporelle : les maux du corp. n'étaient rien pour lui au pri. des inquiétudes de l'esprit. S'il était attaqué dans ce lieu désert, qui pourrait le secourir? quel concour. pouvait-il attendre?

Tout en r.sonnant ainsi, il aperçut un groupe de cocotiers qui abritaient une espèce de pui. ou de citerne. Il y chercha un abri contre le chau.. Quelques coco. étaient tombés, il les mangea; il recueillit aussi des herbes qu'il assaisonna avec du s.l, de manière à s'en faire une salade. Des bouffées d'air frais venaient le rafraichir, et, puisant dans sa tabatier. quelques pincées d'excellent taba. qu'il prisait avec délice, il commençait à se rassurer. Il était en train d'examiner une fourmilière où se rendaient quantité de fourmi.. Cet exam.n l'intéressait d'autant plus qu'une souri s'était engagée au milieu d'elles avec son souriceau et qu'elle était criblée de piqûres........ Bref, il avait complétement oublié le dange.; un rugissement vint lui rappeler que l'ennemi dangereux n'était pas loin. Un lion qui s'était avancé jusque-là, en poursuivant biche, dai., daine ou gazelle, l'aperçut et d'un bon. s'élança vers lui.... Que faire? Appeler au secour. était inutile. Fuir?... Il y avait un marai. d'un côté, la m.r de l'autre, et d'ailleurs le lion eût couru plus vite que lui. Il n'avait pas le choi. des moyens; il ne possédait pas même un bâton. Il cherche du moins à temporiser, et il s'avance vers le lion en le regardant fixement. Ce regar. étonne l'animal; surpri. qu'on ne semble pas le craindre, il crain. lui-même un piége; il hésite à faire un pa. de plus. Le marchand en voyant le résultat des effor.. de sa volonté, devient de plus en plus audacieux; le lion s'efforce aussi de se rassurer, mais il faiblit; il continue à regarder son adversaire, mais il recule; et parvenu auprès d'un buisson qui le dérobe aux yeux, il s'enfuit, s'avouant v.incu et abandonnant la victoire avant le comba..

L'animal le plus féroce crain. le regar. de l'homme, lorsque celui-ci n'hésite pas et semble avoir le sentiment de sa force.

CHAPITRE II.

DOUBLEMENT DES CONSONNES.

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CLASSIFICATION.

286. Les douze consonnes: b, c, d, f, g, l, m, n, p, r, set t, s'écrivent doubles dans un grand nombre de mots: Accourir, illettré, ancienneté, appliquer, assister, attribuer. Ces consonnes doubles se prononcent quelquefois :

Accident, addition, suggérer, illusion, immense, annexé, irrégulier, assemblée, pittoresque.

Le plus souvent on n'en prononce qu'une :

Abbé, accord, aggraver, ville, commander, consonne, opposition, arrangement, attentif.

Nous n'avons à nous occuper ici que du cas où, tout en écrivant deux consonnes, on n'en prononce qu'une seule.

287.

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RÈGLE GÉNERALE. Quand une consonne est doublée dans un mot, elle l'est dans tous ceux de la même famille :

Supposer, présupposer; couronne, couronnement; molle, mollesse, etc.

Exceptions. 1o Les lettres et t, doublées devant une syllabe muette, redeviennent simples, lorsque la syllabe suivante devient elle-même sonore.

Salle, salon; j'appelle, appeler; chandelle, chandelier; étincelle, étinceler; battre, bataille; etc.

2o N est double dans consonne et simple dans consonance,

assonance; elle est double dans honneur et simple dans tous les dérivés honorable, honorer, etc.

288.

Les consonnes se doublent dans trois cas :

1o Par contraction, lorsqu'une voyelle a fini par disparaître entre deux consonnes semblables:

Acquérir, courir, mourir : j'acquerrai, je courrai, je mourrai, pour j'acquérirai, etc.

Courre, vieux mot, pour courir : la chasse à courre.

Ce cas est rare, nous n'en parlerons plus.

2o Par attraction, lorsque la dernière consonne d'une préfixe devient semblable à la première consonne de la racine :

Adcident, accident; obcupation, occupation; inlustre, illustre ; subposer, supposer; etc. (267, 270.)

3o Par accentuation, lorsqu'on ajoute une consonne pour rendre sonore et brève la syllabe qui précède une syllabe muette (168, 210):

Abatis, battre; appeler, appelle; bonasse, bonne; etc.

I

CONSONNES DOUBLÉES PAR ATTRACTION.

1.

TRANSFORMATION DE LA LETTRE D.

LES ENFANTS DANS LES BOIS.

IV. Ils remontèrent le revers du morne par où ils étaient descendus; et, arrivés à son sommet, ils s'assirent sous un arbre, accablés de lassitude, de faim et de soif. Ils avaient fait à jeun plus de cinq lieues depuis le lever du soleil. Paul dit à Virginie : « Ma sœur, il est plus de midi; tu as faim et soif, nous ne trouverons point ici à dîner; redescendons le morne, et allons demander à manger au maître de l'esclave. — Oh! non,

II

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mon ami, reprit Virginie, il m'a trop effrayée, Rappelle-toi ce que dit quelquefois maman Le pain du méchant remplit la bouche de gravier. Comment ferons-nous donc? dit Paul; ces arbres ne produisent que de mauvais fruits; il n'y a pas seulement ici un tamarin ou un citron pour te rafraîchir. Dieu aura pitié de nous, repartit Virginie; il accorde la nourriture aux petits oiseaux qui la lui demandent. » A peine avaitelle dit ces mots, qu'ils entendirent le bruit d'une source qui tombait d'un rocher voisin. Ils y coururent; et après s'être désaltérés avec ses eaux plus claires que le cristal, ils cueillirent et mangèrent un peu de cresson qui croissait sur ses bords. La dernière consonne d'une préfixe ne se change en une autre lettre, et la consonne ne se trouve doublée, que si les deux lettres ont une certaine ressemblance, une certaine affinité entre elles.

289.

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Ad. D est la consonne qui a le plus grand nombre d'affinités; elle se change en huit autres consonnes, c, f, l, n, p, r, s et t:

Accabler, accorder, acquérir, affranchir, allier, annoncer, appeler, arriver, s'asseoir, attirer.

D disparaît devant les consonnes b, j, m, v; devant g, trois mots exceptés; et devant d même, un mot excepté :

Abaisser, ajouter, amener, aviver.

Agrandir, etc., excepté : agglomérer, agglutiner, aggraver.
Adonner, etc., excepté : addition. Ajoutez : reddition.

D persiste devant h, devant les voyelles, et parfois devant m: adapter, adepte, adhérer, admettre, aduste (brûlé).

Ainsi l'on écrira par acc, aff, all, ann, app, arr, ass, att, les mots commençant par la préfixe ad (vers), lorsque le mot racine commence par une des huit consonnes c, f, l, n, p, r, s, t.

FORMULE. Accueillez ces peuples affaiblis comme de bons alliés; annoncez l'approbation de leur arrangement comme assuré, et attirez-vous leur sympathie.

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290. En conséquence, on écrit par un seul f: afin, Afri

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