Page images
PDF
EPUB

Savoir.

Naître, connaître, paraître, paître, repaître.

Faire, défaire, contrefaire, surfaire, etc.; braire, plaire, complaire, déplaire; taire, traire, soustraire.

Craindre, contraindre, plaindre, feindre, peindre, ceindre, teindre, atteindre, etc.

Joindre, disjoindre, enjoindre, poindre.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

II. Mettre dans les vers suivants les verbés aux temps indiqués en

note.

[ocr errors]

LA VIE AUX CHAMPS.

Le soir, à la campagne, on sortir1, on se promener',
Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine;
Chaque soir donc je m'en vais, j'avoir congé,
Je sortir1. J'entrer en passant chez des amis que j'avoir2.
On prendre le frais, au fond du jardin, en famille.
Le serein mouiller un peu le banc sous la charmille;
N'importer1: je m'asseoir1, et je ne savoir' pourquoi
Tous les petits enfants viennent autour de moi.

Dès que je m'asseoir 1 les voilà tous qui venir1.

C'est qu'ils savent que j'avoir1 leurs goûts; ils se souvenir1
Que j'aimer1 comme eux l'air, les fleurs, les papillons

Et les bêtes qu'on voir courir dans les sillons.

Ils savoir que je être1 un homme qui les aimer1,
Un être auprès duquel on peut jouer, et même
Crier, faire du bruit, parler à haute voix;
Que je rire3 comme eux et plus qu'eux autrefois,
Et qu'aujourd'hui, sitôt qu'à leurs ébats j'assister1,
Je leur sourire1 encor, bien que je être plus triste;
Ils disent, doux amis, que je ne savoir1 jamais
Me fâcher; qu'on s'amuser' avec moi; que je faire1
Des choses en carton, des dessins à la plume;

1. Présent de l'indicatif. 2. Passé indéfini. 4. Présent du subjonctif.

- 3. Imparfait de l'indicatif.

Que je raconter 1 à l'heure où la lampe s'allumer 1,
Oh! des contes charmants qui vous faire peur la nuit;
Et qu'enfin j'être1 doux, pas fier et fort instruit.

V. HUGO.

3. IRRÉGULARITÉS CAUSÉES PAR LE DÉPLACEMENT
DE L'ACCENT TONIQUE 2.

LES DEUX FRÈRES.

<< Papa, il y a dans le jardin deux poiriers qui nous appartiennent à mon frère et à moi. Tu nous les a donnés le jour de notre naissance et ils portent nos deux noms. Ils se tiennent tout près l'un de l'autre. On dit que c'est en recevant les influences du soleil, en buvant l'eau de la pluie, en prenant dans l'air toutes sortes de choses qui y sont contenues, que les plantes se développent. Eh bien! voilà deux arbres qui reçoivent les mêmes influences, qui boivent la même pluie, et prennent les mêmes choses dans l'air, et qui cependant se conduisent d'une manière tout à fait différente.

<< L'un est vigoureux, et l'autre se meurt; l'un acquiert sans cesse de nouvelles forces, et l'autre dépérit. Mon frère recueille des fruits superbes sur le sien, tandis que je n'obtiens du mien que de misérables poires qui ne valent pas la peine d'être ramassées. Comment cela se peut-il se faire?

Tout cela, mon cher fils, tient à une raison très-simple. Ton frère a constamment soin de son poirier. Quand il fait sec, il l'arrose; quand il fait humide, il soutire l'humidité; quand il fait froid, il le couvre; s'il y éclot des insectes, il le nettoie; il enlève les lichens et la mousse qui le rongent. Bref, il n'oublie aucun des soins que l'arbre requiert pour prospérer. L'arbre l'en récompense par ses fruits. Toi, au contraire, tu ne t'occupes jamais du tien; toujours une autre affaire t'appelle quand tu devrais le soigner ton arbre ne produit pas. Vous avez

1. Présent de l'indicatif.

2. Ce chapitre peut être passé à une première étude de la grammaire. Sur l'accent tonique, voir no 389 et suivants.

tous deux ce qui vous revient. Qui veut récolter doit semer d'abord. »

209.-L'infinitif et l'indicatif présent du même verbe offrent quelquefois des différences qui ont besoin d'être expliquées :

Appeler, j'appelle, ils appellent; jeter, ils jettent; mener, ils mènent; acquérir, ils acquièrent; tenir, ils tiennent; recevoir, ils reçoivent; boire, nous buvons, ils boivent; mourir, ils meurent; vouloir, ils veulent; pouvoir, ils peuvent.

Ces modifications viennent toutes de la position de l'accent tonique.

A l'infinitif cet accent est toujours sur la terminaison, er, ir, oir.

A l'indicatif, il se trouve rejeté sur la syllabe précédente : Devoir, je dois, ils doivent; mourir, je meurs, ils meurent, etc.

240.- Si cette syllabe est muette ou sourde, il faut la rendre sonore et brève. Cela s'exécute au moyen d'un très-petit nombre de lois que voici :

L'e muet devient simplement ouvert, è, dans les verbes en er et dans quelques autres, prendre, par exemple; soit qu'on y place un accent grave : il mène, il achète; soit qu'on double la consonne: il appelle, il jette, ils prennent (232). L'e muet ou l'é aigu devient également ouvert dans les verbes en ir un des deux moyens indiqués, mais, de plus, on le fait précéder d'un i venir, tenir, acquérir; ils tiennent, ils viennent, ils acquièrent.

par

Dans les verbes qui ont la diphthongue oi à l'infinitif, cette diphthongue prend la place de l'e muet ou de l'u, qui est également peu sonore.

Recevoir, devoir : ils reçoivent, ils doivent; boire : nous buvons, ils boivent.

241.

En pareil cas, la diphthongue ou devient eu :

Mourir, ils meurent; mouvoir, ils meuvent, pouvoir, ils peuvent; vouloir, ils veulent.

Courir fait exception: ils courent.

Cette transformation n'a pas lieu lorsque l'accent porte à l'infinitif sur la syllabe ou, comme dans coudre, moudre, etc. Seulement, dans ce cas, l'u se change souvent en l: résoudre, ils résolvent, - comme l s'est changé en u dans : valoir, je vaux; travail, travaux; faillir, je faux.

D'autres verbes étaient également soumis autrefois à cette transformation. trouver fait encore souvent treuve dans Molière et dans la Fontaine; de prouver nous avons fait une preuve; de moudre, une meule, etc.

On voit plusieurs de ces formes rapprochées dans le récit qui précède.

212. Ces voyelles ou diphthongues sonores figurent également au singulier du présent de l'indicatif, à l'impératif et au subjonctif présent:

J'appelle, je jette, je mène; appelle, que j'appelle, etc.
J'acquiers, je tiens, je viens; acquiers, que j'acquière, etc.
Je reçois, je dois, je bois; reçois, que je reçoive, etc.
Je meurs, je meus, je veux, je peux; meurs, que je meure, etc.

243. La première et la seconde personne plurielle du présent de l'indicatif, de l'impératif et du présent du subjonctif, se tirent directement du participe présent dans ces verbes comme dans tous les autres (226), et ces temps se conjuguent ainsi :

[blocks in formation]
[blocks in formation]

QUESTIONNAIRE. La troisième personne plurielle du présent de l'indicatif est-elle irrégulière dans certains verbes? - Citez-en des exemples. - Expliquez cette irrégularité. Quelle est la règle, dans les verbes de la première conjugaison, pour le déplacement de l'accent devant une syllabe muette? Est-ce que d'autres verbes suivent la même loi? Quelle est la règle pour les verbes en ir?— Quelle est la règle pour les verbes qui ont oi à l'infinitif et ne l'ont pas au participe présent?— Quelle est la règle à l'égard de la voyelle ou de l'infinitif? — Dans quels cas ne se change-t-elle pas en cu? — Les modifications par suite de la position de l'accent tonique se bornent-elles à la troisième personne du pluriel? - Pourquoi valoir faillir, font-ils je vaux, je faux ? Conjuguez appeler au présent de l'indicatif en faisant remarquer l'orthographe. Conjuguez acquérir au présent de l'indicatif et au présent du subjonctif. Conjuguez boire au présent de l'indicatif, de l'impératif et du subjonctif,

apercevoir aux mêmes temps.

Exercice écrit. I. Conjuguer les verbes suivants, avec des compléments variés, à l'indicatif présent, à l'impératif et au subjonctif présent, singulier et pluriel.

Venir de France, d'Espagne, de Russie, etc.

Tenir sa parole, son serment, ferme, un livre, un registre, un journal, etc.

Entretenir une correspondance, un ami, une maison, etc. Recevoir un présent, un ami, une visite, une lettre, etc. Apercevoir un clocher, un navire, un astre, un dan

[blocks in formation]

Mouvoir une machine, les bras, les jambes, etc.

Vouloir (je veux) le bien, le mal, partir, rester, etc. Pouvoir (je peux ou je puis) lire, écrire, s'en aller, etc. Mourir (je meurs) de maladie, subitement, à l'étranger, à la guerre, en mer, etc.

II. Mettre les verbes au temps voulu dans le récit suivant.

« PreviousContinue »