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D'autres ont le passé défini en is, et l'imparfait du subjonctif en ISSE je vis, que je visse.

Cette classe comprend la plupart des verbes en ir, et quelques verbes en oir et en re.

Les verbes de la troisième classe ont le passé défini en us, et l'imparfait du subjonctif en USSE.

On conjugue ainsi la plupart des verbes en oir, et un certain nombre de verbes en ir et en re1.

La quatrième classe se compose des verbes qui ont le passé défini en INs, et l'imparfait du subjonctif en INSSE.

Cette classe ne comprend que les verbes tenir, venir, et leurs composés.

6. FORMATION DES TEMPS.

*96.- Si du présent de l'indicatif on retranche les pronoms, on a l'impératif ; je finis finis.

Excepté les impératifs : aie, sache, sois, va, des verbes avoir, savoir, être et aller.

Si au passé défini, 2e personne, on ajoute se, on a l'imparfait du subjonctif; tu aimas, tu finis: que j'aimasse, que je finisse.

Si à l'infinitif, on ajoute ai, as, a, ons, ez, ont, on a le futur aimer; j'aimerai; l'e des verbes de la quatrième conjugaison disparaît; rendre; je rendrai.

En ajoutant ais, ais, ait, ions, iez, aient, au même temps, on obtient le conditionnel présent : j'aimerais, je finirais, etc. Cette règle souffre quelques exceptions.

L'i placé entre deux r disparaît dans: acquérir, j'acquerrai; courir, je courrai; mourir, je mourrai.

Cet i se change en e dans cueillir, accueillir, recueillir, tressaillir je cueillerai, etc.

Il est remplacé par un d après l'n dans: tenir, je tiendrai; venir, je viendrai.

Oi disparaît dans les verbes en evoir apercevoir, j'apercevrai; v se change en u dans : je saurai, de savoir; j'aurai, d'avoir.

1. Apprendre pour retenir ces verbes la formule p. 45. Les verbes qui ne font partie ni de la premiére ni de la troisième division font nécessairement partie de la seconde.

.

Voir, envoyer, pouvoir, aller, étre, faire font : je verrai, j'enverrai, je pourrai, j'irai, je ferai.

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*97. Du participe présent on tire l'imparfait de l'indicatif, en changeant ant en ais, ais, ait, etc. : allant, j'allais, tu allais, il allait, nous allions, vous alliez, ils allaient.

On en tire aussi la première et la seconde personne plurielle du présent de l'indicatif et du présent du subjonctif, en changeant ant en ons, ez, pour l'indicatif; en ions, iez, pour le subjonctif: buvant, nous buvons, vous buvez; que nous buvions, que vous buviez.

*98. Le singulier et la 3e personne plurielle du subjonctif se tirent de la 3e personne plurielle du présent de l'indicatif, que le déplacement de l'accent tonique (209) rend parfois irrégulière : ils appellent, ils meurent, ils boivent ; que j'appelle; que je meure; que je boive, que tu boives, qu'il boive, qu'ils boivent. De cette 3e personne du pluriel, on peut aussi tirer le singulier du présent de l'indicatif, en retranchant la dernière syllabe et en ajoutant la terminaison voulue, s ou x : ils meuvent, ils veulent; je meus, je veux.

*99.

-

à

Il résulte de ce qui précède qu'on doit écrire : priant, et nous priions, par deux i; ployant, nous ployions, etc., l'imparfait de l'indicatif et au présent du subjonctif.

Y se changeant en i devant un e muet, on écrira : je ploierai, que je pourvoie. Par exception on écrit : je paye, je raye.

Lorsque la terminaison est en e, l'e de la syllabe précèdente, quand il y en a un, porte un accent grave: je pèle; hors les cas où la consonne est doublée : j'appelle.

Let t se doublent dans les verbes en eler, eter, excepté dans j'achète, je bourrèle, je décèle, je harcèle, je cèle, je pèle.

Les cinq temps qui servent à former les autres sont appelés temps primitifs. Les autres sont les temps dérivés. Les temps primitifs sont le présent de l'infinitif, le participe présent, le participe passé, le présent de l'indicatif et le passé défini.

Voir le tableau des verbes irréguliers, p. 57 à 67.

APPENDICE.

*100.- Quand on emploie les verbes interrogativement, 1° on met le sujet après le verbe: où vas-tu? — 2o l'e muet devient fermé à la première personne : j'aime, aimé-je? que je puisse, puissé-je?— 3o à la troisième, l'e muet ou l'a est séparé du sujet par un t euphonique : aime-t-il? aima-t-elle ?

-

*101. On n'interroge ni à l'impératif ni au subjonctif; mais le subjonctif présent du verbe pouvoir et le subjonctif imparfait des verbes avoir, étre, devoir et pouvoir, s'emploient sous forme interrogative pour exprimer un souhait : puissé-je? eussé-je? fussé-je? dút-il, pussent-ils! etc.

*102. suivante :

Le verbe étre, précédé de ce, s'emploie de la manière

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On ne l'emploie élégamment ni aux autres personnes, ni aux autres temps.

*103. Quand on hésite entre le passé défini et l'imparfait du subjonctif il aima et qu'il aimât, il faut mettre le verbe au pluriel; il aima donnera : ils aimèrent; qu'il aimât, qu'ils aimassent. Quand on hésite entre l'infinitif et le participe passé de la première conjugaison : il a parlé, il a dû parler, il faut mettre à la place un verbe d'une autre conjugaison, qui ne permette pas le doute: il a fini, il a dû finir.

11-11

SECTION II.

ORTHOGRAPHE USUELLE.

Les règles que l'on peut donner sur l'orthographe usuelle se rapportent à la dérivation, au doublement des consonnes et aux désinences ou finales des mots.

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CHAPITRE I.

DÉRIVATION.

*104. La plupart des mots d'une langue sont composés de parties distinctes. Disposer, par exemple, est composé d'un RADICAL invariable, pos, d'une PRÉFIXE, dis, placée`avant, et qui signifie de différents côtés, et d'une terminaison, er, qui en fait un verbe. Les terminaisons de mots invariables s'appellent des

DÉSINENCES.

On peut placer avant poser diverses préfixes qui en modifieront le sens composer, déposer, imposer, reposer, décomposer, etc.

On peut placer de même après le radical des désinences qui en feront un nom, un adjectif, un autre verbe composition, composé, disponible, entrepositaire, etc.

Un petit nombre de préfixes, un petit nombre de désinences, servent à produire un nombre considérable de mots.

Les mots forment ainsi des familles. Il suffit de connaître, pour l'orthographe et pour le sens, quelques mots de chacune, pour être en état de deviner tous les autres.

Ainsi le mot aigre s'écrit par un a à cause d'acide, vain par un a à cause de vanité, poing par un g à cause de poignet, et discret par un t à cause de discrète.

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La lettre muette qui termine un mot est généralement indiquée par les mots qui en sont tirés, qui en dérivent discrète, discret.

Il y a cependant quelques exceptions. On dit: abriter, cocotier, quoiqu'il n'y ait pas de t dans abri ni dans coco; dépôt s'écrit par un t, malgré l's de déposer, etc.: mais ces exceptions

sont assez rares.

--

Les principales préfixes sont : vers: a, ad; loin de : ab, apo; dansen, in, intro; dehors: e, ex; sans: a, in; avec : co, con, syn; en s'écartant: se, di, dis; en se rapprochant: circon, péri, inter; à travers per, dia, tra, trans, extra, outre, ultra; au-dessus : sur, super, hyper; au-dessous sous, sub, hypo; avant avant, anté, pré; après: après, post, re, retro; - pour: par, per, pour; contre contre, ob, anti, etc.

CHAPITRE II.

DOUBLEMENT DES CONSONNES.

Les consonnes se doublent dans les mots par attraction et par accentuation.

*105. Les consonnes se doublent par attraction, quand la dernière consonne de la préfixe se transforme pour ressembler à la première du radical: accourir, par exemple, au lieu d'adcourir; corriger pour conriger; suffisant pour subfisant.

Le d de la préfixe ad se change en c dans accabler, en f dans affranchir, en l dans allier, en n dans annoncer, en p dans approcher, en r dans arranger, en s dans assurer, en t dans attirer.

Le b de ob se change en c dans occasion, en f dans offrir, en p dans opprimer, et ainsi de suite.

Les consonnes doublées dans le commencement ou dans le corps des mots proviennent presque toujours d'une préfixe. D'autres se doublent par accentuation.

*106.

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On donne le nom de syllabe féminine à celle qui est suivie d'une syllabe muette, comme la première de reine. La syllabe masculine est celle qui ne contient pas d'é muet.

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