DE LA FORMATION DES MEURS ET DE L'ESPRIT: OU Connoissances nécessaires aux Jeunes Gens & sur-tout à ceux destinés à des Professions gl linge 24 Forries 1825. A P A RIS, Saint-Severin. M. DCC. LX X X I. Avec Approbation & Privilege du Roi. PRÉFACE. L'EDUCATION des Enfans est le premier devoir des Peres & Meres, ou de ceux qui leur en tiennent lieu. On peut dire même qu'elle influe sur la prospérité générale d'un État. Une bonne Education produit des biens infinis, & les Sujets qui l'ont reçue telle , s'en ressentent toute leur vie. On reconnoît à leur conduite, à leurs manieres à un certain air d'urbanité qui s'annonce en eux, qu'ds ont été bien élevés. Mais cette Education ne sauroit être la même pour tous les états de la Société. L'Education d'un Prince, de la Noblesse, & des fa-, milles opulentes, est différente de celle des; Citoyens qui tiennent le moindre rang le corps de la République. En général , tous les Enfans dont les Parens se trouvent dans une honnête aifance, font ce qu'on appelle leurs Etudes; c'est-à-dire, qu'on les envoye aụ College pour apprendre la Langue Latine : là ils trouvent des Maîtres qui les instruisent sur une infinité de matieres. En effet, combien de connoissances ces Etudes n'embrassentelles pas ? Regles de la Grammaire, Traducions d'Auteurs Latins, Compositions dans |