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ASTOR. LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS

AVERTISSEMENT.

Voici de nouveaux Extraits à joindre aux Classiques des Sixièmes, des Cinquièmes et des Quatrièmes. On ne peut ni trop multiplier, ni trop varier les secours de l'enseignement.

Je destine aux Sixièmes l'Abrégé de l'Histoire Romaine d'EUTROPE, l'auteur le plus à leur portée, et le plus propre à leur donner d'avance une idée à peu près complète de cette célèbre Histoire, qui devra les occuper jusqu'à la fin de leurs études;

Un Colloque pieux d'ÉRASME, pour leur inspirer de bonne heure l'amour-pratique des devoirs de la Religion;

Et des Fables choisies de LA FONTAINE, mises en vers latins par Giraud, parce que la Fable attache naturellement le premier âge, et qu'elle lui donne insensiblement des notions de morale.

Je consacre aux Cinquièmes l'Abrégé de l'Histoire sacrée de SULPICE SEVERE, abréviateur également pur et facile, pour leur offrir le tableau succinct de la Religion divine où ils ont eu le bonheur de naître, et par laquelle

ils doivent constamment régler toute la suite de leur vie ;

Les Colloques choisis d'ÉRASME, pour les préparer à s'exprimer en latin, et à converser dans cette langue sur les différens sujets qui peuvent se présenter;

La suite des Fables choisies de LA FONTAINE, traduites en vers latins par l'interprète ci-dessus

nommé.

J'assigne enfin aux Quatrièmes les Stratagêmes ou Ruses de guerre de FRONTIN, qui mérite par son élégance d'alterner avec Cornélius Népos;

Un Choix des Lettres familières de CICERON, pour les initier au style épistolaire ;

Des Fragmens moraux d'ÉRASME, sur différentes espèces de travers et de ridicules, pour qu'ils ne s'y livrent pas eux-mêmes quand ils seront hommes ;

La Traduction latine de la première Philippique de DEMOSTHENE par Jouvenci, pour les conduire peu à peu au style oratoire de Cicéron;

Et des Morceaux détachés des Élégies d'OVIDE, pour ouvrir leurs jeunes cœurs aux sentimens touchans de la pitié, et pour leur frayer la route à des pièces poétiques plus étendues et plus suivies.

Je ne justifierai point l'emploi que je fais dans ce Classique, d'Érasme, de Jouvenci et de Giraud. Le premier, nourri de la lecture des meilleurs écrivains du siècle d'Auguste; leur plus heureux imitateur, et ayant eu la principale part à la renaissance des Lettres latines, a presque le droit d'être regardé comme un ancien. Le second, également formé à l'école de ces grands modèles, est comme naturalisé dans les colléges par son Appendix, par ses Interprétations continues du texte de divers Auteurs Latins, et par ses savantes Notes sur plusieurs d'entr'eux. Le troisième n'emploie aucune expression, aucun tour de phrase, sans s'appuyer de l'exemple de ces modèles. On peut dire que l'excellente latinité de ses Fables est comparable à celle des Fables de Commire, le poëte latin moderne, dont la diction respire le plus le goût antique.

EXCERPTA

IN USUM SEXTANORUM.

Præcipuæ res Historiæ Romanæ, ex EUTROPII Breviario desumptæ.

Roma sub Regibus.

ROMULUS, condita civitate, quam ex no

mine suo Romam vocavit, hæc ferè egit. Multitudinem finitimorum in civitatem recepit : centum ex senioribus elegit, quorum consilio omnia ageret, quos Senatores nominavit propter senectutem. Tunc cùm uxores ipse et populus non haberent, invitavit ad spectaculum ludorum vicinas Urbis nationes, atque earum virgines rapuit. Commotis bellis propter raptarum injuriam, Caninenses vicit, Antemnates, Crustuminos, Sabinos, Fidenates, Veientes, (hæc omnia oppida. Urbem cingunt:) et cum orta subitò tempestate non comparuisset, anno regni trigesimo-septimo, ad deos transisse creditus, consecratus est. Deinde Romæ per quinos dies

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