Mémoires de l'Académie de Stanislas

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Imprimerie Berger-Levrault, 1853

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Page 74 - J'arrive , je l'appelle ; et me tendant la main , II ouvre un œil mourant qu'il referme soudain : * Le ciel, dit-il , m'arrache une innocente vie. « Prends soin après ma mort de la triste Aricie. « Cher ami , si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d'un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, « Dis-lui qu'avec douceur il traite sa Captive;
Page 54 - Cependant, sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide; L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux. Parmi des flots d'écume, un monstre furieux. Son front large est armé de cornes menaçantes; Tout son corps est couvert d'écaillés jaunissantes; Indomptable taureau, dragon impétueux, Sa croupe se recourbe en replis tortueux; Ses longs mugissements font trembler le rivage.
Page 67 - L'essieu crie et se rompt : l'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé ; Dans les rênes lui-même, il tombe embarrassé.
Page 61 - Hippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre II lui fait dans le flanc une large blessure. De rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang, et de fumée.
Page 61 - De rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang et de fumée. La frayeur les emporte; et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix; En efforts impuissants leur maître se consume; Ils rougissent le mors d'une sanglante écume.
Page 28 - M. Nicol fut mon hôte à mon arrivée à Bombay. Un vieil ami ne m'aurait pas prodigué des soins plus affectueux. Cependant, au bout de quelques jours, quand j'étais encore transportable, je quittai sa maison qui est dans le fort, pour venir occuper un appartement commode et spacieux au quartier des officiers malades, dans la position la plus aérée et la plus salubre, au bord de la mer; et à cent pas de chez mon médecin, le docteur MacLennan, le plus habile de Bombay, et dont les soins admirables...
Page xliii - Il n'ya rien dans le monde qui n'ait son moment décisif : et le chef-d'œuvre de la bonne conduite est de connaître et de prendre ce moment.
Page 73 - J'y cours en soupirant, et sa garde me suit; De son généreux sang la trace nous conduit, Les rochers en sont teints; les ronces dégouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. J'arrive, je l'appelle, et me tendant la main, II ouvre un œil mourant qu'il referme soudain Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie; Prends soin après ma mort de la triste Aricie.
Page 29 - J'ai généralement calculé sur le pire, et cela ne les a jamais rendues noires. Ma fin, si c'est elle qui s'approche, est douce et tranquille. Si tu étais là assis sur le bord de mon lit, avec notre père et Frédéric, j'aurais l'âme brisée, et ne verrais pas venir la mort avec cette résignation et cette sérénité. Console-toi, console notre père, consolez-vous mutuellement, mes amis.
Page 35 - Elle y possède la liberté de nom. Mais qu'est-ce que la liberté? est-ce donc un but ou un moyen? Est-ce une chose qui puisse se suffire à elle-même ? Vous verrez , mon ami , ce que deviendra l'Amérique intertropicale avec sa liberté ; — ce qu'elle était auparavant, un pays sans habitants , sans richesses, parce qu'il est sans travail.

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