Histoire de la civilisation en Europe, depuis la chute de l'Empire romain jusqu'à la Révolution française

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V. Masson, 1851 - Civilization - 366 pages
 

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Page 26 - Mais elles ne contiennent pas l'homme tout entier. Après qu'il s'est engagé à la société , il lui reste la plus noble partie de lui-même, ces hautes facultés par lesquelles il s'élève à Dieu , à une vie future , à des biens inconnus dans un monde invisible.
Page 49 - Je ne crois pas trop dire en affirmant qu'à la fin du iv« et au commencement du v« siècle, c'est l'Église chrétienne qui a sauvé le christianisme; c'est l'Église avec ses institutions, ses magistrats, son pouvoir, qui s'est défendue vigoureusement contre la dissolution intérieure de l'Empire, contre la barbarie, qui a conquis les Barbares, qui est devenue le lien, le moyen, le principe de civilisation entre le monde romain et le monde barbare.
Page 152 - ... à mort sans jugement public, aucun de ses esclaves mâles ou femelles, ni aucune personne dépendante de lui. Si un esclave, ou tout autre serviteur, commet un crime qui puisse attirer sur lui une condamnation capitale, son maître, ou son accusateur, en informera sur-le-champ le juge du lieu où l'action a été commise, ou le comte, ou le duc. Après la discussion de l'affaire, si le crime est prouvé, que le coupable subisse, soit par le juge, soit par son...
Page 301 - C'est là le résultat qu'a atteint la réforme au milieu des combinaisons les plus diverses. En Allemagne, il n'y avait point de liberté politique ; la réforme ne l'a point introduite; elle a plutôt fortifié qu'affaibli le pouvoir des princes : elle a été plus contraire aux institutions libres du moyen âge que favorable à leur développement. Cependant elle a suscité et entretenu en Allemagne une liberté de la pensée plus grande peut-être que partout ailleurs. En...
Page 8 - C'est le sujet dont je me suis déterminé à vous entretenir. Je dis de la civilisation européenne : il est évident qu'il ya une civilisation européenne; qu'une certaine unité éclate dans la civilisation des divers États de l'Europe; que, malgré de grandes diversités de temps, de lieux, de circonstances, partout cette civilisation découle de faits à peu près semblables, se rattache aux mêmes principes et tend à amener à peu près partout des résultats analogues. Il ya donc une civilisation...
Page 143 - ... abandonner à une autorité extérieure la direction, de ses intérêts matériels, de sa destinée temporelle. On comprend ce philosophe à qui l'on vient annoncer que le feu est à la maison , et qui répond : « Allez le dire à ma femme; je ne me mêle pas » des affaires du ménage. » Mais quand il y va de la conscience, de la pensée, de l'existence intérieure , abdiquer le gouvernement de soi-même, se livrer à un pouvoir étranger, c'est un véritable suicide moral , c'est une servitude...
Page 168 - D'un autre côté, ces mêmes écrivains, qui réclamaient le droit de la. raison humaine, parlaient des efforts d'affranchissement des communes comme d'un désordre abominable, du renversement de la société. Entre le mouvement philosophique et le mouvement communal, entre l'affranchissement rationnel et l'affranchissement politique , la guerre semblait déclarée.
Page 351 - Il est difficile de déterminer avec quelque précision ce qu'on doit entendre par l'administration dans le gouvernement d'un État. Cependant, quand on essaie de se rendre compte de ce fait , on reconnaît , je crois , que, sous le point de vue le plus général, l'administration consiste dans un ensemble de moyens destinés à faire arriver le plus promptement, le plus sûrement possible, la volonté du pouvoir central dans toutes les parties de la société, et à faire remonter vers le pouvoir...
Page 93 - ... ce que doit faire , de tous ceux qui la composent, la petite société qui se forme autour de lui. Il s'établit dans un lieu isolé , élevé, qu'il prend soin de rendre sûr, fort; il y construit ce qu'il appellera son château. Avec qui s'y établit-il? Avec sa femme, ses enfants; peut-être...
Page 207 - L'homme et la société étaient tellement changés, que ni l'impulsion morale, ni le besoin social qui avaient précipité l'Europe sur l'Asie, ne se faisaient plus sentir. Je ne sais si beaucoup d'entre vous ont lu les historiens originaux des croisades , et s'il vous est quelquefois venu à l'esprit de comparer les chroniqueurs contemporains des premières...

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