Littérature et critique

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Popular passages

Page 193 - L'ennemi tortueux dont il est entouré. Le sang tombe des airs. Il déchire, il dévore Le reptile acharné qui le combat encore; II le perce, il le tient sous ses ongles vainqueurs; Par cent coups redoublés il venge ses douleurs. Le monstre en expirant se débat, se replie; II exhale en poisons les restes de sa vie; Et l'aigle tout sanglant, fier, et victorieux, Le rejette en fureur, et plane au haut des cieux.
Page 427 - Ouvrages merveilleux de son pouvoir suprême, De Jupiter l'homme reçut, dit'on, Un livre écrit par Minerve elle-même, Ayant pour titre la, Raison. Ce livre, ouvert aux yeux de tous les âges, Les devait tous conduire à la vertu; Mais d'aucun d'eux il ne fut entendu, Quoiqu'il contînt les leçons les plus sages. L'enfance y vit des mots, et rien de plus; La jeunesse, beaucoup d'abus; L'âge suivant, des regrets superflus; Et...
Page 50 - Indigne de mes feux, indigne de mes larmes, Je renonce sans peine à tes faibles appas ; Mon amour te prêtait des charmes, Ingrate, que tu n'avais pas.
Page 14 - Fais éclore soudain des tonnerres magiques; Imites le volcan qui mugit vers Enna , Quand Typhon , s'agitant sous le poids de l'Etna, Par la cime du mont qui le retient à peine , Lance au ciel des rochers noircis par son haleine.
Page 269 - On entendoit au loin retentir une voix Lamentable, et des cris sortis du fond des bois; Des fleuves étonnés les ondes reculèrent, La terre s'entr'ouvrit, les animaux parlèrent, Et dans nos temples saints, séjour des immortels, On vit les dieux d'airain pleurer sur leurs autels. Le roi des fleuves même, affreux dans ses ravages, Le superbe...
Page 286 - Écris-moi, je laveux: ce commerce enchanteur, • Aimable épanchement de l'efprit & du cœur ; Cet art de converfer, fans fe voir, fans s'entendre, Ce muet entretien, fi charmant & fi tendre, L'art d'écrire, Abailard, fut fans doute inventé Par l'Amante captive & l'Amant agité ; Tout vit par la chaleur d'une Lettre éloquente, Le femiment s'y peint fous les doigts d'une Amante.
Page 293 - Plus je le vois, plus ma fureur est vaine, Mon bras tremblant se refuse à ma haine, Ah ! quelle cruauté de lui ravir le jour ! A ce jeune héros tout cède sur la terre. Qui croirait qu'il fût né seulement pour la guerre? Il semble être fait pour l'Amour.
Page 72 - J'entrai chez mon époux: étonnée à sa vue , Je cachai quelque temps ma terreur imprévue. Mais, soit qu'en le voyant pour la dernière fois, Mon cœur de la pitié connût encor la voix; Soit que, prête à commettre un si grand parricide, La nature en secret malgré nous s'intimide ; En vain je rappelai mon courage interdit, Tout mon sang se glaça , ma raison se perdit. Sans pouvoir accomplir ni déclarer mon crime , Je déposai la coupe auprès de ma victime. Je sortis. Le remords...
Page 51 - Quoi ! faut-il tant d'ar« gent pour obliger M. de Grignan à coucher avec « ma fille? » Après avoir un peu réfléchi, elle se reprit en disant : « Il y couchera demain , après « demain , toutes les nuits ; ce n'est point trop
Page 209 - D'innombrables oiseaux volent sous les ombrages, Telles autour d'Orphée erroient de toutes parts Les ombres des héros , des enfans , des vieillards , Et ces fils qu'au bûcher redemandent leurs mères, Et ces jeunes beautés à leurs amans si chères : Peuple léger et vain, que de ses bras hideux Presse neuf...

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