IPHITAS. Vous jugez, prince, ce que cela veut dire; et vous vous pouvez fonder là-dessus. EURYALE. Je l'attendrai tant qu'il vous plaira, madame, cet arrêt de ma destinée; et, s'il me condamne à la mort, je le suivrai sans murmure. IPHITAS. Viens, Moron. C'est ici un jour de paix, et je te remets en grace avec la princesse. MORON. Seigneur, je serai meilleur courtisan une autre fois, et je me garderai bien de dire ce que je pense. SCÈNE III. ARISTOMÈNE, THÉOCLE, IPHITAS, LA PRINCESSE, EURYALE, AGLANTE, CYNTHIE, MORON. IPHITAS, aux princes de Messène et de Pyle. Je crains bien, princes, que le choix de ma fille ne soit pas en votre faveur; mais voilà deux princesses qui peuvent bien vous consoler de ce petit malheur. ARISTOMÈNE. Seigneur, nous savons prendre notre parti; et, si ces aimables princesses n'ont point trop de mépris pour des cœurs qu'on a rebutés, nous pouvons revenir par elles à l'honneur de votre alliance. SCÈNE IV. IPHITAS, LA PRINCESSE, AGLANTE, CYNTHIE, PHILIS, EURYALE, ARISTOMÈNE, THÉOCLE, MORON. PHILIS, à Iphitas. Seigneur, la déesse Vénus vient d'annoncer partout le changement du cœur de la princesse. Tous les pasteurs et toutes les bergères en témoignent leur joie par des danses et des chansons; et si ce n'est point un spectacle que vous méprisiez, vous allez voir l'allégresse publique se répandre jusqu'ici. FIN DU CINQUIÈME ACTE. CINQUIÈME INTERMÈDE. BERGERS ET BERGÈRES. QUATRE BERGERS ET DEUX BERGÈRES, USEz mieux, & beautés fières, Il n'est rien qui ne se rende Songez de bonne beure à suivre Il n'est rien qui ne se rende Aux doux charmes de l'amour. |