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quelques vésicules pleines de molécules obscures, et aussi des filaments munis d'extrémités renflées; mais ces filaments ne sont jamais réunis en faisceaux réguliers, ils sont peu nombreux et disséminés sans aucun ordre entre les molécules. Ces formes incomplètes d'animalcules spermatiques demeurent plus petites que celles des espèces types, et leur extrémité renflée est irrégulière, tantôt conique, tantôt allongée, ou recourbée au bout, et jamais elle ne présente la spirale caractéristique. Wagner a trouvé, chez les hybrides femelles, de nombreux jaunes pourvus de vésicules germinatives; mais jamais il n'en a vu aucun arriver à maturité (1).

La présence d'animalcules spermatiques dans les organes propagateurs måles est un phénomène beaucoup plus rare chez les végétaux que chez les animaux. Comme les mouvements qu'on a décrits dans le contenu des grains polliniques des végétaux supérieurs sont difficiles à distinguer des mouvements moléculaires de Brown, il ne peut être question ici que des spermatozoaires des cryptogames.

Schmiedel et F. Nees d'Esenbeck avaient déjà observé quelques phénomènes qui s'y rapportent. Mais les premières recherches précises sur ces corpuscules ont été faites sur les sphagnes par Unger et Meyen. Le contenu des anthères de ces mousses se compose de cellules, dont chacune renferme un filament roulé en spirale et muni d'un petit renflement ellipsoïde. Les filaments se meuvent dans les cellules, se dégagent de celles-ci, et continuent leurs mouvements après en être sortis. Meyen a décrit ceux qu'on trouve dans les genres Hypnum, Mnium, Phas cum, Polytrichum et Sphagnum (2).

Les spermatozoaires se comportent de même, d'après les observations de Meyen, dans les cellules des anthères des hépatiques, par exemple, des Marchantia et des Jungermannia.

Ceux des charagnes sont des filaments articulés, qu'on trouve dans les anthères,

(1) R. WAGNER, Physiologie, p. 25, 26. Dans la classe des mammifères, les mules sont généralement stériles, ce qui paraît ne pas tenir uniquement à l'absence des spermatozoaires dans le sperme des mulets, puisqu'elles ne produisent pas alors même qu'on les accouple avec de vigoureux étalons. Cependant, Brugnone (Mém. de l'Acad. de Turin, 1790) avait déjà observé des corps jaunes bien caractérisés chez des mules, et cette observation a été répétée dernièrement par Gerber. D'un autre côté, deux mules n'ont offert à Raciborski (De la puberté, p. 384) que de très petits ovaires, sans nulle trace de follicules de Graaf, ni d'anciennes émissions d'œuf; mais il ne s'était pas enquis de l'âge de ces animaux. L'importante question des hybrides, surtout dans le règne animal, a été beaucoup trop négligée, jusqu'ici, par les physiologistes et les anatomistes. L'acquisition des faits eux-mêmes a presque toujours été abandonnée au hasard, et rarement elle a été le sujet d'expérimentations directes, ni moins encore suivies. On doit distinguer les métis des mulets: ceux-ci sont les produits inféconds de deux espèces distinctes, tandis que les métis sont les produits féconds de deux races d'une même espèce. Le loup et le chien, l'âne et le cheval, le lion et le tigre, le bouc et la brebis, le bélier et la chèvre, le chien et le chacal, etc., donnent ensemble des mulets. Suivant Flourens (De l'instinct des animaux, p. 420), tous les individus d'une même espèce peuvent s'unir, et leur union est d'une fécondité continue, tandis que toutes les espèces d'un même genre peuvent s'unir aussi; mais leur union n'est que d'une fécondité bornée. Ainsi, le mulet de l'àne et du cheval est infecond dès la première ou la seconde génération; celui du chien et du loup l'est dès la seconde ou la troisième, etc., au lieu que la fécondité de chaque espèce, prise en soi, est éternelle. Il fau drait maintenant rechercher les causes anatomiques de cette différence, dont les conditions se rencontreraient certainement dans les ovaires surtout des femelles. (Note du trad.)

(2) Comp. UNGER, Nov. act. nat. cur., XVIII, p. II, p. 785.

auxquelles ils adhèrent. Ils sont composés de cellules disposées à la suite les unes des autres. Varley, le premier, a donné une description complète de leur configuration et de leurs mouvements (1). Dans chaque article du filet pollinique se développe une cellule mucilagineuse sphérique, et dans chaque cellule un spermatozoaire. Les spermatozoaires sont d'abord des masses informes; les cellules plus mûres en contiennent qui sont déjà contournés en spirale, mais qui restent tranquilles; dans les cellules plus avancées encore, ils exécutent des mouvements rotatoires assez vifs. En les examinant au microscope, on peut voir comment la paroi des articles du filet pollinique se perce, et comment l'animalcule sort, la partie la plus épaisse de son corps tournée en avant. Les spermatozoaires sont extrêmement longs, et chacun d'eux ne parvient à trouver place dans sa cellule qu'en se roulant sur lui-même. Lorsqu'ils se meuvent dans l'eau, après être sortis de la cellule, c'est l'extrémité filiforme qui se porte en avant. Leur forme rappelle celle des trichocéphales; ils sont plus gros à l'une de leurs extrémités, et s'amincissent peu à peu en un filament très long; la partie renflée est contournée en spirale; le filament exécute des mouvements violents. La vie de ces corpuscules hors des cellules dure plusieurs heures.

CHAPITRE V.

De la puberté, de l'accouplement et de la fécondation.

Puberté.

Le développement de la puberté, l'âge auquel commence l'aptitude à procréer, n'a pas lieu exactement à la même époque dans les deux sexes, et de grandes différences s'observent à cet égard suivant les peuples et les climats. Dans nos pays, la puberté commence, chez les femmes, entre l'âge de treize ans et celui de quinze ; elle s'annonce par l'apparition du flux menstruel. Chez l'homme, elle se développe entre la quatorzième et la seizième année, les testicules sécrétant alors du sperme, qui peut être chassé de ses réservoirs, et produire ainsi des pollutions. La puberté se déclare plus tôt dans les pays chauds. On assure que les femmes deviennent nubiles dès l'âge de huit ans dans les contrées brûlantes de l'Afrique, et à celui de neuf ans en Perse. Les jeunes filles juives sont aussi, à ce qu'on prétend, réglées avant les autres dans nos climats (2). L'aptitude à reproduire l'espèce s'éteint,

(4) MEYEN, Neues system der Pflanzenphysiologie, p. 248, pl. XII, fig. 17-28.

(2) On ne saurait nier, sans doute, l'influence de la chaleur sur la manifestation de la puberté, puisqu'elle en exerce une si grande sur tous les phénomènes de la vie; mais cette influence paraît avoir été fort exagérée. Ainsi, tandis qu'à Rio-Janeiro, Peixoto prétend que l'âge de dix ans peut être regardé comme l'âge commun de la première éruption des règles au Brésil, Robertson (Edinb. med. and surg. Journ., t. XXXVIII) pense que les femmes des pays chauds ne sont pas réglées de meilleure heure que celles des zones tempérées et froides. Il assure (Lond. med. Gaz., 1842, t. II, p. 677) que, chez les négresses, les menstrues apparaissent rare⚫ment avant la douzième année, parfois seulement à vingt ou vingt et un ans, mais ordinairement à quatorze, quinze ou seize. Il attribue (Edinb. med. surg. Journ., 1843, no 79) les mariages

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PUBERTÉ, ACCOUPLEMENT ET FÉCONDATION.
chez les femmes, quand le flux menstruel cesse de couler, vers l'âge de quarante-
cinq à cinquante ans (1); il est plus difficile d'en assigner le terme chez les homma,
où elle dure en général plus longtemps, et l'on rencontre assez fréquemment des
vieillards qui se distinguent par un degré remarquable de puissance virile.

précoces des Orientaux, non pas à la précocité de leurs femmes, mais à leur degré peu avancé de civilisation et de moralité, cause qui fait que le même phénomène se reproduit sous des vines très diverses. Brierre de Boismont (De la menstruation dans ses rapports physiologiņus a pathologiques, Paris, 1842) donne un tableau qui indique l'âge auquel la première apparition des règles eut lieu chez 2,372 femmes. Nous reproduisons ce tableau, en y annexant d'autres is dications fournies par Raciborski ( De la puberté et de l'âge critique chez les femmes, Para, 1844), qui portent le total des femmes à 3,259.

Age.

ans

1285.
342.
Paris. Lyon.
BRIERRE. BOUCHACOUAT.

68. 1 450.
Marseille. Man-
MARC chester.
D'ESPINE. ROBERTON.

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D'après ce tableau, l'âge de 14 et 15 ans serait celui où l'on compte le plus de premières menstruations à Paris; celui de 15 à Marseille, à Manchester, à Gættingue, en Norwége; celui de 16 à Lyon et à Varsovie. En prenant les moyennes, on a pour Paris 14,504, à Lyon 46,492, à Marseille 44,015, à Toulon 44,081, à Manchester 45,191, à Gættingue 16,038, en Norwége 15,154, à Varsovie 15,083. A Stockholm, d'après Wistrand, la moyenne serait de 45,590, et le plus grand nombre à quinze ans. En Laponie, selon Wretholm, les femmes ne seraient réglées qu'à dix-huit ans lorsqu'elles restent dans les montagnes ; elles le seraient deux ou trois ans plus t quand elles se fixent à proximité des côtes ou en Suède. Tous ces renseignements ne sont pas dépourvus d'intérêt, assurément; mais ils portent sur de trop petits nombres, embrassent trap peu de pays et ne s'étendent pas assez sur les particularités de condition sociale, d'éducation, de fortune, de régime, d'habitation, de travaux, de mœurs, etc., pour qu'on puisse en déduire aucune loi générale. Une histoire complète de la menstruation, au point de vue physinlegique, est encore tout entière à faire. (Note du trad.)

(1) Sur 181 femmes observées par Brierre de Boismont, 2 perdirent à 24 ans, 1 à 24, 4 à M. 1 à 27, 1 à 28, 1 à 29, 3 à 31, 2 à 32, 4 à 34, 6 à 35, 7 à 36, 4 à 37, 7 à 38. 1 à 39, 45 à 10, 10 à 41, 7 à 42, 4 à 43, 13 à 44, 13 à 45, 9 à 46, 13 à 47, 8 à 48, 7 à 49, 12 à 50, 4 à 51. § à 52, 2 à 53, 5 à 54, 2 à 55, 2 à 56, 2 à 57, 4 à 60. D'après ce tableau, c'est de 40 à 50 ans que la cessation des règles est plus fréquente, et l'âge de 40 ans celui où le plus grand nombre de femmes ont perdu. Brierre pense qu'on ne peut admettre l'opinion de ceux qui croient que la majorité des femmes perdent à 45 ans, puisque, dans le tableau, le chiffre est le même pour plu-* sieurs années de 40 à 50. Pétrequin, à Lyon, a trouvé, chez 60 femmes, que la cessation des

IN

La manifestation de la puberté détermine des phénomènes locaux, ayant leur siége dans les organes générateurs, et des phénomènes généraux. Les premiers sont l'apparition des poils à la région pubienne dans les deux sexes, celle des menstrues et le développement des mamelles chez les filles, la formation abondante du sperme et l'érection chez les garçons. Les autres se rapportent principalement aux organes respiratoires, à ceux de la voix, à la forme entière du corps, à la physionomie, à la tournure de l'esprit et aux affections qui ont trait au sexe. Les organes de la respiration acquièrent plus de capacité, surtout chez les individus du sexe masculin; la voix subit, quant au volume et au timbre, les modifications que j'ai déjà fait connaître dans une autre occasion; la forme du corps entier se perfectionne, et les traits prennent le cachet de l'individualité, indiquant qu'ils servent à l'expression des passions, sans cependant être aussi fortement prononcés qu'ils le sont, dans l'âge adulte, chez beaucoup de personnes. Il se développe instinctivement et confusément des idées ayant trait au rapport des sexes, qui s'emparent de l'imagination, et qui, exerçant leur influence sur l'esprit tout entier, mettent en jeu les plus nobles facultés pour la glorification de l'amour. La menstruation est un écoulement périodique de sang qui a lieu par les parties génitales de la femme, et qui vient de la paroi interne de la matrice. Ordinairement, elle est précédée et accompagnée la première fois de quelques accidents légers, tels que congestions abdominales, maux de reins et lassitudes dans les jambes. Chacun de ses retours est même signalé, chez la plupart des femmes, par des symptômes qui varient suivant les sujets (1). En général, elle se reproduit tous les mois (2), et sa durée est de trois à six jours. Cependant les périodes peuvent être

règles avait lieu de 35 à 50 ans chez 4/8, de 40 à 45 chez 4/4, de 45 à 50 chez 1/2, de 50 à 55 chez 1/8. Raciborski a noté, pour moyenne, l'âge de 46,03 ans chez 110 femmes de l'hospice de la Salpêtrière. D'après des renseignements qui lui ont été fournis par Lebrun et Faye, le terme moyen de l'âge critique serait 47,05 ans à Varsovie, 48,07 ans aux environs de Christiania.

(Note du trad.)

(4) Sur 645 femmes observées par Brierre de Boismont, 357 avaient été surprises, sans prodromes, par l'apparition des règles: mais 228 avaient été averties par des accidents plus ou moins graves. Quant au temps qui s'est écoulé entre les premiers symptômes et la manifestation des menstrues, il a présenté de grandes variations; car, chez quelques unes, les accidents n'ont duré qu'un seul jour, tandis que, chez d'autres, ils se sont prolongés quatre ans et quatre ans et demi. Sur 654 femmes, étudiées par le même, 412 ont été réglées régulièrement dès la première apparition; 242 l'ont été d'une manière irrégulière dès les commencements; mais les règles ont fini par prendre un cours régulier chez 178, et chez 65 elles sont toujours restées irrégulières. Parmi ces 654 femmes, 360 ont eu des symptômes locaux, seuls ou unis à des symptômes généraux; 136 n'ont présenté que des symptômes généraux, et chez 158 il n'y a eu aucun signe précurseur, d'où Brierre de Boismont conclut que le nombre des femmes dont les règles sont accompagnées ou annoncées par des phénomènes locaux ou généraux est à celui des femmes qui sont réglées sans s'en apercevoir, comme 4 et une fraction est à 1. (Note du trad.)

(2) Schweig (ROSER et WUNDERLICH, Medicinische Vierteljahrsschrift, 1844, p. 1), d'après 500 observations faites sur 60 femmes, assigne 27,39 jours, pour valeur moyenne, à la période cataméniale. Les règles ont reparu 1 fois après 8 jours, 1 après 9, 1 après 10, 3 après 11, 4 après 12, 2 après 14, 4 après 15, 1 après 16, 1 après 17, 1 après 18, 7 après 19, 11 après 21, 9 après 22, 19 après 23, 29 après 24, 26 après 25, 56 après 26, 62 après 27, 73 après 28, 39 après 29, 28 après 30, 28 après 31, 14 après 32, 15 après 33, 16 après 34, 11 après 35, 3 après 36, 3 après 37, 5 après 38, 4 après 39, 2 après 40, 1 après 42,

ou plus longues, ou plus courtes (1), par exemple n'être que de trois semaines, et même moins. Aristote a émis une singulière proposition en disant que peu de femmes sont réglées chaque mois, et que la plupart d'entre elles le sont tous les trois mois seulement (2).

Le sang menstruel ne diffère de tout autre sang que parce qu'il contient peu ou même point de fibrine (3). Les globules n'y ont subi aucun changement.

La menstruation n'a pas lieu chez les femmes enceintes, non plus que, en général, chez celles qui allaitent: cependant il y a des cas rares dans lesquels elle persiste pendant la grossesse.

On ne l'observe pas en général chez les animaux. Rengger a remarqué parfois une espèce d'écoulement menstruel chez la femelle du Cebus Azarræ; mais ce flux, très peu abondant, n'était point assujetti à une périodicité déterminée: il revenait à des intervalles tantôt de trois semaines, tantôt de six ou de dix. Ce signe de maturité ne se montrait que vers la fin de la seconde année (4). GeoffroySaint-Hilaire et F. Cuvier ont fait un grand nombre d'observations analogues sur les singes, et les ont consignées dans leur Histoire des mammifères. Ils ont vu l'écoulement sanguin, accompagné d'un gonflement des parties génitales, chez les cercopithèques, les macaques, les cynocéphales; mais ils prétendent que ce phé nomène coïncide avec l'état de chaleur dans lequel les femelles tombent chaque mois (5). D'autres animaux, tels que les chiennes, les cavales, etc., offrent parfois

4 après 44. C'est donc du 26 au 28 jour que correspondent la majorité de ces observations. D'après Brierre de Boismont, chez un grand nombre de femmes, la période menstruelle embrasse 30 jours; les règles se montrent assez souvent d'une manière fort régulière, jour pour jour. Le plus ordinairement, elles anticipent de plusieurs jours sur l'époque suivante; plus rarement elles retardent de plusieurs jours. (Note du trad.)

(1) Ayant noté la durée de la menstruation chez 562 femmes, Brierre de Boismont a trouvé qu'elle était de 1 jour chez 33, 2 chez 62, 3 chez 119, 4 chez 78, 5 chez 46, 6 chez 21, 7 chez 12, 8 chez 172, 9, 10 et 15 chez 17, d'où il suit que la durée ordinaire des règles est comprise entre 4 et 8 jours, et que les deux périodes qui renferment le plus de femmes menstruées sont celles de 8 ct de 3 jours. (Note du trad.)

(2) Hist. anim., 7, 2.

(3) C'est parce que le sang menstruel se coagule très rarement, dans les circonstances ordinaires, que Lavagna surtout l'a cru privé de fibrine; mais la coagulation n'est pas un phénomène aussi rare qu'on l'a dit. Brierre de Boismont a trouvé plusieurs fois des caillots formés, non seulement dans le vagin, mais même dans la matrice. Nous-même, nous avons pu nous convaincre deux fois qu'il s'en produit réellement. Quant à l'absence de la fibrine, c'est un fait reconnu faux aujourd'hui; cette substance a été constatée dans le sang menstruel par Denis et Bouchardat. Le sang menstruel paraît donc ne différer du sang ordinaire que par la présence d'une assez grande quantité de mucus provenant de la matrice, du col utérin et du vagin. Retzius attribue sa non-coagulabilité à la présence d'une certaine quantité d'acide phosphorique ou lactique libre. Or la sécrétion muqueuse utérine et vaginale est constamment acide chez une femme bien portante. D'autres ont fait dépendre cette propriété de la présence du mucus, lequel, d'après Donné, est alcalin quand il doit naissance à une inflammation. Les deux opinions sont donc, jusqu'à un certain point, conciliables, en ce sens qu'elles reposeraient sur des faits dont les circonstances n'ont pas été analysées avec assez de soin, ou même ont été tout à fait négligées. (Note du trad.)

(4) Naturgeschichte der Saugethiere von Paraguay. Bâle, 1830, p. 49. (5) Suivant Is. Geoffroy-Saint-Hilaire (BRESCHET, Recherches sur la gestation des quadrumanes, dans Mémoires de l'Institut, t. XIX, 1845, p. 401), les femelles des guenons, des macaques, des magots et des cynocéphales sont sujettes à un écoulement périodique, reparaissant

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