UNIQUE ORIGINE

DES

ROIS DE FRANCE,

TOUS ISSUS

D'UNE MÊME DYNASTIE;

OUVRAGE UTILE AUX VRAIS FRANÇAIS, ET A TOUS
CEUX QUI AIMENT LA VÉRITÉ,

Dans lequel on a joint des réflexions sur le Philosophisme
et sur le rétablissement de l'AUTEL et DU TRÔNE;

PAR J. C. DE BÉVY,

Prêtre Bénéd. de la C. de S. Maur, Historiographe de France; de la Société royale
et des Antiquaires de Londres, des Académies royale et imp. des Sc., Inscrip. et
Bel. Let. de Bruxelles, de Richemont en Virginie, de Toulouse, etc.

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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

EN I
1790, je croyais pouvoir profiter de la liberté
de la presse; je fis un Mémoire qui prouvait que
les illustres races de Valois et de Bourbon, des-
cendans de St.-Louis, n'étaient pas plus des races
ou dynasties que celles des Capétiens et des Car-
lovingiens; que ces quatre races n'étaient que des
branches qui descendaient en ligne directe de
Mérovée, comme celle de Clovis ; que les rois du
royaume des Francs, ou des Mérovingiens, ne
tenaient leur royaume que de Dieu et de leur
épée; que leurs enfans héritaient de leur royaume
à l'exclusion des femmes, selon la loi salique,
qui a toujours été observée jusqu'à présent ; enfin
que les rois des Francs ont toujours été juges
suprêmes et souverains législateurs, et qu'ils n'a-
vaient d'autres juges que Dieu.

Mon infidèle libraire livra mon Mémoire à Necker et à Mirabeau. Ces deux citoyens prouvèrent que la liberté de la presse n'était que pour les factieux. Ils me-firent arrêter deux fois, et porter à la lanterne par plus de 400 citoyens déguenillés qui se disaient peuple souverain, que Necker payait 3 et 6 fr. par jour, selon leur degré de férocité.

Obligé de m'expatrier pour me soustraire à la persécution, je partis le 11 mars 1791, avec un passe-port du Roi, signé Louis, et plus bas, Montmorin, et un de la municipalité, signé Perron, pour aller en Angleterre. Je portais avec moi une partie de mes manuscrits, entre autres l'Histoire de la Noblesse héréditaire de France et des royaumes de l'Europe, avec les preuves que l'illustre maison royale de Bourbon descendait de Mérovée. Je communiquai mon manuscrit à mylord Lauwborroug