Revue d'histoire littéraire de la France, Volume 21

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Maurice Tourneux
A. Colin, 1914 - French literature
 

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Popular passages

Page 751 - A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse, Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse.
Page 300 - Quand Bouvard et Pécuchet, dégoûtés de tout, se remettaient à copier, ils ouvraient naturellement les livres qu'ils avaient lus et, reprenant l'ordre naturel de leurs études, transcrivaient minutieusement des passages choisis par eux dans les ouvrages où ils avaient puisé. Alors commençait une effrayante série d'inepties, d'ignorances, de contradictions flagrantes et monstrueuses, d'erreurs énormes, d'affirmations honteuses, d'inconcevables défaillances des plus hauts esprits, des plus...
Page 291 - J'ai quelquefois des prurits atroces d'engueuler les humains et je le ferai à quelque jour, dans dix ans d'ici, dans quelque long roman à cadre large; en attendant, une vieille idée m'est revenue, à savoir celle de mon Dictionnaire des idées reçues...
Page 745 - Hélas ! si jeune encore, Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ? Ma vie à peine a commencé d'éclore. Je tomberai comme une fleur Qui n'a vu qu'une aurore.
Page 146 - Une àrne telle que la vôtre, dont les amitiés doivent être aussi durables que sublimes, se persuadera malaisément que tout se réduit à quelques jours d'attachement dans un monde dont les figures passent si vite, et où tout consiste à acheter si chèrement un tombeau.
Page 664 - Voltaire n'écrira jamais une bonne histoire. Il est comme les moines, qui n'écrivent pas pour le sujet qu'ils traitent, mais pour la gloire de leur ordre. Voltaire écrit pour son couvent.
Page 595 - Pour qu'une chose soit belle selon les règles du goût il faut qu'elle soit élégante, finie, travaillée sans le paraître : pour être de génie il faut quelquefois qu'elle soit négligée; qu'elle ait l'air irrégulier, escarpé, sauvage.
Page 737 - Là sont ces insensés qui, d'un bras téméraire, Ont cherché dans la mort un secours volontaire, Qui n'ont pu supporter, faibles et furieux, Le fardeau de la vie imposé par les Dieux.
Page 342 - De sorte que je ne fais pas difficulté de publier hautement, que tous les morts ni tous les vivans n'ont rien qui puisse approcher des forces de ce vigoureux génie. Et si parmi les derniers, il se rencontre quelque extravagant qui juge que j'offense sa gloire imaginaire...
Page 554 - Roi purificateur, qui faisais en marchant Jaillir sur les sommets le feu des sacrifices, Comme autant de flambeaux, d'orient au couchant ! Ton carquois d'or est vide, et l'Ombre te réclame. Salut, Gloire-de-1'Air ! Tu déchires en vain, De tes poings convulsifs d'où ruisselle la flamme, Les nuages sanglants de ton bûcher divin, Et dans un tourbillon de pourpre tu rends l'âme...

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