} Que d'embellir son trône ils ont le privilége; On y devait compter: il n'est, dans l'univers, Des Français par hasard nous peint les catastrophes; A peine dans l'Oracle, ainsi qu'en un tombeau, Elle-même peut-être en perdra plus que nous. C'est votre dernier mot. ---Sur un si beau chapitre Mais nous y reviendrons; aussi bien j'entrevoi Et je veux quelque jour vous prouver sans réplique L. V. R. (1) M. Lemercier. ÉNIGME. Dans l'antiquité fabuleuse, Je faisais mainte course heureuse. J. B. V. CHARADE. Mon premier, cher lecteur, sans pieds, ni mains, ni bras, Lentement chemine sur terre; De mon second tout amant n’use pas Quand il s'adresse à l'objet qu'il préfère ; Sachez rendre à mon tout un hommage sincère, J. B. V. LOGOGRIPHE. De sept pieds différens merveilleux assemblage, Mais qu'on m'ôte le cœur, et sur le champ je gage Que chacun volontiers me portera sur soi. J. B. V. LITTÉRATURE. EXAMEN DE GERMANICUS, Tragédie nouvelle par M. ARNAULT. Ier. ARTICLE. Il n'est pas encore jour. Séjan ouvre la scène avec Sentius, sénateur romain, qu'il a rencontré dans le vestibule du palais de Germanicus, où se passe l'action, et dans lequel on voit, d'un côté le tribunal de César, de l'autre la statue d'Auguste. Après s'être fait rendre compte des dispositions du peuple et de l'armée à l'égard de Germanicus, et avoir entendu le récit de la rupture éclatante qui vient d'avoir lieu entre ce prince et Pison, il interroge et sonde Sentius sur ses propres sentimens; il lui insinue que la popularité de Germanicus est suspecte à Tibère; que sa perte est résolue, qu'elle est nécessaire, et il se flatte de l'espérance de lui succéder. Interrompu par l'arrivée du prince, il sort en annonçant qu'il saura bientôt renouer cet entretien. Germanicus irrité du dernier outrage de Pison, s'est déterminé à l'exiler: et, malgré son amitié pour Marcus, fils vertueux d'un si indigne père, il demeure inébranlable dans sa résolution. Verauius est chargé d'intimer' au rebelle l'ordre de quitter l'Asie, et Sentius est prévenu de se tenir prêt à partir le lendemain pour Rome, avec une lettre qui instruira l'empereur de tout ce qui s'est passé. Il semble que la position de Germanicus devienne moins critique; mais Séjan veille; il revient trouver Sentius, achève de lui faire voir que la mort de Germanicus ne peut être différée; qu'il doit périr par les mains de Pison, et celui-ci porter sur-le-champ la peine de son obéissance à César et de ses crimes passés. Il ajoute que rien ne peut s'opposer à ses desseins; que certain anneau, remis en ses mains par l'empereur, en assure l'exécution: qu'il faut empêcher Pison de quitter Antioche, et se servir, pour le porter aux dernières extrémités, de l'influence de Plaucine, son épouse, femme envieuse, altière, ennemie irréconciliable d'Agrippine, et capable de tous les forfaits que pour lui, il n'est pas temps encore qu'il déchire le voile dont il se couvre à dessein. Seul, dans la scène suivante, il s'entretient de l'espérance qu'il a de supplanter un jour Tibère lui-même. Marcus exhorte Plancine, sa mère, à fléchir la sévérité de Germanicus; elle s'y refuse, et veut au contraire entraîner son fils dans ses projets de vengeance; elle est avertie par Sentius que les soldats se soulèvent en faveur de Pison, mais que peut-être il serait imprudent de se rendre à leur vou. Agrippine qui survient, s'étonne de trouver sa rivale, malgré l'ordre qui la bannit d'Antioche, non-seulement dans la ville, mais encore dans le sanctuaire de la justice, où elle a été condamnée. Plancine répond qu'elle apportait des propositions de paix; mais que, puisqu'elle n'a pas un autre accueil à espérer, elle se retire, et du moins ne pourra être accusée des maux qu'elle prévoit et qu'elle voulait éviter. Germanicus presse le départ de Sentius pour Rome, et confie à Véranius le soin d'aller réprimer la révolte qui éclate dans son camp cependant il engage Agrippine à quitter Antioche et à se réfugier chez le roi d'Arménie; elle résiste long-temps; mais, à la nouvelle la sédition calmée un instant se ranime avec plus de fureur, Germanicus, en s'éloignant, ordonne qu'elle parte. que L'ordre se rétablit dans le camp par le dévouement et le courage de Marcus; les soldats, honteux en apprenant que c'est leur révolte qui cause le départ d'Agrippine, la retiennent et la ramènent en triomphe, en lui |