La salle de Comédie C'est un pays de ripaille, Et quant aux bêtes à cornes, Pour dix sous, sur notre table Au cours, en simple toilette, On étale le matin Sur une cuisse bien faite La culotte de nankin. Le soir nous lisons nos odes, Nos canțates, nos couplets Chez la marchande de modes.. Que nous adorons après. ÉNIGME. Quand tu veux ajouter aux dons de la nature, Je ris de ton caprice, et mes soins complaisans, J'annonce au bien-aimé le moment du bonheur. LOGOGRIPHE, F. PARID. Sur mes cinq pieds créature gentille, CHARADE. : W. à Anvers, Ire jubet pars prima meî vetat altera, pænamque Noscere vis totum? Nemus altum, densa ferarum CHARADE. Dans les liens du mariage Et les verroux et mon entier. B. Mots de l'Enigme, de la Charade et du Logogriphe insérés pag. 413. Le mot de l'Enigme est Réverbère. Celui de la Charade latine cst Fur-fur. Le mot de la Charade française est Chien-dent. Celui du Logogriphe est Papier, où l'on trouve Priape. LITTÉRATURE. Voyages dans la partie septentrionale du Brésil, depuis 1809, jusqu'en 1815, comprenant les provinces de Pernambuco (Fernanbouc) Scara, Paraïba, Maragnan, etc.; par Henri Koster, traduits de l'anglais par M. A. Jay, orné de huit planches coloriées et de deux cartes. Paris 1818, chez Delaunay. Bruxelles chez Le Charlier et Berthot. Ier. ARTICLE, prenant en main l'écran géographique, L'Europe a les yeux fixés sur le Nouveau-Monde; elle applaudit à ces peuples qui veulent recueillir chez eux les formes républicaines proscrites de son continent. Tout est en mouvement dans les vastes contrées du midi de l'Amérique; il n'est pas une province qui ne soit ou déVastée ou menacée par la guerre. Le Brésil, par sa position, restera difficilement immobile au milieu de cette agitation; d'autres causes peuvent seconder cette cause physique. L'éditeur de l'ouvrage dont nous donnons l'extrait, en assigne quatre principales: les vieilles prétentions de la cour du Brésil sur les provinces de la Plata; les vices de l'administration; la stagnation du commerce, et la dépendance dans laquelle le gouvernement Brasilien s'est placé, en accordant des privilèges excessifs à l'Angleterre. Peuple singulier que ces Bretous, qui ont la main dans toutes les iniquités, se retrouvent dans toutes les usurpations, et, pour se venger en quelque sorte de la nature qui semble les avoir séparés du reste du monde (1), vont se montrer dans tous les coins du globe, où ils parlent en maîtres et donnent des lois aux nations (1) Et penitùs toto divisos orbe Britanuos, Kug assez imprudentes pour les accueillir. Demandez à la France quelle puissance invisible dirige son gouvernement, elle vous répondra : l'Angleterre. Demandez aux forbans qui désolent la Méditerranée, quel allié protège leur audace, ils vous diront l'Angleterre. De l'orient à l'occident, du midi au nord vous rencontrerez les Anglais et même, taudis que je parle, ils sont là près de vous, sous votre toît; ils menacent votre industrie; ils convoitent votre or, ils le ravissent. Leur influence s'est toujours fait sentir au Brésil. Long-temps avant que Lisbonne eût cessé d'étre le siège de la monarchie Portugaise et que le prince-régent fut arrivé à Bahia, le Bresil était, en quelque sorte, une des colonies de la Graude-Bretagne. Voltaire écrivait cu 1740, que c'est pour l'Angleterre que les Portugais ont travaillé en Amérique, Aujourd'hui, le gouvernement accorde aux Anglais des privilèges inouis leurs plus simples marchands out obtenu les prérogatives de la noblesse; on a mis à leur disposition les maisons occupées par les gens qui n'avaient ni métier ni emploi; jusque-là que les habitans disaient hautement que, pour demeurer dans le pays, il était nécessaire de se faire Anglais. C'est donc aux Anglais qu'il semble appartenir de nous faire connaître le Brésil, sur lequel nous n'avons eu longtemps que des notions fausses; la plupart des voyageurs qui ont pénétré dans l'Amérique-Méridionale, tels que Gumilla, Fermin, le capitaine Stedman, La Condamine, etc., ne nous apprennent rien sur ces provinces dout M. Alphonse de Beauchamp vient de donner une excellente histoire. M. Koster, né en Portugal de parens anglais, a résidé long-temps à Pernambuco; il a même exploité deux plantations assez considérables; il a été à portée, par sa position, de bien voir, et de recueillir des faits positifs et des observations exactes. Aussi son ouvrage a-t-il en le plus grand succès en Angleterre. L'auteur, placé entre les institutions libérales de son pays et les habitudes passives des habitans d'une monarchie despotique, juge le gouvernement brasilien avec calme et impartialité: on ne retrouve point chez lui cet air d'étonnement d'un voyageur qui décrit des mœurs étrangères; le temps que donnent les autres à la surprise, il le consacre |