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RANSKAN KIELI-OPPI

JA

LUKEMISTO.

TOIMITTANUT

C. G. SWAN.

ངངངངངང

II.

LUKEMISTO.

HELSINGISSÄ,

Suomalaisen Kirjallisuuden Seuran kirjapainossa, 1879.

RANSKALAINEN LUKEMISTO.

I. Le borgne et le bossu.

Un borgne rencontrant le matin un bossu, lui dit pour le railler sur la bosse: mon_ami*, vous_avez chargé de bon matin. Le bossu lui repartit, vous pensez qu'il est bien matin, à cause que le jour n'entre chez vous que par une fenêtre.

2. Le babillard et Socrate.

Un babillard désirant_apprendre la rhétorique sous Socrate, ce philosophe lui demanda le double de ce qu'il recevait des autres. Le babillard lui en demandant la raison, c'est, répondit Socrate, qu'il faut que je vous apprenne à parler et à vous taire.

3. La préférence concédée.

Un Grec et un Vénitien disputaient sur l'excellence de leur nation. Le Grec, pour preuve que la sienne surpassait toutes les autres, disait que c'était de la Grèce que tous les sages et les philosophes étaient sortis. Il est vrai, répondit le Vénitien, car on n'y en trouve plus.

4. Telle demande, telle réponse.

Un prince d'Italie qui prenait les titres de roi de deux

* kahden sanan välillä osoittaa, että ne sanat sidotaan yhteen.

souverainetés, où il n'avait pas un pouce de terre, voulant humilier un jour un ministre étranger, lui demanda où était situé le marquisat dont il prenait le nom? - Entre vos deux royaumes, Monseigneur, répliqua froidement l'ambassadeur.

5. Le sot maître.

Henri IV, roi de France, rencontra un jour dans les_appartements du Louvre un homme qui lui était_inconnu, et dont l'extérieur n'annonçait rien de distingué. Il lui demanda à qui il appartenait. J'appartiens à moimême, lui répondit cet homme d'un ton fier et peu res

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Mon ami, reprit le roi, vous avez un sot
Mon_ami,

6.

Un homme brûlé et transi de froid.

Un certain gentilhomme, accusé d'un crime qui méri

tait le feu, prit la fuite.

Cependant on lui fit son procès et

il fut brûlé en effigie.

Pendant ce temps-là, il traver

sait une des plus hautes montagnes des Pyrénées, couvertes de neiges et de glaces. Il dit depuis: jamais je n'ai eu tant de froid que lorsqu'on me brûla.

7. Réprimande maternelle.

I m'arriva un jour, nous raconte un sage Persan, par un_emportement de jeune homme, de répondre à ma mère avec une fierté insultante. Elle fut contristée, elle alla s'asseoir dans un coin, et des larmes tombaient de ses joues. Je m'approchai d'elle, et cette sensible mère me dit: toi qui es_aujourd'hui si grand avec moi, ne te souvient il pas combien je t'ai vu petit?

8. L'Espagnol en Russie.

Un Espagnol étant en Russie, passa un jour d'hiver par un village. Les chiens_aboyaient et couraient_ après lui, comme ils font ordinairement. L'Espagnol se baissa, et voulut prendre une pierre pour la leur jeter, et les chasser; mais il avait gelé, et la pierre tenait si fort qu'il ne put l'arracher. Alors il s'écria: O! le maudit pays, où on lâche les chiens et attache les pierres.

9. Le mari à vil prix.

Une jeune villageoise, nommée Laure, ayant bonne envie de se marier, avait reçu de la dame du lieu dix écus pour se faire une dot. La dame voulut voir le prétendu. Laure le lui présenta, c'était un Savoyard petit et fort laid. Ah! ma fille, lui dit cette dame en le voyant, quel amoureux as-tu choisi là? Hélas! madame, répondit Laure, que peut on avoir pour dix écus?

10. Le ministre sans barbe.

En 1586, Philippe II avait envoyé le jeune Connétable de Castille à Rome, pour féliciter Sixte-Quint sur son exaltation. Ce pape mécontent de ce qu'on lui avait député un ambassadeur si jeune, ne put s'empêcher de lui dire: Eh quoi! votre maître manque-t-il d'hommes, pour m'envoyer un ambassadeur sans barbe? Le fier Espagnol lui répliqua: Si mon souverain eût pensê que le mérite consistât dans la barbe, il vous aurait envoyé un bouc, et non pas un gentilhomme comme moi.

II, Aveu plaisant.

Les premiers beaux jours du printemps firent naitre l'envie à un gentilhomme de voir son jardin, où il avait en

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