Montesquieu économiste

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A. Pedone, 1901 - Economics - 218 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 9 - J'ai d'abord examiné les hommes, et j'ai cru que, dans cette infinie diversité de lois et de mœurs, ils n'étaient pas uniquement conduits par leurs fantaisies. J'ai posé les principes, et j'ai vu les cas particuliers s'y plier comme d'eux-mêmes, les histoires de toutes les nations n'en être que les suites, et chaque loi particulière liée avec une autre loi, ou dépendre d'une autre plus générale.
Page 6 - ... physique suit les siennes. La raison en eSt que les êtres particuliers intelligents sont bornés par leur nature, et par conséquent sujets à l'erreur; et, d'un autre côté, il eSt de leur nature qu'ils agissent par eux-mêmes.
Page 166 - LES revenus de l'État sont une portion que chaque citoyen donne de son bien pour avoir la sûreté de l'autre, ou pour en jouir agréablement.
Page 199 - UN homme n'est pas pauvre parce qu'il n'a rien, mais parce qu'il ne travaille pas. Celui qui n'a aucun bien et qui travaille, est aussi à son aise que celui qui a cent écus de revenus sans travailler.
Page 205 - Il sera créé et organisé un établissement général de secours publics, pour élever les enfants abandonnés, soulager les pauvres infirmes, et fournir du travail aux pauvres valides qui n'auraient pas pu s'en procurer.
Page 27 - ... toutes les lois le favorisent; que ces mêmes lois, par leurs dispositions, divisant les fortunes à mesure que le commerce les grossit, mettent chaque citoyen pauvre dans une assez grande aisance, pour pouvoir travailler comme les autres; et chaque citoyen riche dans une telle médiocrité qu'il ait besoin de son travail pour conserver ou pour acquérir.
Page 150 - PARTOUT où il se trouve -une place où deux personnes peuvent vivre commodément, il se fait un mariage. La nature y porte assez , lorsqu'elle n'est point arrêtée par la difficulté de la subsistance.
Page 146 - Cependant vos peuples, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui ont été jusqu'ici si passionnés pour vous, meurent de faim. La culture des terres est presque abandonnée, les villes et la campagne se dépeuplent; tous les métiers languissent et ne nourrissent plus les ouvriers. Tout commerce est anéanti.
Page 56 - Ces machines, dont l'objet est d'abréger l'art , ne sont pas toujours utiles. Si un ouvrage est à un prix médiocre , et qui convienne également à celui qui l'achète et à l'ouvrier qui l'a fait, les machines qui en simplifieraient la manufacture , c'est-à-dire qui diminueraient le. nombre des ouvriers , seraient pernicieuses...
Page 99 - Je ne sais si c'est l'esprit ou le cœur qui me dicte cet article-ci. Il n'ya peut-être pas de climat sur la terre où- l'on ne pût engager au travail -des hommes libres. Parce que les lois étoient mal faites , on a trouvé des hommes paresseux ; parce que ces hommes étoient paresseux , on les a mis dans l'esclavage.

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