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point de fluide électrique ni aucun autre fluide de cette nature, mais que tous les phénomènes proviennent de la décomposition ou séparation des ties de gaz électrique qui tendent à se réunir. Dans un orage, par exemple, les nuages ne contiennent point de fluide, l'air seul est décomposé, et les nuages ne servent qu'à couvrir cette masse d'air; le galvanisme, dit le même auteur, n'est qu'une électricité accélérée, et les décompositions qui ont lieu prouvent que l'air agit de la même manière sur l'électricité.

Expériences sur la théorie électrique de Franklin; par M. VAN MARUM.

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M. Van Marum, connu par ses belles recherches sur l'électricité, a présenté à l'Institut royal des Sciences d'Amsterdam un mémoire où il examine s'il existe réellement quelque objection solide contre le système des fluides positif et négatif de Franklin, pour lequel il se déclare. A l'aide de la grande machine électrique de son invention, qu'il fit construire en 1784 pour muséum de Teyler, il put obtenir des étincelles de plus de deux pieds et demi de long, et il remarqua que lorsque le torrent électrique s'élançait du conducteur de la machine sur un corps qu'on lui présentait, l'étincelle partait évidemment du conducteur même, et qu'une multitude de ramifications étroites l'accompagnaient dans son passage et aboutissaient à l'étincelle, en se dirigeant toutes dans un même sens de la machine au corps conducteur. Cette apparence singulière, que M. Van Marum assure être très-visible,

semble fournir une preuve évidente qu'en effet le fluide électrique se trouve en excès sur le conducteur de la machine, et paraît surtout s'opposer à l'existence des deux fluides vitré et résineux, généralement admise par les physiciens francais. M. Van Marum rappelle que dès l'année 1785 les membres les plus distingués de l'Académie des Sciences, Brisson, Le Roy, Lavoisier, Monge et Bertholet, avaient été frappés de cette expérience; on pense bien qu'elle fut accueillie avec transport par Franklin lui-même, qui se trouvait alors à Paris. Comme la théorie de cet homme célèbre a été rejetée en France, M. Van Marum a entrepris de résoudre la principale difficulté qu'on lui oppose, en donnant une explication fort ingénieuse de la répulsion observée entre deux corps électrisés négativement. On ne saurait nier cependant que la théorie des deux fluides, qui a été fortifiée par les belles expériences de Coulomb, n'explique la plupart des phénomènes avec la plus grande facilité, et n'ait reçu des calculs de M. Poisson une éclatante confirmation, en ce qu'il a déduit de l'analyse qu'elle fournit des conséquences qui s'accordent parfaitement avec les observations. (Revue encyclopédique, janvier 1821.)

Inflammation de la poudre par l'étincelle électrique; par M. LEUTHWAite.

La bouteille de Leyde dont l'auteur s'est servi dans son expérience contenait un pied carré de surface étamée; cette bouteille, quand elle était chargée de

manière à porter l'électromètre à cadran à 90°, se déchargeait spontanément.

Le tube en verre dont M. Leuthwaite fit usage avait six pouces de long et de pouce de diamètre ; il était fermé à ses deux extrémités par deux bouchons de liège percés de deux petites ouvertures, à travers lesquelles passait un fil métallique; on pouvait le remplir successivement de différens liquides.

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Il trouva d'abord avec son appareil par une moyenne entre plusieurs expériences, que la poudre prenait feu quand le courant passait dans le tube rempli d'eau, si la charge de l'électromètre était de 60°; au-dessous de ce degré la poudre ne s'enflammait plus. Il remplit ensuite son tube avec de l'éther sulfurique; la poudre ne prit jamais feu tant que la charge de la bouteille ne portait pas l'électromètre à 60°; mais quand le tube renfermait de l'alcohol, l'inflammation avait déjà lieu à 30°.

Le tube ayant été enfin rempli, soit avec de l'acide sulfurique, soit avec de l'acide muriatique, la poudre ne s'enflammait pas, lors même que la charge de la bouteille était de 80 degrés. (Journal of Science and the Arts, N° xxII. 1821.)

Nouvelle chaine galvanique simple; par M. Dог

BEREINER.

L'auteur a construit une chaîne galvanique simple à l'aide de laquelle on peut précipiter à l'état métallique de leurs dissolutions dans les acides presque tous les métaux, et déterminer en outre leur valeur stoė

chiométriques. Cette chaîne consiste en une bande de zinc laminée, et un bout de fil de platine. La bande de zinc communique avec une solution de muriate d'ammoniaque, et le bout de fil de platine avec la dissolution du métal qu'on veut précipiter. Les deux métaux eux-mêmes sont mis en contact par leurs extrémités, et les deux liquides sont séparés par une vessie.

L'appareil consiste en un petit cylindre de verre contenant : 1o. la solution de muriate d'ammoniaque; 2o. la bande de zinc; 3°. le tube de verre fermé par une vessie. Ce tube est rempli de la dissolution du métal, et dans celle-ci plonge jusqu'à la distance de deux à trois lignes de la vessie le fil de platine communiquant à la lame de zinc par le fil de métal. L'activité de cette chaîne électro-chimique est extraordinaire. En mettant dans le tube une dissolution muriatique de protoxide de fer, l'acide muriatique en combinaison avec l'oxigène de l'oxide, passe à l'état de chlore, s'unit au zinc en traversant la vessie, et le fer réduit se dépose sur le fil de platine sous la forme d'une masse métallique solide, ayant la forme d'un cône ; si l'on remplit le tube d'acide muriatique dilué, cet acide se résout en chlore qui est attiré par le zinc, et en hydrogène qui se dégage. Ce dernier est aussi pur que possible, et on peut par les expériences endiométriques le recueillir en le faisant passer par un tube de conduite. (Annales générales des Sciences physiques, décembre 1820.)

Sur la composition du fluide galvanique; par M. le docteur HARE.

D'après une nouvelle théorie du docteur Hare, le fluide galvanique serait un composé de calorique et d'électricité; l'électricité serait augmentée par le nombre de plaques, et lorsque ce nombre est très-grand, comme dans la colonne de Deluc, les effets du calorique deviendraient fugitifs. Le calorique serait développé par l'étendue de la surface des plaques, et il deviendrait très-intense, avec seulement une simple paire de plaques. L'auteur a donné la description d'une batterie galvanique construite d'après ce principe qui produit une ignition très-forte sans manifester aucun phénomène électrique. (Annals of Philosophy, tome XIV.)

OPTIQUE.

Sur les Axes de réfraction dans les cristaux; par M. FRESNEL.

On avait supposé jusqu'à présent que dans tous les cristaux qui divisent la lumière en deux faisceaux, un de ces faisceaux suivait les lois de la réfraction ordinaire ; l'auteur a reconnu que ce principe n'était exact que pour les cristaux à un axe, et que dans les cristaux à deux axes les rayons ordinaires éprouvaient des variations de vitesse et de réfraction analogues à celles des rayons, extraordinaires, mais comprises entre des limites moins étendues.

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