Mélanges religieux, historiques, politiques et litteraires, Volume 8

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Gaume, 1859

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Popular passages

Page 581 - Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire; Je vous porte, apaisé, Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire Que vous avez brisé; Je vien à vous, Seigneur!
Page 582 - Nos destins ténébreux vont sous des lois immenses Que rien ne déconcerte et que rien n'attendrit. Vous ne pouvez avoir de subites clémences Qui dérangent le monde, ô Dieu, tranquille esprit! Je vous supplie, ô Dieu! de regarder mon âme, Et de considérer Qu'humble comme un enfant et doux comme une femme, Je viens vous adorer! Considérez encor que j'avais, dès l'aurore, Travaillé, combattu, pensé, marché, lutté...
Page 581 - Et que ce qu'ici-bas nous prenons pour le terme Est le commencement; Je conviens à genoux que vous seul, père auguste, Possédez l'infini, le réel, l'absolu; Je conviens qu'il est bon, je conviens qu'il est juste Que mon cœur ait saigné, puisque Dieu l'a voulu.
Page 439 - ... trèsbien les droits de la défense naturelle ; plus ils croiraient devoir à la religion, plus ils penseraient devoir à la patrie. Les principes du christianisme bien gravés dans le cœur , seroient infiniment plus forts que ce faux honneur des monarchies , ces vertus humaines des républiques , et cette crainte servile des états despotiques.
Page 604 - C'étaient Eve aux cheveux blanchis, et son mari, Le pâle Adam, pensif, par le travail meurtri, Ayant la vision de Dieu sous sa paupière. Ils venaient tous les deux s'asseoir sur une pierre, En présence des monts fauves et soucieux, Et de l'éternité formidable des cieux. Leur œil triste rendait la nature farouche.
Page 583 - Boileau grinça des dents; je lui dis : Ci-devant, Silence ! et je criai dans la foudre et le vent : Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe ! Et tout quatre-vingt-treize éclata.
Page 591 - L'église, c'est l'azur, lui dis-je ; et quant au prêtre... — En ce moment le ciel blanchit. La lune à l'horizon montait, hostie énorme; Tout avait le frisson, le pin, le cèdre et l'orme, Le loup, et l'aigle et l'alcyon ; Lui montrant l'astre d'or sur la terre obscurcie, Je lui dis : — Courbe-toi. Dieu lui-même officie, Et voici l'élévation.
Page 190 - C'est que l'homme a voulu bâtir à sa mode sur l'ouvrage de son Créateur, et il s'est éloigné du plan : ainsi , contre la régularité du premier dessein, l'immortel et le corruptible, le spirituel et le charnel, l'ange et la bête, en un mot, se sont trouvés tout à coup unis. Voilà le mot de l'énigme, voilà le dégagement de tout l'embarras: la foi nous a rendus à nous-mêmes, et nos faiblesses honteuses ne peuvent plus nous cacher notre dignité naturelle. Mais, hélas!
Page 225 - Con lieto volto, ond' io mi confortai, Mi mise dentro alle segrete cose. Quivi sospiri, pianti ed alti guai Risonavan per l'aer senza stelle, Perch' io al cominciar ne lagrimai. Diverse lingue, orribili favelle, Parole di dolore, accenti d'ira, Voci alte e fioche, e suon di man con elle, Facevano un tumulto, il qual s' aggira Sempre in quell' aria senza tempo tinta, Come la rena quando a turbo spira.
Page 495 - Je veux conquérir à la religion, à la morale, à l'aisance, cette partie encore si nombreuse de la population qui, au milieu d'un pays de foi et de croyance, connaît à peine les préceptes du Christ ; qui, au sein de la terre la plus fertile du monde, peut à peine jouir de ses produits de première nécessité.

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