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LA LOI SUR L'ENSEIGN

M

Le projet de loi sur l'enseignement se Falloux, fut le thème de la plus longue e mique que l'Univers ait dû soutenir. Elle on l'a pu voir, le ressentiment n'en est [ Après l'avoir relue, deux choses me c La première, c'est que cette discuss seconde, c'est que l'Univers n'a rien fa: dispute et le dissentiment en division.

Il y avait toujours eu parmi nous un s'était manifesté à l'occasion du projet de M. l'abbé Dupanloup). Ce parti se tout-puissant au milieu des troubles tiques. Je ne condamne personne. Je auxquelles nous n'avons pu nous rend saction nécessaire et qui croyaient la la proposer et la soutenir; ne la trou nous devions la repousser.

Nous la repoussâmes sans nous do tions, sans employer ces armes qui font On pourra deviner par quelques-unes égards n'étaient point gardés envers n

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I.

APERÇU DU PROJET.

29 juin 1849.

Une phase nouvelle et douloureuse commence dans la longue histoire de nos luttes pour la liberté d'enseignement. Nous n'y entrons pas sans regret et sans inquiétude. L'Université se retrouve devant nous, telle qu'elle fut, telle qu'elle restera, sourde à la leçon des événements, vouée aux plus mauvais entraînements du siècle, irréconciliable à l'Eglise et à la liberté; mais elle n'est plus seule! A côté d'elle se présentent quelques-uns de nos plus chers amis et de nos chefs les plus illustres, ceux que nous avons suivis, ceux que nous aimons, les cœurs les plus droits, les intentions les plus pures, les dévouements les plus éprouvés; des hommes de talent, des hommes graves et qui peuvent prétendre à parler et

à stipuler pour les catholiques. Quelque étonnés qu'ils en soient, leur étonnement n'égale point le nôtre, ni surtout notre affliction.

Si l'on nous avait révélé, il y a deux ans, qu'à la suite d'une révolution prochaine, une loi serait portée au pouvoir législatif, conseillée par M. Dupanloup, présentée par M. de Falloux, appuyée par M. de Montalembert, nous aurions dit : Cette révolution et cette loi sauveront la France. M. Dupanloup, M. de Falloux, M. de Montalembert, tous les catholiques auraient parlé comme nous. Si l'on avait ajouté que nous combattrions cette loi, nous ne l'aurions pas voulu croire. Et si, complétant la révélation, on nous eût appris ce que serait cette loi, alors, nous ne craignons pas de l'affirmer, nos amis, s'unissant à nous, auraient nié comme nous.

Qu'avons-nous demandé, toujours et unanimement? La liberté ! Que nous offre le projet? Une faible part du monopole !

Le projet organise et fortifie le monopole; il n'institue pas la liberté.

Il donne au clergé, aux citoyens, plus de facilité peutètre qu'ils n'en avaient pour créer des établissements universitaires; il ne permet ni à l'Eglise ni aux particuliers de créer des établissements réellement libres. Dans l'exposé des motifs, comme dans tous les exposés de motifs et rapports que nous avons lus depuis bientôt dix ans, il est question de liberté; dans les articles, dans la pratique, cette liberté n'est autre chose qu'une complète et radicale absorption. L'Université gouverne les établissements libres, autorise les livres et les méthodes, confère les grades. En outre, le projet ne reconnaît le droit de distribuer l'enseignement qu'aux congrégations autori

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