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de ses courses apostoliques, toutes les observations qu'il jugeait utiles à la science. C'est ainsi qu'il parvint à réunir un ensemble de notes qui forme un mémoire très-intéressant sur les ruines de Séleucie de Syrie. Ce savant travail, remarquable par la nouveauté des faits qu'il signale, complète et rectifie, sur plusieurs points, les observations des voyageurs modernes, et nous en recommandons la lecture à tous ceux qui s'occupent d'étudier les antiquités de la Syrie. Après avoir rappelé, principalement d'après Strabon et Polybe, tout ce qu'on sait de la fondation et de l'histoire de Séleucie, l'auteur en étudie avec le plus grand soin la topographie, et décrit successivement la ville supérieure, la ville inférieure ou la cité commerçante, le port, le Dehliz, ou Gariz, magnifique canal creusé par Séleucus Nicator à travers la montagne appelée le Coryphée, pour rejeter les eaux des torrents au delà du port extérieur; enfin la nécropole et les sources et courants d'eau de la plaine voisine. Le P. Bourquenoud s'attache à signaler tous les monuments, tous les débris accumulés sur cette terre célèbre. Ne pouvant le suivre ici dans le détail de ses descriptions, nous nous bornerons à citer, d'après lui, quelques-unes des conclusions nouvelles auxquelles l'ont amené ses recherches. On reconnaît avec certitude au moins quatre portes dans l'enceinte des remparts de la ville supérieure, Bâb-el-Kils, Bâb-el-Mina, Bâb-el-Hawa, et la porte qui devait conduire aux sources de Kabousié. Bâb-el-Kils s'appelait anciennement Porte d'Antioche, et c'est à côté de Bâb-el-Mina qu'était placé le temple de Castor. Le style des murs construits par Séleucus autour de la ville supérieure est cyclopéen; mais il diffère du style des murs cyclopéens du premier âge en ce que les murs de Séleucus renferment dans leur milieu un nucleus de petites pierres et de chaux. L'acropole était au sommet de la ville, où l'on en reconnaît les ruines, et non pas sur le plateau qui domine le port. Dans ce dernier endroit s'élevaient les palais des grands; le reste de la ville, et surtout la partie la plus élevée, était occupé par le peuple. Un palais, dont les ruines accusent l'étendue et la splendeur, s'élevait au-dessus de l'acropole, et semblerait avoir appartenu aux Séleucides. Le périmètre des lignes de circonvallation de la ville est d'environ quatre lieues. Le chemin, inexploré jusqu'à présent, qui conduisait de la ville basse à la ville supérieure, et dont parle Polybe, est celui qui s'élève en serpentant dans la paroi du rocher dominant immédiatement la ville inférieure. La portion du rocher comprise dans l'enceinte de la ville inférieure ne renferme pas un seul tombeau; les grottes qu'on y voit sont des maisons, des magasins et des sanctuaires. La ville des morts se divise en deux portions: l'une plus ou moins phénicienne, l'autre grecque, dont chacune a un type spécial. Séleucie était surtout habitée par des Orientaux; les Grecs ne formaient qu'une faible portion de la population.

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Etudes historiques sur le Rouergue, par M. A" F. baron de Gaujal, ouvrage donné par l'auteur au département de l'Aveyron et publié après sa mort par ordre et sous les auspices du conseil général de l'Aveyron. Paris, imprimerie de Paul Dupont, 1858-1860, 4 vol. in-8° de 550, 610, 478 et 590 pages. - Cet ouvrage important est certainement le plus vaste et le plus riche en renseignements et en recherches qui ait été publié, à aucune époque, sur l'histoire de l'ancienne province de Rouergue. C'est moins un travail d'ensemble qu'une suite de savants mémoires, dont une partie seulement avait déjà été publiée dans un premier essai que M. de Gaujal fit paraître en 1824, et dont M. Raynouard rendit compte dans le Journal des Savants (janvier 1826). Une notice sur l'auteur a été placée en tête du premier

volume.

Mémoires da marquis de Pomponne, ministre et secrétaire d'État au département des

affaires étrangères, publiés d'après un manuscrit inédit de la bibliothèque du Corps législatif, précédés d'une introduction, par J. Mavidal. Paris, imprimerie de Remquet, librairie de B. Duprat, 1860, in-8° de 1x-554 pages. —Le marquis de Pomponne, éloigné des affaires par l'influence de Louvois et de Colbert, écrivit dans sa retraite des mémoires et des relations d'ambassade, restés manuscrits, et dont l'importance historique a été depuis longtemps signalée. La partie de ces manuscrits que publie aujourd'hui M. Mavidal a pour titre : Mémoires relatifs aux intérêts des princes de l'Europe à la fin de 1679. C'est un ouvrage divisé en chapitres consacrés à des princes ou à des Etats souverains. L'ensemble de ces chapitres forme un tableau complet de l'histoire générale depuis l'entrée de l'auteur au ministère des Af1680. « On

faires étrangères, après la mort du comte de Lionne (1671), jusqu'àre des Af

«У voit en germe, remarque l'éditeur, toutes les questions épineuses qui depuis cent cinquante ans ont préoccupé les hommes d'Etat, et dont la solution est encore à trouver question d'Italie, question de Hongrie, question holsteino-danoise, ques«tion, pour la France, des limites naturelles : les Alpes et le Rhin.» M. Mavidal a placé en tête de cet ouvrage une intéressante introduction; il annonce, en outre, une Vie du marquis de Pomponne, qui paraîtra avec le premier volume des Ambassades, actuellement sous presse. La publication entière formera trois volumes.

Roudh-el-Kartas. Histoire des souverains du Maghreb (Espagne et Maroc) et Annales de la ville de Fès, traduit de l'arabe par M. Beaumier, agent vice-consul de France à Rabat et Salé (Maroc). Paris, Imprimerie impériale, librairies de Duprat et de Challamel, 1861, in-8° de x1-576 pages. Le Roudh-el-Kartas (le Jardin des feuillets), dont une traduction latine a été publiée à Upsal, en 1846, par M. de Tornberg, aux frais du gouvernement suédois, est depuis longtemps connu et apprécié des orientalistes. Ecrit à la cour de Fès, en 1326, sur les livres et les documents les plus authentiques de l'époque, par l'iman Abou Mohammed Salah ben Abd el-Halim, de Grenade, cet ouvrage nous éclaire sur cinq siècles et demi de l'histoire des Arabes d'occident, durant lesquels cinq dynasties et quarante-huit émirs se sont succédé sur le trône de Fès et de Maroc. L'auteur commence son récit à la fuite d'Edriss, cinquième descendant d'Ali, qui, en l'an 788 de J. C., chassé de l'Arabie, arrive dans le Maroc, y propage l'islamisme et y fonde la ville de Fès; l'histoire s'arrête au règne du neuvième souverain de la dynastie des Beny-Meryn (1326 de J. C.). On trouve dans le Roudh-el-Kartas, outre les faits historiques, les dates et quelquefois les descriptions des phénomènes célestes; il donne les titres de certains ouvrages et les noms de divers personnages de l'époque, écrivains, poëtes, méde cins, légistes, et ces notes ne peuvent que faciliter les nouvelles recherches que l'on pourrait faire dès à présent dans les bibliothèques de Séville et de Cordoue, et celles qui se feront peut-être un jour dans celle de Fès, où l'auteur du Kartas nous dit. que treize charges de manuscrits ont été déposées, en 1285 de J. C., par l'émir Youssef, qui les avait arrachés au roi de Séville, Sancho, fils d'Alphonse X. On ne peut que savoir gré à M. Beaumier de nous avoir donné une traduction française de cet ouvrage, qui jouit de l'estime des savants européens et des lettrés arabes.

Le papyrus magique Harris, traduction analytique et commentée d'un manuscrit égyptien, comprenant le texte hiératique publié pour la première fois, un tableau phonétique et un glossaire, par F. Chabas, vice-président de la société d'histoire, et d'archéologie de Châlon-sur-Saône, Châlon-sur-Saône, 1860, in-4° de vi-250 pages avec planches. Cette publication a pour objet un papyrus égyptien inédit, encore inconnu en Europe, et dont l'exécution graphique remonte, suivant le docte édi

teur, à vingt-huit ou trente siècles. La traduction littérale interlinéaire d'un long texte hiératique, justifiée par quelques dissertations analytiques, fournira, pour l'étude de la langue égyptienne, des facilités qui n'existaient pas encore.

Notices sur les dictionnaires géographiques arabes et sur le système primitif de la numération chez les peuples de race berbère, par M. Reinaud, membre de l'Institut. Paris, Imprimerie impériale, broch. in-8° de 54 pages.

On sait que les Arabes, qui ont devancé les Européens dans tant de découvertes utiles, ont aussi connu bien longtemps avant nous l'usage des dictionnaires géographiques. La notice que vient de publier le savant professeur a pour but de faire connaître les plus anciens ouvrages de ce genre dus aux travaux des disciples de Mahomet. Les deux premiers, qui datent du xio et du xir siècle de notre ère, ont pour auteurs Al-Bekry et Zamakhschary, et traitent presque uniquement de l'Arabie; les trois autres embrassent toutes les contrées connues des nations musulmanes. L'honneur de cette innovation appartient à Yacout, qui composa, dans la première moitié du XIII° siècle, un dictionnaire très-étendu sous le titre de Moadjem al-boldan (Dictionnaire des lieux); les deux derniers ne sont guère que des abrégés de ce grand ouvrage; l'un d'eux, le Merasid, vient d'être publié à Leyde par M. Juynboll.

La seconde partie de la brochure est consacrée au système primitif de la numération chez les peuples de race berbère. M. Reinaud compare, au moyen de renseignements récemment fournis par MM. Letourneux et Hanoteau, le système de numération des Kabyles avec celui d'autres peuplades berbères qui n'ont pas subi, ou qui ont subi dans une moindre mesure, l'influence des langues sémitiques.

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Des Curiosolites de César et des Corisopites de la Notice des Provinces, par M. Aurélien de Courson, conservateur à la bibliothèque du Louvre. Paris, imprimerie de Martinet, 1861, br. in-8°. A-t-il existé, comme semble l'indiquer la Notice des Provinces, deux cités sur le territoire des anciens Osismii, ou bien Corisopitum, dont il est fait mention, pour la première fois, dans cette notice, serait-il une corruption du mot Coriosolitum, qu'on trouve dans plusieurs manuscrits, et qui devait désigner l'antique cité des Curiosolites? En second lieu, cette conjecture admise, faut-il croire que les Corisopites n'étaient que des Curiosolites sous un nom mal écrit? Telles sont les questions, depuis si longtemps controversées, que M. de Courson a entrepris de résoudre dans cet opuscule. Voici les conclusions auxquelles l'a amené l'examen des documents qu'il cite et qu'il rapproche avec beaucoup d'érudition. C'est à tort que plusieurs copistes ont cru devoir corriger, dans les manuscrits de la Notice des Provinces, le mot Coriosolitum par celui de Coriosopitum; c'est à tort aussi qu'on a fait de Corisopitum l'une des cinq cités de la péninsule armoricaine au commencement du v° siècle. Corisopitum n'a été fondé que dans la seconde moitié du même siècle, par une colonie de Cornovii et par les habitants d'une cité qui a existé dans l'île de Bretagne et dont le nom était Corisopito. La contrée armoricaine occupée par ces Bretons insulaires reçut le nom de Cornouaille; le siége épiscopal qu'ils y établirent s'appela Corisopitum, et aussi Quimper Corentin. Corisopitum n'a donc rien de commun avec Coriosolitum ou Corseult, l'ancienne capitale des Curiosolites. Corisopitum ne doit pas davantage être confondu avec la vieille ville romaine de Locmaria, à laquelle les anciens documents donnent toujours le nom de Civitas Aquilonia, ou de Civitas Aquile, nom qu'on retrouve dans celui de Lanniron, la terre des aigles.

Les Archives départementales de France, Manuel de l'archiviste des préfectures, des mairies et des hospices..... par M. Aimé Champollion-Figeac. Paris, imprimerie et librairie de Paul Dupont, 1860, in-8° de LI-400 pages. Cet ouvrage, qui justifie

parfaitement son titre, contient les lois, décrets, ordonnances, règlements, circulaires et instructions relatifs au service des archives, avec des renseignements pratiques pour leur exécution et pour la rédaction des inventaires; il est précédé d'une introduction historique sur les archives publiques, anciennes et modernes. La dernière partie du livre, intitulée Annuaire des archives départementales, est destinée à être continuée d'année en année; on y trouvera des notices statistiques et de courtes notices sur les dépôts d'archives de chacun de nos départements. M. Champollion nous paraît avoir atteint, à tous les points de vue, le but qu'il s'était proposé. Son travail est un excellent guide pour les archivistes; mais il ne faut

pas y chercher des indications détaillées sur les richesses historiques rassemblées dans nos archives départementales. Ces renseignements, que ne pouvait donner non plus M. Bordier dans son intéressant ouvrage des Archives de France (Paris, 1855, in-8°), ne sau raient se trouver que dans les inventaires dressés par ordre du Gouvernement, et dont la publication est attendue depuis longtemps par tous les hommes d'étude.

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Dictionnaire statistique, ou histoire descriptive et statistique du département du Cantal, par M. Déribier du Châtelet, correspondant de la Société des Antiquaires de France, ouvrage revu et augmenté par les soins de l'association cantalienne. Aurillac, imprimerie de veuve Picut et Bonnet, 1852-1860, 5 vol. in-8° de 519, 626, 548, 602 et 697 pages. Cet ouvrage considérable, le plus développé peut-être qu'on ait consacré, jusqu'ici, à l'histoire et à la description d'un seul département, a été écrit par M. Déribier, et entièrement refondu depuis la mort de l'auteur par les soins d'une association spéciale, sous la direction de M. Paul de Chazelles. Le Dictionnaire statistique du Cantal comprend : 1° un article complet (statistique, description, histoire, généalogie, etc.) sur chacune des 259 communes du département, et, dans chaque commune, sur chaque village et hameau; 2° un article descriptif sur chaque vallée; 3° vingt et un articles d'ensemble sur l'histoire naturelle, l'agricul ture, la population, les mœurs, le langage, l'histoire générale, les hommes célèbres et l'organisation administrative du Cantal. Les articles les plus étendus sur les communes sont ceux d'Aurillac, Saint-Flour, Mauriac, Murat, Saint-Simon, Marie, Carlat, Condat. L'ouvrage sera complété par une table géographique, à laquelle les auteurs feraient bien d'ajouter une table des noms de personnes.

Voyage dans la Cilicie et dans les montagnes du Taurus, exécuté pendant les années 1852-1853 par ordre de l'Empereur et sous les auspices du ministère de l'instruction publique et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, par Victor Langlois. Paris, imprimerie de Remquet, librairie de B. Duprat, 1861, in-8° de x-484 pages, avec planches et gravures sur bois. En 1852, M. Victor Langlois fut chargé d'une mission scientifique en Karamanie, l'ancienne Cilicie, contrée presque inexplorée, que les Lusignan d'Arménie avaient possédée pendant près de trois siècles à la suite des guerres saintes, et qui conserve encore aujourd'hui le souvenir de la domination française. Cette province de l'Asie Mineure est une de celles où l'on trouve le plus de ruines des époques grecque, romaine, byzantine et arménienne. Des villes entières, abandonnées depuis une longue suite de siècles, s'élèvent sur plusieurs points du Taurus et de la plaine immense qui s'étend depuis Lamos et les ruines de Pompéiopolis jusqu'au fond du golfe d'Alexandrette. M. Victor Langlois a parcouru la Cilicie dans tous les sens, et a retrouvé les débris de plusieurs villes, notamment ceux de Néapolis d'Isaurie, qui, avant lui, n'avaient été vues par aucun voyageur. Se dirigeant de Néapolis vers l'est, l'auteur explora Tarse, où il découvrit le tombeau de Sardanapale, et il pratiqua des fouilles fructueuses dans le tumulus de cette ville. Il visita ensuite Adana, chef-lieu de la province de ce nom, Mopsucste

(Missis), où il recueillit des inscriptions inédites, traversa la grande plaine qui sépare Adana du Taurus et qui est peuplée de Turkomans nomades, et arriva à Sis, ancienne capitale de l'Arménie sous les Rupéniens et les Lusignan, et résidence de l'un des catholicos ou patriarches de la nation arménienne. Après y avoir séjourné pour explorer les ruines et étudier les manuscrits conservés dans la bibliothèque du monastère et dans le trésor de l'Église patriarcale, le voyageur essaya de pénétrer dans cette partie du Taurus habitée par les Turkomans et par les Arméniens indépendants qui se sont fixés dans les cantons les plus inaccessibles de la montagne. depuis la chute du royaume d'Arménie et le renversement de Léon VI de Lusignan en 1375. Reprenant la direction de la plaine, M. Langlois visita Anazarbe, métropole de la Cilicie deuxième, et résidence des princes d'Arménie avant Léon II. Quoique blessé dans une rencontre avec les Kurdes aux environs de cette ville, M. Langlois n'en continua pas moins son voyage, et visita les ruines de Mallus, celles de Lajazzo, port de l'Arménie à l'époque des croisades, et entrepôt du commerce de l'Orient au moyen âge, et d'autres vestiges d'antiquité près des Pyles ou Portes de Cilicie, défilé célèbre qui est le seul passage par où l'on pénètre dans la Cappadoce. Dans cette excursion il fixa la position de Mopsucrène, et reconnut Nemroun, l'ancienne Lampron, puis le château de Butrente, forteresse importante de l'époque des croisades. Revenu à Tarse, M. Langlois continua les fouilles qu'il avait entreprises dans le tumulus de cette ville, et mit à découvert un très-grand nombre de figurines en terre cuite, qui sont exposées aujourd'hui dans l'une des salles du Musée des Antiques. au Louvre. Tout en s'occupant spécialement d'études géographiques et archéologiques, le savant voyageur n'a rien négligé pour connaître à fond les coutumes, les inœurs, les religions des populations si différentes qui habitent aujourd'hui la Karamanie et le Taurus. Il expose, dans un court aperçu, l'état du pays qu'il a parcouru, et donne des détails intéressants sur son histoire naturelle, ses richesses minéralogiques, sa population. Dans son Journal de voyage, l'auteur, en racontant ses aventures et ses pérégrinations, nous fait entrer dans les détails intimes de la vie orientale; mais la partie la plus importante de son livre est celle qu'il a intitulée : Exploration. On y trouve la description de toutes les localités anciennes et modernes qu'il a visitées et des monuments qu'il a mesurés et dessinés, et des dissertations topographiques, archéologiques et épigraphiques. Ce recommandable ouvrage devra être consulté par tous ceux qui voudront connaître la géographie et les antiquités, jusqu'ici presque ignorées, du Taurus et de la Cilicie.

Essai de grammaire japonaise, composé par M. J. H. Donker Curtius, commissaire néerlandais au Japon, enrichi d'éclaircissements et d'additions nombreuses par M. le docteur J. Hoffmann, professeur de japonais et de chinois, interprète du gouvernement des Indes néerlandaises, traduit du hollandais, avec de nouvelles notes extraites des grammaires des PP. Rodriguez et Collado, par Léon Pagès. Paris, imprimerie de W. Remquet, librairie de Benjamin Duprat, 1861, grand in-8° de xv-281 pages. M. Léon Pagès, auteur d'une Bibliographie japonaise que nous avons annoncée il y a quelque temps dans ce recueil, vient de rendre un nouveau et important service à tous ceux qui étudient les langues de l'extrême Orient, au moment où des événements récents viennent de donner à ce genre d'études une nouvelle extension. La Grammaire japonaise, publiée en hollandais à Leyde, il y a quatre ans, et dont M. Pagès donne aujourd'hui la traduction, était, dans sa forme première, l'ouvrage de M. Donker Curtius, ancien commissaire néerlandais au Japon. Ce travail, exécuté à un point de vue essentiellement pratique et spécial à l'idiome parlé aux environs de Nagasaki, est le premier essai grammatical, au point de vue

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