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Joseph II, Frédéric.-Même action de l'esprit français dans le Nord. Catherine et Voltaire. Réformes singulières en Espagne et en Portugal.-Puissance des idées françaises dans toute l'Europe. - Résumé.

XIIIe LEÇON.

Suite de l'examen de la littérature française au XVIIIe siècle. Écrivains du second ordre. Ministère du duc

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de Choiseul. État général de la société; affaiblissement de tous les 'anciens pouvoirs. - Progrès du scepticisme et du matérialisme secondés par la inonarchie absolue. Helvétius. Le Système de la nature. L'Encyclopédie. - Philosophie religieuse. - Résumé. - Esquisse des sujets qui restent à retracer pour compléter ce cours.

ERRATA.

IIIe LEÇON. Pag. 14, lig. 3, lisez : en avait par conséquent l'intolérance.

VIe LEÇON.

VIIe LEÇON.

Pag. 24, lig. 25, lisez : mais que l'histoire a droit

d'être ennuyeuse.

Pag. 36, lig. 5, qu'elles doivent prendre, lisez : qu'il

doit prendre.

Pag. 37, lig. 7, de peuples perdus, lisez : des peuples perdus.

Pag. 21, lig. 9, adoptés, lisez: adoptées.

Pag. 16, lig. 17 et 18, rayez ces mots; agrandie chaque jour.

COURS

DE

LITTÉRATURE

FRANÇAISE.

NOTA. Le cours de M. Villemain n'ayant pas eu lieu le mardi 22 avril, on a cru devoir y suppléer par une leçon que les sténographes avaient antérieurement recueillie, et qui se rapporte à la littérature anglaise. Le commencement de cette leçon peut servir d'ailleurs de préface à tout le cours, en faisant connaître les motifs qui ont déterminé le professeur à permettre une publication textuelle et immédiate, où il trouverait au besoin sa défense contre d'injustes censures et de fausses citations de ses paroles.

SOMMAIRE.

Rapport de l'Angleterre et de la France. - Influence respective des deux littératures l'une sur l'autre. Etat moral et social de l'Angleterre au commencement du dix-huitième siècle. Les lettres y étaient moins considérées et moins puissantes qu'en France à la même époque. Réveil du sentiment religieux et poétique. Thompson.-Young.Caractères de ces deux poëtes.

COURS

DE

LITTÉRATURE

FRANÇAISE.

MESSIEURS,

DEPUIS la dernière séance, j'éprouve une espèce de remords, que vous trouverez peut-être trop fondé. Je crains de vous avoir ennuyé, et d'avoir fatigué votre attention par des détails, qui n'offraient ni beaucoup d'instruction ni beaucoup d'intérêt. Que voulez-vous? Lorsque je parle de Rousseau, en mêlant à des observations sévères, quelquefois dures, le langage de l'admiration qu'il est impossible de lui refuser, on me reproche, dans des écrits publics et violens, d'avoir fait l'apothéose de ce vil, de cet infâme Rousseau (mou2o Leçon.

I.

II. LEÇON
PUBLIÉE.

vement). J'ai donc cessé d'en parler; et je serai ennuyeux, parce que cela est plus orthodoxe. Et cependant, Messieurs, vous savez, je ne dis pas avec quelle sévérité (car l'expression de la conscience n'est ni de la sévérité, ni de l'indulgence; elle est involontaire, elle est impérative pour celui qui la ressent et qui la manifeste); vous savez avec quelle conscience j'ai dit le bien, le mal, j'ai long-temps appuyé sur les erreurs qui avaient souvent obscurci, dans Rousseau, l'éclat d'une imagination forte, et d'une âme naturellement portée aux choses élevées; vous savez comment j'ai même emprunté, à l'histoire de son siècle, tout ce qui pouvait expliquer plutôt que justifier les torts où fut entraîné son génie. Eh bien! tout cela ne suffit pas. Cependant ce n'est pas ma faute, si sa parole, puissante comme le glaive et comme le feu, agitait les âmes de ses contemporains; je ne suis pas un homme de son siècle; je ne suis pas M. de Malesherbes; je n'ai pas dans mon enthousiasme corrigé secrètement les épreuves de l'Émile ; je n'étais pas M. de Luxembourg, ou le prince de Conti; je n'ai pas, malgré les préjugés du rang et les scrupules de la croyance, accueilli dans mon château J.-J. Rousseau, philosophe démocrate et libre penseur; je n'ai point consolé ses revers, idolâtré sa gloire présente et factieuse, dit-on. C'est après soixante ans que, par curio

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