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>> Coeffeteau » écrit M. Hauréau dans son Histoire littéraire du Maine, (2o édition, t. III, p. 68). « La prétention de » Château-du-Loir n'est pas fondée, ajoute-t-il, Nicolas » Coeffeteau naissait en l'année 1574, à Saint-Calais ». Dans une thèse parue en 1894, M. l'abbé Ch. Urbain a cru pouvoir au contraire, donner la préférence à Château-duLoir. Mais dans un article plus récent encore, publié par cette Revue au mois de décembre dernier, notre érudit confrère, M. l'abbé Froger semble moins affirmatif, faute de preuves décisives.

GAULT (JEAN-BAPTISTE), supérieur de l'Oratoire du Mans, évêque de Marseille, né à Tours en 1595, mort à Marseille en 1643.

In-fol. secourant les galériens, par Herman Veyen.
In-4o, par Michel Lasne.

In-4o, par Charpignon.

In-4o, buste de face, à Paris chez Daret, 1652.

In-8°, mi-corps dirigé à droite, à Paris chez Jollain.

LECLERC DE COULENNES (JOSEPH-IGNACE), chanoine de l'Église du Mans, né au Mans en 1659, mort dans la

même ville en 1690.

In-8°, mi-corps de profil à droite, lith. Duperray.

MARQUIS - DUCASTEL (JEAN-FRANÇOIS), curé - doyen d'Évron et de Marolles-les-Braults, né à Versailles en 1739, mort à Marolles-les-Braults, en 1829.

In-4o, buste de face, lith. par Férat.

ROUILLOIS (FRANÇOIS), curé de Brée, né vers 1765, mort en 1844.

In-4o, en travers, sur son lit de mort, dessiné après sa mort par J. Roland, imp. lith. de Morice à Laval.

BOUVIER (JEAN-BAPTISTE), évêque du Mans.
In-4o, buste de face par Bordeaux, lith. Lemercier.

Depuis la Révolution, époque à laquelle nous arrêtons ce travail, les départements de la Sarthe et de la Mayenne ont donné à la France leur bonne part d'hommes éminents dont les portraits ont été gravés au clergé Mgr Coquereau, le cardinal de Cheverus, Dom Guéranger, Dom Piolin; à l'armée le colonel Flatters; à la politique des ministres comme Paul Boudet, Langlais, le marquis de Talhouët, aux lettres des poëtes comme Ch. Loyson, des critiques comme Théophile Thoré; aux arts des compositeurs comme Léo Delibes, des peintres comme Landelle et Albert Maignan.

Dans la première moitié de ce siècle, de grandes collections ont déjà donné les portraits des principales illustrations contemporaines pour le clergé, la série du Clergé contemporain; pour les députés, les Collections Basset, Delarue; pour toutes les célébrités en général, le Panthéon des illustrations au XIXe siècle. Depuis quarante ans, c'est surtout dans les journaux illustrés qu'il y a lieu de chercher les portraits de nos compatriotes qui ont fait connaître leurs

noms.

Malgré tous nos efforts pour abréger cette étude, nous craignons que la sécheresse et l'aridité de ces descriptions, n'en aient encore augmenté la longueur. Nous espérons cependant que la pensée qui nous a inspiré nous méritera la bienveillance du lecteur et que nous aurons tout au moins contribué, en recueillant et en faisant connaître leurs portraits, à rendre un hommage mérité aux hommes éminents dont notre province a le droit d'être fière.

A. MAUTOUCHET.

L'ÉPITAPHE

DE

MAITRE GERVAISE MAILLOCHE

CURE DE CONNERRÉ

Une pierre tombale placée dans le choeur de l'église de Connerré, au côté de l'épitre conserve le souvenir d'un des bienfaiteurs de la paroisse. Maitre Gervaise Mailloche, ancien curé, donna à la fabrique la somme de 60 1. tournois à la condition qu'elle ferait chaque année célébrer son anniversaire et qu'elle placerait son épitaphe au lieu de sa sépulture. Pour s'acquitter de cette dernière charge le procureur fabricier fit graver l'inscription suivante :

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Au-dessus de ce texte gothique se trouve un sujet finement gravé au trait. Le donateur y est représenté à gauche, revêtu du surplis a larges manches, les mains jointes, devant l'image de la sainte Vierge. Celle-ci assise sur un trône porte en ses bras l'enfant Jésus, son front qu'entoure un nimbe est couronné d'un diadême surmonté de quatre trèfles. Entre la madone et le donateur, un philactère formant demi-cercle porte l'invocation «< Mater Dei memeto mei ». La muraille du fond de la salle où se passe la scène est recouverte d'une riche draperie de damas se terminant par une frange. Le sol est dallé de carreaux de différentes couleurs disposés en damier.

Pour un travail si fini la somme de soixante livres tournois était, ce semble, bien minime aussi ne serions nous pas éloigné de croire que le tableau a été fait du vivant même du donateur qui ne laissait à la fabrique que la charge de l'épitaphe. La façon dont l'artiste a traité le portrait permet de supposer qu'en l'exécutant il avait le modèle à sa portée. Le lecteur pourra d'ailleurs lui-même en juger sur une gravure que nous donnons d'après une estampe faite à Connerré par M. Jules Chappée.

Nous serions heureux de faire connaître plus amplement notre curé, malheureusement il vivait à la fin du XVe siècle et les documents ecclésiastiques pour cette époque sont rares. Ce n'est que plus tard que les actes intéressant le clergé furent consignés dans les registres des insinuations et Maître Gervaise Mailloche reposait en paix depuis environ trente-cinq ans, lorsque parut l'ordonnance de François Ier prescrivant aux curés d'inscrire régulièrement les actes de naissances des fidèles. Cependant à l'aide de quelques notes, que nous a bien voulu communiquer M. le vicomte Menjot d'Elbenne, nous essaierons de dire un mot sur sa biographie.

A la fin du XVe siècle une famille Mailloche était établie au Mans, faubourg de la Tannerie. Le 25 mars 1455 Alexan

dre Hubert, rend aveu « pour partie de la maison du Dauphin depuis le millieu de l'entrée jusque aux murs du costé de la maison où demeure Jehan Mailloche et pour ses estables sises de l'autre part es ladite rue de la Tannerie (1) ». En la même année « Jehan Chegnart, heritier en partie de feu Jehan Mailloche à cause de sa femme figure sur le censier des Tanneries, pour une maison -- qui fut à un nommé Payn, joignant la maison des Estuffes et pour la maison, qui fut audit Jehan Mailloche toutes lesquelles choses se joignent ensemble (2) ». Un Jullien Mailloche vint en aide à la ville du Mans pour « un demi escu » lors de l'emprunt qu'elle fut obligée de contracter en 1474 pour recevoir dignement le comte du Maine, duc de Calabre (3).

Notre curé avait-il des liens de parenté avec ses personnages? Cela paraît très vraisemblable, néanmoins en l'absence de documents plus formels nous nous dispenserons de formuler une opinion.

Déjà avant lui un prêtre du même nom avait exercé le saint ministère à Connerré, comme nous l'apprend le procureur de fabrique de La Chapelle-Saint-Rémy. Rendant ses comptes pour les années 1447-1448, il déclare « qu'il a été acheté ung calice neuf du pris de xIII 1. x s. dont a esté payé par led. procureur la somme de vIII 1. x s. ainsi reste la somme de cent solz pour laquelle somme ledit calice tient et à cause des malheurs des temps la en garde Jehan Mailloche pore curé de Conneray (4). » Oncle très probablement de Gervaise il dut, comme c'était alors la coutume, résigner en faveur de son neveu.

encore

Nous ne saurions donner la date exacte de l'entrée en

(1) Aveu de Roberte de Courceriers ve de Me Henri Le Vayer, chev', du Cte du Maine, pour le fief d'Averton au Mans. Arch. Nat., R 343, fo 47.

(2) Censier de la Tannerie.

(3) Compte de Jacquet Vaujou, recevr de la ville. (Arch. de la Sarthe, fonds municipal.)

(4) Comptes de fabrique de La Chapelle-Saint-Rémy.

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