Petite encyclopédie poétique; ou, Choix de poésies dans tous les genres, Volume 4

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Capelle et Cie., 1804 - French poetry
 

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Page 71 - Pour chasser ce nuage, et voir avec clarté Que l'homme n'est point fait pour la méchanceté, Consultez, écoutez pour juges, pour oracles, Les hommes rassemblés; voyez à nos spectacles, Quand on peint quelque trait de candeur, de bonté, Où brille en tout son jour la tendre humanité, Tous les cœurs sont remplis d'une volupté pure, Et c'est là qu'on entend le cri de la nature.
Page 60 - L'espace, qui de Dieu contient l'immensité, Voit rouler dans son sein l'univers limité, Cet univers si vaste à notre faible vue, Et qui n'est qu'un atome, un point dans l'étendue.
Page 188 - Et , de cent bons mots grecs doctement hérissé , Sous un pesant adage il vous croit terrassé. Cent fois plus ridicule est ce pédant ignare Qui , sans grec ni latin , dans son français barbare , N'oppose aux meilleurs traits qu'un insolent ennui , Et pense voir partout le sot qu'on trouve en lui. Jamais de l'ironie il n'a su les mystères. Momus prête ses traits à des mains plus légères. Ainsi , contre Dacier, les Grâces et les Ris , Charmante...
Page 104 - Hé quoi ! l'Amour, un songe , une folie , Est-ce un tableau digne de l'avenir ? Par lui , dit-on , la scène est avilie, Et du théâtre il fallait le bannir. Ah! malheureux dont la mélancolie Veut que l'Amour à mes yeux m'humilie*, N'aimez jamais ; c'est assez vous punir : Condamnez-vous à ne jamais entendre Cette Roxane...
Page 61 - Comètes, que l'on craint à l'égal du tonnerre, Cessez d'épouvanter les peuples de la terre : Dans une ellipse immense achevez votre cours; Remontez, descendez près de l'astre des jours: Lancez vos feux, volez, et, revenant sans cesse, Des mondes épuisés ranimez la vieillesse.
Page 95 - C'est l'éclat qui sur-tout plaît à ta vanité. Voilà du célibat l'esprit et la maxime : Je jouis aujourd'hui , demain que tout s'abyme , Que le néant sur moi traîne tout aujourd'hui.
Page 109 - ... tour rapide et fort Viennent chercher sa plume négligente. Pour lui sa muse, abeille diligente, Va recueillir le suc brillant des fleurs. En se jouant la main de la nature Mêle , varie , assortit ses couleurs : C'est un émail semé sur la verdure , Dont le zéphyr fait toute la culture , lit que l'aurore embellit de ses pleurs.
Page 88 - Faut-il qu'un nom si doux inspire les alarmes? Ce cœur si calme encor, mais prêt à s'enflammer, De quels tourmens bientôt il va se consumer. A peine entrevoit-il ce bonheur qu'il soupçonne, Qu'il doute, espère, craint, transit, brûle, frissonne. Mais à ces prompts transports, à ces vœux effrénés, Tous les cœurs amoureux ne sont pas condamnés. Regardons ces bergers, ravis, sous ces ombrages, D'habiter du Poussin les touchans paysages; Qui de nous ne voudrait soupirer avec eux?
Page 188 - IL est un Art charmant d'amuser et de rire ; II faut de sel attique égayer la Satire. L'adresse est de choisir le Trait qu'on doit lancer : Qu'il effleure en volant , et pique sans blesser. / FILLE de l'à-propos, la Saillie est plus vive : Un bon mot répété perd sa grâce naïve. Ingénu , mais discret, vif sans être mordant , Qu'il soit d'un homme aimable, et non pas d'un pédant: Son rire vous attriste ; il décoche avec flegme , Au défaut de saillie , un antique apophthegme , Et , de cent...
Page 193 - II s'est signé grand homme et se dit immortel Au Mercure ! Ces mots n'ont rien qui soit cruel. Jadis il me louait dans sa prose enfantine : Mais, dix fois repoussé du trône de Racine, II boude; et son dépit m'a, dit-on, harcelé.

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