Lune, leurs inégalités, leurs diamètres, leurs parallaxes, les réfractions, l'obliquité de l'Ecliptique, les inégalités des Satellites de Jupiter. Huygens, Picard, le célèbre Cassini, appellé à Paris en 1669, et LaHire y eurent la principale part. La Société Royale de Londres, établie vers le même tems, eut un Observateur célèbre, Jean Flamsteed; nous lui devons le plus grand catalogue d'Etoiles qui ait jamais été fait, et qui parut en 1712. Halley, qui lui succéda, est celui à qui l'on doit, entr'autres choses, la première prédiction du retour d'une Comète, que nous avons vu se vérifier 54 ans après, c'est-à-dire en 1759. Mais toutes les découvertes Astro nomiques sont, pour ainsi dire, éclip Sées par celles de Newton; il découvrit et publia en 1687 la loi fondamentale de l'univers, c'est-à-dire la loi de l'attraction universelle, qui a fourni l'explication de tous les phénomènes de la nature, des mouvemens planétaires, des inégalités de la Lune, de l'aplatissement de la Terre, du retour des Comètes, du flux et du reflux de la mer ; la cause même de la précession des équinoxes, qui étoit un des phénoménes les plus cachés et les plus difficiles à comprendre. bré que Newton n'a jamais été mieux célédans ces beaux vers du premier poëte de notre tems, que l'on verra dans ce poëme que le public attend avec tant d'impatience : il y peint Newton et Voltaire comme deux pro diges diges qui n'appartiennent pas moins l'un que l'autre à l'imagination. Non, elle a fait Newton conme elle a fait Pénétrez de Newton l'auguste sanctuaire : Loin d'un monde frivole et de son vain fracas, De tous les vils pensers qui rampent ici bas, Dans cette vaste mer de feux étincellante, Devant qui notre esprit recule d'épouvante, Newton plonge, il poursuit,il atteint les grands corps, Qui jusqu'à lui, sans loix, sans règles, sans ac cords, Rouloient désordonnés sous les voûtes pre fondes, De ces brillans cahos, Newton a fait des mondes. Atlas de tous ces cieux qui reposent sur lui, Il les fait l'un de l'autre et la règle et l'appui ; Il fixe leurs grandeurs, leurs masses, leurs distances, C C'est en vain qu'égarée en ces déserts im menses, La Comète espéroit échapper à ses yeux ; Fixes ou vagabonds, il poursuit tous ces feux, Qui suivant de leur cours l'incroyable vîtesse, Sans cesse s'attirant,se repoussant sans cesse ; Et par deux mouvemens, mais par la même loi, Roulent tous l'un sur l'autre et chacun d'eux sur soi. O pouvoir du génie et d'une ame divine, gine; Et chaque Astre répète en proclamant leurs noms, Gloire au Dieu qui créa les mondes et Newton. DELILLE, Depuis Newton l'on a perfectionné toutes les parties de l'Astronomie ; on a déterminé exactement la figure de la Terre, les inégalités de la Lune et des Satellites de Jupiter; les petits mouvemens des Étoiles; le retour de la Comète de 1759; les véritables distances des Planètes au Soleil et à la Terre; enfin l'on a découvert une nouvelle Planète dont on n'avoit pas même soupçonné l'existence. Tous ces objets seront expliqués dans le petit volume que nous offrons à la curiosité des Dames. Puisse-t-il engager quelques-unes d'entr'elle à passer ensuite. à un ouvrage un peu plus étendu, pour mieux connoître et admirer le grand spectacle de l'univers. EXPLICATION PRÉLIMINAIRE De la mesure des Angles. Toute l'Astronomie est fondée sur la mesure des angles: ainsi, pour bien |