La Revue du siècle, littéraire, artistique & scientifique, Volume 4

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1890
 

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Popular passages

Page 544 - Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse, Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
Page 544 - Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche, Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler. Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Page 12 - Parbleu! pour m'en servir en la définissant, elle consiste à rouler le libre penseur, à tomber le philosophe, en un mot, à tirer la. canne et le bâton devant l'arche. Un mélange de Bourdaloue et de Turlupin; la facétie appliquée à la défense des choses saintes: le Dies irae sur le mirliton!
Page 539 - Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle eSt insensible ; Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C'eSt d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prévoyance eët pour ce qui va naître ; Le règle eSt confondu dans un suprême oubli.
Page 220 - ... la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées...
Page 442 - S'élève au Créateur du jour et de la nuit, Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage, De la création le magnifique hommage.
Page 541 - L'homme répudiera les tyrans immortels Et n'ira plus, en proie à des terreurs sans trêve, Se courber lâchement au pied de tes autels. Las de le trouver sourd, il croira le ciel vide. Jetant sur toi son voile éternel et splendide, La Nature déjà te cache à son regard...
Page 281 - ... on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse, je n'avais point assez de présomption pour espérer d'y rencontrer mieux que les autres ; et que, considérant combien il peut y avoir de diverses opinions touchant une même matière, qui soient soutenues par des gens doctes, sans qu'il y en puisse avoir jamais plus d'une seule qui soit vraie, je réputais presque pour faux tout ce qui n'était que vraisemblable.
Page 285 - Voilà ce qui rend impossible que tout finisse avec cette vie ; voilà ce qui rend impossible aussi , que , sitôt après cette vie , il ne se trouve pas un autre état de liberté où l'homme puisse continuer à graviter vers sa perfection relative, jusqu'à ce qu'il y soit parvenu.
Page 471 - Bouhours (Remarques nouvelles, p. 250} des nombres et des genres aux participes afin de soutenir le discours. On dit pour cela : la lettre que j'ai reçue, la liberté que j'ai prise, les livres que j'ai acbetés.

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