Chansons Précédées d'un notice sur l'auteur et d'un essai sur ses poésis par P.F. Tissot, Volume 4

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Popular passages

Page xxvii - La chanson qu'on avait définie l'expression des sentiments populaires, devait dès-lors s'élever à la hauteur des impressions de joie ou de tristesse que les triomphes ou les désastres produisaient sur la classe la plus nombreuse. Le vin et l'amour ne pouvaient guère plus que fournir des cadres pour les idées qui préoccupaient le peuple exalté par la révolution, et ce n'était plus seulement avec les maris trompés, les procureurs avides et la barque à Caron, qu'on pouvait obtenir l'honneur...
Page 174 - Combien de temps une pensée, Vierge obscure, attend son époux ! Les sots la traitent d'insensée ; Le sage lui dit : Cachez-vous. Mais, la rencontrant loin du monde, Un fou qui croit au lendemain L'épouse ; elle devient féconde Pour le bonheur du genre humain.
Page 92 - L'été vient tarir la rigole Qui sert de limite à deux rois. Prix du sang qu'ils répandent, Là, leurs droits sont perçus ; Ces bornes qu'ils défendent, Nous sautons par-dessus. Malheur ! malheur aux commis ! A nous bonheur et richesse ! Le peuple à.
Page 133 - Chateaubriand, pourquoi fuir ta patrie, Fuir son amour, notre encens et nos soins ? N'entends-tu pas la France qui s'écrie : Mon beau ciel pleure une étoile de moins...
Page 95 - Non, mes amis, non, je ne veux rien être ; Semez ailleurs places, titres et croix. Non, pour les cours Dieu ne m'a pas fait naître : Oiseau craintif, je fuis la glu des rois. Que me faut-il ? maîtresse à fine taille, Petit repas et joyeux entretien. De mon berceau près de bénir la paille, En me créant Dieu m'a dit : Ne sois rien.
Page xx - Je dirai seulement» sinon comme défense, au moins comme excuse, que ces chansons, folles inspirations de la jeunesse et de ses retours, ont été des compagnes fort utiles, données aux graves refrains et aux couplets politiques. Sans leur assistance, je suis tenté de croire que ceux-ci auraient bien pu n'aller ni aussi loin, ni aussi bas, ni même aussi haut, ce dernier mot dût-il scandaliser les vertus de salon.
Page 26 - Sur la cendre grecque et romaine, Sur les débris de mille états, L'affreux tourbillon me promène. J'ai vu sans fruit germer le bien , Vu des calamités fécondes, Et pour survivre au monde ancien Des flots j'ai vu sortir deux mondes. Toujours, etc. Dieu m'a changé pour me punir : A tout ce qui meurt je m'attache.
Page 205 - Déja les vents au bord le plus sauvage De ta pensée ont semé quelques mots. Paix au travail ! paix au sol qu'il féconde ! Que par l'amour les hommes soient unis ; Plus près des cieux qu'ils replacent le monde ; Que Dieu nous dise : Enfants, je vous bénis. Du genre humain saluons la famille ! Mais qu'ai-je dit? pourquoi ce chant d'amour?
Page 173 - Vieux soldats de plomb que nous sommes, Au cordeau nous alignant tous , Si des rangs sortent quelques hommes , Tous nous crions : A bas les fous ! On les persécute, on les tue ; Sauf, après up lent examen , A leur dresser 'une statue , Pour la gloire du genre humain.
Page 174 - Fourier 37 nous dit: Sors de la fange, Peuple en proie aux déceptions! Travaille, groupé par phalange, Dans un cercle d'attractions. La terre, après tant de désastres, Forme avec le ciel un hymen, Et la loi qui régit les astres Donne la paix au genre humain.

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