Quatrièmement: 'l'entrée de la chambre'; d'autres valets, les chefs des différents régiments du roi, le maître des cérémonies, les officiers de la table du roi, etc., etc.

Enfin, cinquièmement: tout le flot des courtisans qui attendaient dans la galerie.

Pendant toutes ces entrées, on habillait le roi; chaque vêtement lui était tendu par deux hauts dignitaires au moins. Les princes étaient obligés d'assister au lever du roi, et les princesses à celui de la reine.

Une fois le roi habillé, il donnait quelquefois des audiences dans son cabinet, puis il allait à la messe où toute la cour le suivait.

La journée se continuait avec le même ordre, réglé d'avance. Le roi donnait des fêtes splendides surtout dans les palais du Louvre à Paris, à Versailles et à Marly qu'il avait fait construire à grands frais sur un terrain très marécageux et très malsain. Pour le sécher et l'assainir il avait fallu des milliers d'ouvriers et l'air des marais leur avait donné la fièvre dont beaucoup étaient morts. Les Jardins étaient

magnifiques, décorés de statues par les plus grands sculpteurs du temps.

Les femmes étaient l'un des plus beaux ornements de la cour de Louis XIV. Parmi elles se trouvait Madame Henriette d'Angleterre, fille de Charles 1er et de Madame Henriette de France, et petite-fille de Henri IV. Elle était cousine et belle-sœur du roi, car elle avait épousé son frère. (Le frère du roi était appelé Monsieur, et sa bellesœur, Madame.) Les habits de la cour étaient magnifiques, et la plus grande partie de nos modes d'aujourd'hui nous vient encore de copies partielles et très imparfaites des costumes de ce temps-là.

C'était un des plus beaux spectacles que celui d'un bal à Versailles, dans les grandes salles ornées de belles peintures, avec les glaces reflétant mille fois les costumes de velours et de soie scintillants de pierreries.

Le roi dansait le menuet avec plus de grâce qu'aucun de ses courtisans, et il avait grand plaisir à danser en public dans les intermèdes des pièces représentées sur son théâtre; il se faisait dessiner des costumes exprès pour cela par les plus grands artistes de son temps.

Louis XIV. avait très sagement commencé son règne. Il avait su s'entourer d'hommes capables, dont il avait respecté les idées. Outre Colbert, il avait d'autres ministres habiles pour la guerre, la marine, etc., de grands généraux, et il attirait autour de lui les meilleurs écrivains et les plus grands artistes du temps. Au dehors, il avait fait de la France le pays le plus puissant d'Europe. Mais enivré par les flatteries de ses courtisans autant que par ses succès, il se crut un demi-dieu, et s'appela le 'roi-soleil.'

Il entreprit des guerres injustes qui mirent toute l'Europe contre lui; puis il commit l'énorme faute de faire chasser de France tous les protestants qui ne voulurent pas se faire catholiques.

Les protestants appartenaient en grande partie à la bourgeoisie riche et travailleuse, qui possédait presque toute l'industrie de la France. Trois cent mille protestants s'exilèrent, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, au Canada et ailleurs, et emportèrent avec eux leur travail et leur

industrie. Ce fut une perte que la France n'a jamais réparée.

Après la mort de la reine, Marie-Thérèse d'Autriche, le roi épousa Madame de Maintenon, femme habile et remarquable, mais qui était de très petite noblesse. La cour, le clergé, et surtout la famille royale, furent très mécontents, mais personne n'osa lui résister en face.

Pour comble de malheurs, après un hiver très rigoureux, en 1706, il y eut une terrible famine, le peuple était malheureux et commençait à s'exaspérer. Le roi avait vu mourir avant lui son fils et son petit-fils, et ce fut son arrièrepetit-fils, Louis xv., qui lui succéda.

8. LOUIS XV. (1715-1774).-LOUIS XVI. (1774-1792).LA RÉVOLUTION (1789).

Au moment où il aurait fallu en France un roi ferme et ami du peuple, ce fut un enfant, Louis xv., qui monta sur le trône. Dès qu'il fut en âge de comprendre, on lui fit croire que le peuple était là pour le servir et lui procurer de l'argent.

Elevé dans ces idées fausses, il continua à vivre dans les guerres et les fêtes sans rien faire pour améliorer la condition du peuple, qui de plus en plus exaspéré par les souffrances du froid, de la faim et de toutes les privations, commençait à devenir menaçant.

Certains grands hommes d'État comprenaient bien que le peuple allait se soulever, et essayaient mais en vain de remédier au mal.

Louis XVI. monta sur le trône après la mort de son père. C'était un roi économe, juste et sévère et qui avait un grand désir de faire le bien. Malheureusement il subissait trop l'influence de la cour et il n'eut pas assez de force de caractère pour lui résister.

Il commença par diminuer les impôts qui pesaient sur le peuple, et abolit le servage dans ses domaines. Les serfs étaient des hommes obligés de travailler comme des bêtes de somme, sans repos et sans espoir de gagner jamais assez pour vivre en paix avec leurs femmes et leurs enfants.

L'HISTOIRE DE FRANCE

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En 1789, les États Généraux, c'est-à-dire l'assemblée des nobles, du clergé et du tiers état furent réunis. Les députés

du peuple demandèrent comme ils l'avaient fait depuis quatre siècles :

'1° De savoir comment on dépensait tout l'argent qu'il fournissait et de voter lui-même quels seraient les impôts.

2o Que tous les enfants pauvres ou sans paren de l'État une instruction gratuite.

3o Que les lois, qui étaient bien trop dures po soient réformées.

4° Que le royaume soit divisé de nouveau ments); qu'il n'y ait qu'un système de poids et système décimal).

5° Que chacun soit libre d'exercer le comm dustrie qu'il lui plairait.

Tout cela était parfaitement juste et le roi le