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de son lit bien fermés, et recommanda à l'homme qui vint_enlever le ballot, de le faire le plus doucement qu'il pourrait. Il le charge avec beaucoup de peine sur ses épaules, et s'en va jurant contre la pesanteur du fardeau. Il porta ainsi Grotius_à Gorcum, chez_un de ses_amis; d'où il alla à Anvers déguisé en meunier.

Marie prit_alors les habits de son mari, et se mit auprès du feu, de crainte que le geôlier n'entrât. Lorsqu'elle le crut_en sûreté, elle_alla elle même avertir les gardes de son évasion, leur reprochant le peu de soin qu'ils prenaient de leurs prisonniers. On_eut honte de lui faire un crime de cet_innocent stratagème, et on lui permit de rejoindre son époux.

QUESTIONNAIRE.

1. Qui est-ce qui fut condamné ?—2. A quoi fut-il condamné ? -3. Où fut-il enfermé ?-4. Qui est-ce qui l'y avait suivi ?—5. Par quoi s'illustra-t-elle ?-6. A quoi Grotius travaillait-il ?—7. De quoi avait-il besoin ?—8. Quelle permission obtint-il ?—9. Dans quoi les envoyait-il chercher ?—10. Qu'y faisait-il mettre en outre ?-11. Quand les reportait-on ?-12. Que souffrit-il dans ce château ?-13. Pendant combien de temps?-14. Qu'est-ce que son épouse avait remarqué ?-15. A quoi engagea-t-elle Grotius ? 16. Où fit-elle des trous ?-17. Pourquoi fit-elle ces trous ?-18. Combien de temps le fit-elle rester près de son feu ?-19. De quoi parut-elle affligée ?-20. Où fit-elle mettre Grotius au jour marqué ?—21. Que recommanda-t-elle au porteur ?-23. Où portat-il ainsi Grotius ?-24. Où s'enfuit-il, et sous quel déguisement? 25. Que fit Marie après le départ du porteur ?—26. Que craignait elle ?-27. Quand alla-t-elle avertir les gardes ?-28. De quoi les avertit-elle ?—29. Que leur reprocha-t-elle ?―30. De quoi eut-on honte ?-31. Que lui permit-on ?

XX.

LE VILLAGEOIS GÉNÉREUX.

Dans un débordement de l'Adige, le pont de Véronne venait d'être emporté, à l'exception de l'arcade du milieu, sur laquelle était une maison où toute une famille_ était enfermée.

On voyait du rivage ces pauvres malheureux tendre les mains et implorer du secours. Cependant la violence du torrent détruisait à vue d'œil les piliers de l'arcade. Dans ce danger extrême, le comte de Polvérini, propose une bourse de cent louis à celui qui aura le courage d'aller sur un bateau délivrer ces infortunés. On risquait d'être emporté par la rapidité du fleuve, ou d'être écrasé par les ruines de l'arcade en abordant dessous.

Le concours du peuple était innombrable, et personne n'osait s'offrir. Dans cet intervalle passe un villageois on l'instruit de l'entreprise proposée, et de la récompense qui y est attachée. Il monte aussitôt un bateau, gagne, à force de rames, le milieu du fleuve, aborde, attend au bas de la pile que toute la famille, père, mère, enfants, et vieillards, se glissant le long d'une corde, soient descendus dans le bateau. Courage ! s'écria-t-il, vous voilà sauvés ! Il rame, il surmonte la fureur des eaux, et regagne enfin le rivage.

Le comte de Polvérini veut lui donner la récompense promise: "Je ne vends point ma vie," lui dit le

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nime villageois: "Mon travail suffit pour me nourrir, moi, ma femme et mes enfants: donnez cela à cette pauvre famille, qui en a plus besoin que moi."

QUESTIONNAIRE.

1. Qu'est-ce qui venait d'être emporté ?—2. Où est le pont de Véronne ?-3. Quelle partie du pont avait résisté à la force des eaux ?-4. Qu'y avait-il sur cette arcade ?-5. Qui est-ce qui habitait cette maison ?-6. Qui voyait-on implorer du secours ?— 7. D'où les voyait-on ?-8. Qu'est-ce que la violence des eaux détruisait ?—9. Quelle fut la proposition du Comte de Polvérini ?—— 10. A quel danger devait-on s'exposer pour sauver ces malheureux ?-11. Qu'est-ce qui était innombrable?-12. Qui passa dans cet intervalle ?-13. De quoi est-il instruit ?-14. Que faitil?-15. Où attend-il ?-16. Qu'attend-il ?-17. Que leur cria-til ?-18. Que fait-il ?-19. Qu'est-ce que veut lui donner le Comte? 20. Quelle fut la réponse du villageois ?-21. A qui lui conseillat-il de donner cet argent?

XXI.

LE FILS DE MÉTELLUS.

Après la bataille d'Actium, Auguste, vainqueur, fit la revue des prisonniers: Métellus, un de ses plus cruels ennemis, était du nombre. Quoique la misère et le chagrin l'eussent_horriblement défiguré, son fils, qui servait dans l'armée victorieuse, le reconnut, et courut se jeter dans ses bras. Se tournant_ensuite, les

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larmes aux yeux, vers Auguste, "Seigneur," lui dit-il, mon père a été votre ennemi, et comme tel il mérite la mort; mais je vous ai servi fidèlement, et je mérite une récompense; pour le prix de mes services, accordez la vie à mon père, et faites-moi mourir à sa place." Auguste, touché de la piété du jeune Métellus, pardonna à son père.

QUESTIONNAIRE.

1. Qui fut vainqueur à la bataille d'Actium?-2. Que fit Auguste après cette bataille ?—3. De quoi fit-il la revue ?—4. Qui est-ce qui était du nombre ?-5. Qui était Métellus ?-6. Qu'est-ce qui l'avait défiguré ?-7. Qui est-ce qui le reconnut?-8. Où servait-il ?-9. Où courut-il ?-10. Vers qui se tourne-t-il ?—11. Que lui dit-il ?—12. Que méritait son père ?-13. Qui avait-il servi?-14. Comment l'avait-il servi?-15. Que méritait-il ?— 16. Que lui demanda-t-il ?—17. De quoi Auguste fut-il touché ?— 18. A qui pardonna-t-il ?

XXII.

ARTHUR CAPEL, OFFICIER ANGLAIS.

Dans le temps de la révolte du parlement d'Angleterre contre le roi Charles I., Fairfax, général de l'armée du parlement, ayant mis le siége devant Gloucester, place qui tenait pour le roi, se servit d'un cruel stratagème pour obliger le Baron Capel, qui en était gouverneur, à se rendre à discrétion.

Capel avait un fils unique, âgé de dix-sept ans,

bien fait et plein d'esprit, qui étudiait à Londres. Fairfax le fit amener dans son camp.

ensuite une entrevue au gouverneur.

I1 proposa

Capel se rendit au lieu dont_on_était convenu; mais il fut bien étonné de voir son fils, nu jusqu'à la ceinture, les mains liées derrière le dos, au milieu de quatre soldats, deux qui avaient le poignard levé contre lui, et deux qui lui tenaient le pistolet appuyé sur l'estomac.

Pendant qu'il regardait ce triste spectacle, il_entendit un des officiers de Fairfax, qui lui dit: "Préparez-vous à vous rendre ou à voir répandre le sang de votre fils." Capel pour toute réponse cria à son fils avec fermeté: "Mon fils, souvenez-vous de ce que vous devez à Dieu et au Roi!" paroles qu'il répéta trois fois. Il rentra ensuite dans la place, et exhorta les officiers à périr plutôt que de capituler. Fairfax ne put s'empêcher d'admirer une action aussi noble, et, dès que Capel se fut retiré, il fit habiller son fils, et le renvoya à Londres.

QUESTIONNAIRE.

1. Qu'était Fairfax ?-2. Que fit-il?-3. Quand mit-il le siége devant cette ville?-4. De quoi se servit-il à ce siége?5. Pourquoi s'en servit-il ?-6. Qu'était le Baron Capel?-7. Quel âge avait son fils ?-8. Que dit-on de lui ?—9. Où étudiaitil?-10. Où Fairfax le fit-il amener ?-11. Que proposa-t-il ensuite ?-12. A qui la proposa-t-il ?-13.-Où se rendit Capel ?14. De quoi fut-il étonné ?—15. Comment le trouva-t-il ?—16. Au

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