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"Souviens-toi surtout de cette belle et grande maxime de tous les temps et de tous les lieux : 'Fais pour tes semblables ce que tu voudrais qu'ils fissent pour toi;' et ne te permets jamais aucune des actions que tu ne voudrais pas éprouver de leur part." Après cet avis, il lui souhaita un bon voyage, et le quitta.

Il est inutile de demander lequel de l'Indien ou du planteur méritait le nom de sauvage.

QUESTIONNAIRE.

1. Qui est-ce qui n'eut pas de succès?—2. Où errait-il ?—3. Qui' vit-il en s'approchant de la plantation?-4. Que lui demanda-t-il ?— 5. Que demanda-t-il en second et en troisième lieu ?-6. Que lui dit l'impitoyable planteur ?-7. Mais qu'arriva-t-il à ce planteur inhumain ?-8. Qu'aperçut-il ?-9. Que fit-il ?-10. Que demandat-il au maître de la cabane ?-11. Que lui répondit le sauvage ?— 12. Que lui conseilla-t-il ?-13. Qu'offrit-il au planteur pour rafraîchissement?-14. Qu'étendit-il par terre ?-15. Que promitil au planteur en le faisant coucher?—16. La nuit étant passée que fit l'Indien ?-17. Que lui dit-il ?-18. Que dit-on du planteur ?-19. Que voulut-il excuser ?-20. Que lui dit l'Indien en l'interrompant ?—-21. Après cet avis, que fit le sauvage?-22. Qu'est-il inutile de demander?

XI.

DENIS LE TYRAN.

Denis, tyran de Sicile, fit voir combien il était loin d'être heureux, même pendant qu'il avait_en_abondance des richesses, et tous les plaisirs que les richesses peuvent procurer.

Damoclès, un de ses flatteurs, le complimentait, sur sa puissance, ses trésors, et la magnificence qui l'entourait, et l'assurait, qu'aucun monarque n'avait jamais été plus grand ni plus heureux que lui. Voulez-vous, Damoclès, dit le roi, goûter de ce bonheur, et connaître par expérience quelles sont mes jouissances, dont vous avez une si haute idée ?

Damoclès accepta l'offre avec joie sur quoi le roi ordonna qu'on préparât un festin royal, et qu'on plaçât pour lui un lit doré, couvert de riches broderies, et des buffets chargés de vaisselle d'or et d'argent d'une valeur immense. Des pages d'une beauté extraordinaire eurent ordre de le servir à table, et de lui obéir avec la plus grande promptitude et la plus profonde soumission. Ni les guirlandes de fleurs, ni les riches parfums ne furent épargnés. La table était chargée des délicatesses les plus exquises de toute espèce. Damoclès se croyait parmi les dieux.

Au milieu de tout ce bonheur, il voit descendre du plafond, au-dessus de sa tête, une épée brillante suspendue à un seul cheveu. La vue de la mort qui le menaçait, interrompit bientôt sa joie et ses plaisirs. La pompe de ses serviteurs, et le brillant de la vaisselle ciselée, ne lui donnèrent plus aucun plaisir. Il craint de porter la main à la table; il jette les guirlandes de Il se hâte de quitter sa situation dangereuse, et demande enfin au roi de le rendre à son humble condition précédente, ne désirant pas jouir plus longtemps d'un bonheur si terrible.

roses.

QUESTIONNAIRE.

Qui était Damo

1. Qui était Denis ?-2. Que fit-il voir ?-3. clès ? 4. Sur quoi complimentait-il Denis ?-5. Que lui assuraitil ?-6. Comment Denis répondit-il à cette basse flatterie? -7. Que voulait-il lui faire connaître par expérience?-8. Que fit Damoclès avec joie?-9. Quel ordre le roi donna-t-il ?-10. Que fit-il placer pour Damoclès ?-11. Qui reçut ordre de le servir? -12. Comment devaient-ils lui obéir?-13. Qu'est-ce qui ne fut pas épargné?-14. De quoi la table était-elle chargée ?-15. Où Damoclès se croyait-il?-16. Mais, à son étonnement, que voit-il descendre ?-17. Au-dessus de quoi descendait-elle ?-18. A quoi était-elle suspendue ?-19. Qu'est-ce qui le menaçait ?-20. Qu'est-ce qui fut bientôt interrompu par la vue de la mort ?—21. Qu'est-ce qui ne lui donna plus aucun plaisir ?-22. Que craint-il ? -23. Que jette-t-il ?-24. Que se hâte-t-il de quitter ?—25. Que demande-t-il enfin au roi ?-26. De quoi ne désirait-il plus jouir ?

XII.

CANUT ROI D'ANGLETERRE.

Un jour Canut-le-Grand, roi d'Angleterre, était sur le bord de la mer avec toute sa cour. Ses courtisans, qui, selon la coutume, étaient des flatteurs, lui dirent qu'il était le roi des rois, et le maître de la mer et de la terre.

Canut, qui avait de la religion et du bon sens, saisit cette occasion pour se moquer de ces flatteurs, et leur faire voir qu'il avait trop d'esprit pour être la dupe de leurs sots discours. Pour cela, il fit_apporter une

chaise, et s'assit dessus; c'était le temps du flux de la mer. Canut, parlant à cet élément, lui dit :-"La terre où je suis est à moi, et je suis ton maître; je te commande donc de rester où tu es, et de n'avancer pas mouiller mes pieds!"

Tous ceux qui entendirent ces paroles pensèrent que le roi était fou de s'imaginer que la mer allait lui obéir. Cependant elle continuait d'avancer, et enfin vint mouiller les pieds du monarque. Alors Canut, se levant, dit aux flatteurs :-" Vous voyez comment je suis le maître de la mer! Apprenez par là que la puissance des rois est bien peu de chose. Il n'y a, dans la vérité, d'autre roi que Dieu, par qui le ciel, la terre, et la mer sont gouvernés."

QUESTIONNAIRE.

1. Qui était Canut ?—2. Où alla-t-il un jour ?—3. Avec qui y alla-t-il ?-4. Qu' étaient ses courtisans ?-5. Que dirent-ils au roi ?-6. Qui est-ce qui avait de la religion et du bon sens ?—7. Que fit Canut?-8. Pourquoi saisit-il cette occasion ?-9. Que leur fit-il voir?-10. Que se fit-il apporter? -11. A quel moment du jour le leur fit-il voir ?-12. A quoi Canut parla-t-il ?— 13. Que lui dit-il?-14. Que lui commanda-t-il?-15. Que pensèrent ceux qui l'entendirent ?—16. Que trouvaient-ils de fou dans ces paroles?-17. Que fit la mer?-18. Que vint-elle enfin mouiller ?-19. Que dit-il aux flatteurs ?-20. Que voulut-il leur apprendre par là ?-21. Qui est réellement le roi de la mer et de la terre?

XIII.

LE GENTILHOMME ÉCOSSAIS.

Après la défaite du jeune Prétendant à Culloden, et la dispersion de sa petite armée, il_errait sans secours, tantôt avec deux des compagnons de son infortune, tantôt avec un, et quelque fois réduit à lui-même ; poursuivi sans relâche par ceux qui voulaient gagner le prix mis à sa tête.

Ayant, un jour, fait trente milles à pied, et se trouvant épuisé de faim et de lassitude, il entra dans la maison d'un homme qu'il savait bien n'être pas dans ses intérêts. "Le fils de votre roi, lui dit-il, vient vous demander du pain et un habit. Je sais que vous êtes mon ennemi, mais je vous crois avoir assez d'honneur pour ne pas abuser de ma confiance et de mon malheur. Prenez les lambeaux qui me couvrent; gardez les comme les dépouilles d'un roi malheureux de la Grande Bretagne."

Le gentilhomme fut si touché, qu'il lui donna tous les secours que sa situation permettait, et garda un secret inviolable. Quelque temps après, ce gentilhomme fut accusé d'avoir donné un asile dans sa maison au prince fugitif, et cité devant les juges. Il se présenta devant eux avec la fermeté que donne la vertu, et leur dit "Souffrez, qu'avant de subir l'interrogatoire, je vous demande, lequel d'entre vous, si le fils du Prétendant se fût réfugié dans sa maison, eût été assez lâche pour le livrer?" A cette question le tribunal se leva et renvoya l'accusé.

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