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avait été condamné. Il remit les deux_amis99 dans les bras l'un de l'autre ; et il les pria de l'admettre en tiers dans leur amitié.

QUESTIONNAIRE.

1. Qui étaient Damon et Pythias ?-2. A quelle époque vivaient-ils ?—3. Qu'y avait-il de particulier chez eux qui les ait rendus immortels ?-4. Qu'arriva-t-il à l'un d'eux ?-5. Qu'obtint-il de la part du tyran ?—6. A quelle condition cette permission lui fut-elle accordée ?-7. Quelle impression cet arrangement produisit-il sur Denis et sur tout le monde ?—8. Qui est-ce qui ne paraissait pas ?-9. De quoi accusait-on l'autre ?— 10. Qu'est-ce qui paraissait inévitable ?-11. Mais de quoi ne doutait-il pas ?-12. Que montra la fin ?-13. Pourquoi la fin montra-t-elle qu'il le connaissait bien ?-14. Qui fut adouci par cette fidélité ?-15. Que fit Denis ?-16. Que leur demanda-t-il ?

VIII.

RESPECT RENDU PAR LES LACÉDÉMONIENS À LA VIEILLESSE.

Il arriva à Athènes,87 durant une représentation publique qui se donnait au théâtre,87 en l'honneur de la république, qu'un vieillard vint trop tard pour trouver une place convenable à son âge et à sa qualité.37

Plusieurs jeunes gens, qui observèrent l'embarras et la confusion où il était, lui firent signe66 qu'ils lui céderaient une place, s'il venait où ils étaient_assis; en conséquence37 le vieillard perça la foule; mais quand il_arriva aux bancs_où il était_invité, on se fit un jeu de se serrer et de l'exposer à la risées de toute l'assemblée, 10

Ce badinage passa de banc en banc parmi les Athéniens; mais, dans ces occasions, il y avait aussi des places particulières destinées aux étrangers: le vieillard étant allé se cacher56 vers les bancs marqués pour les Lacédémoniens, ces honnêtes gens, plus vertueux que policés se levèrent tous jusqu'au dernier, et avec le plus grand respect, ils le reçurent parmi eux.

Les Athéniens, touchés tout à coup d'un sentiment de la vertu spartiate,89 et de leur propre dépravation, donnèrent des applaudissements redoublés, et le vieillard s'écria: "Les Athéniens connaissent ce qui est bien, mais les Lacédémoniens16 le pratiquent."

Le Spectateur.

QUESTIONNAIRE.

1. Dans quelle ville se donnait cette représentation ?—2. En l'honneur de quoi était-elle donnée ?-3. Qui vint trop tard? -4. Quelle fut la conséquence de ce retard ?-5. Qui est-ce qui observait l'embarras de ce vieillard ?-6. Que lui firent-ils ? -7. Que fit le vieillard?-8. Quelle fut la conduite de ceux qui l'avaient invité quand il arriva ?-9. Où se répandit ce badinage?—10. Qu'y avait-il dans ces occasions ?—11. Où le vieillard alla-t-il se cacher ?-12. Que firent les Lacédémoniens?-13. De quoi les Athéniens furent-ils touchés ?-14. Par quoi le manifestèrent-ils!-15. Que dit le vieillard?

IX.

DESTRUCTION DE LA BIBLIOTHÈQUE D'ALEXANDRIE.

Quand Alexandrie fut prise par les Mahométans, Amrus, leur chef, y trouva Philoponus, dont la conver

sation92 lui plut beaucoup,35 parce qu'Amrus aimait les lettres, et que Philoponus était un savant.

Un certain jour Philoponus lui dit: "Vous avez visité tous les dépôts,19 ou magasins84 publics d'Alexandrie, et vous avez mis le scellé85 sur les différents objets qui s'y trouvent. Quant à ces objets qui peuvent vous être utiles, je ne prétends45 rien dire; mais quant aux objets qui ne vous sont d'aucun usage, quelques uns pourraient me convenir davantage.”

Amrus lui dit: "Et qu'est-ce que vous voudriez ?” "Les livres philosophiques,"79 répliqua-t-il, “déposés dans les bibliothèques87 royales." 23 "C'est," dit Amrus,

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une demande sur laquelle je ne puis décider. Vous désirez une chose sur laquelle je ne puis donner d'ordre, jusqu'à ce que j'aie la permission d'Omar, le chef des fidèles."

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En conséquence, on écrivit à Omar, pour l'informer de ce qu'avait dit Philoponus; et Omar répondit_en ces termes : 'Quant aux livres dont vous avez fait mention :92 si ce qu'ils contiennent s'accorde avec le livre de Dieu (c'est à dire le Coran), on trouve sans eux, dans le livre de Dieu, tout ce qui est suffisant. Mais s'il y a quelque chose56 de contraire à ce livre, nous n'en avons nullement besoin. 50 Faites-les donc tous détruire."

Amrus, d'après cette réponse, ordonna qu'on les distribuât dans les bains d'Alexandrie, et qu'on les y brulât pour chauffer les bains. De cette manière, dans l'espace de six mois, ils furent tous consumés. Ainsi

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finit cette superbe bibliothèque; et ainsi commencòrent,11 s'ils n'avaient pas commencé plus tôt, les siècles de barbarie et d'ignorance.66

QUESTIONNAIRE.

1. Qu'est-ce qui fut pris par les Mahométans?-2. Qui Amrus y trouva-t-il?-3. Pourquoi la conversation de Philoponus lui plut-elle ?-4. Qui est-ce qui visita les magasins d'Alexandrie? 5. Quelle fut la demande de Philoponus en cette occasion ?-6. Que lui répondit Amrus ?-7. De qui Amrus devait-il demander la permission ?—8. Qui était Omar ?-9. De quoi informa-t-on Omar ?-10. Que répondit-il ?—11. Que fit Amrus ?-12. Combien de temps pût-on chauffer les bains avec les livres de la bibliothèque ? Qu'est-ce qui commença alors ?

X.

FAIS POUR TES SEMBLABLES CE QUE TU VOUDRAIS QUI TE FÛT FAIT.

Un Indien, qui n'avait pas eu de succès dans sa chasse, errait dans le voisinage d'une plantation92 située sur les établissements de la Virginie. Il s'approcha de cette plantation, et, voyant le propriétaire assis à sa porte, il lui dit qu'il avait grand faim,47 et lui demanda un morceau de pain : sur le refus qu'il reçut en réponse, il demanda un verre de bière: même refus. "Mais je meurs de soif," reprit le sauvage, donnez-moi au moins un peu d'eau.26 Retire-toi, chien d'Indien, dit le planteur, "tu n'auras rien_ici !"

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Il arriva, quelques jours après, que ce planteur inhumain, chassant dans un bois avec quelques-amis, s'écarta d'eux en suivant une pièce de gibier, et perdit ses compagnons." 66 Après avoir erré toute la journée, accablé de fatigue, et mourant de faim et de soif, il aperçut une cabane de sauvages : il y courut, et demanda en grâce qu'on le conduisît à la plantation européenne la plus prochaine.

Il est trop tard, lui dit le sauvage, maître de la cabane, pour pouvoir espérer d'y arriver avant la nuit ; restez ici, vous y serez le bien-venu. Il lui présenta ensuite un morceau26 de venaison, et d'autres rafraîchissements dont il avait besoin. Ensuite, ayant étendu plusieurs peaux pour lui faire un lit, il le fit coucher, en lui disant de reposer tranquillement, lui promettant de le réveiller le lendemain de bonne heure, et de le conduire sur le chemin qui le mènerait chez lui.

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La nuit se passa; le sauvage tint parole à son hôte, et l'accompagna jusqu'à ce qu'il reconnût les lieux et sa route. Au moment où il allait s'en séparer, et lui dire adieu, il voit le sauvage s'arrêter, l'envisager, et lui demander, me reconnais-tu ?" Le planteur frémit en le reconnaissant en ce moment pour le même Indien qu'il avait renvoyé23 autrefois avec tant de dureté. Il avoua, en tremblant, qu'il reconnaissait ses traits, et il commençait à excuser sa conduite brutale, lorsque le sauvage l'interrompit, et lui dit froidement : "Quand tu verras un pauvre_Indien mourant de soif, et demandant un verre d'eau, donne-le- lui, et ne lui dis plus va-t'en chien d'Indien !

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