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A MONSEIGNEUR

EMMANUEL-ARMAND

DU PLESSIS RICHELIEU,

DUC D'AIGUILLON,

PAIR DE FRANCE,

CHEVALIER DES ORDRES DU ROI, Lieutenant-Général de fes Armées, Noble Génois, Gouverneur Général de la Haute & Baffe-Alface, Gouverneur Particulier des Ville, Citadelle, Parc & Château de la Fere, Lieutenant-Général de la Province de Bretagne au Département du Comté Nantois, Commandant en Chef dans ladite Province.

MONSEIGNEUR,

L'ETAT floriffant des Lettres fait l'éloge d'un Gouvernement, comme elles font les délices & la fplendeur d'un Empire. Les Princes &

les Grands qui les cultivent, ou qui les protegent, acquiérent un dégré de confidération & d'eftime, que le public éclairé leur refuse toujours, lorfqu'ils ne lui font connus que par leurs titres & par leurs dignités.

C'est donc, pour ces hommes élevés & puiffans, un devoir honorable de récompenfer les talens, d'appeller le mérite auprès d'eux, & de fe former à l'école des Périclès, des Platons & des Montesquieux; mais ces nobles & fertiles paffions ne germent & n'éclatent que dans les ames généreuses & patriotiques. Elles feules,

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A VIS

DE L'AUTEUR.

JE m'étois propofé de placer en tête de ce

Dictionnaire une Differtation fur l'origine & les progrès de la Langue Françoise. Outre l'Hiftoire que je devois donner des révolutions par lesquelles cet idiome a passé pour arriver au point de perfection où nous le voyons parvenu, je m'étois attaché à suivre, dans les Epoques que j'avois à parcourir, les progrès de notre poëfie. Dans cette vûe j'avois recueilli un très-grand nombre de fragmens des Troubadours, & d'autres morceaux choifis des Poëtes qui fe font le plus diftingués depuis, Monfieur de Sainte-Palaye ayant bien voulu me communiquer le recueil immense qu'il a fait de tous nos Poëtes Provençaux,

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viij AVIS DE L'AUTEUR. trésor précieux où brille également l'érudition

la plus vaste, le goût le plus vrai, le discernement le plus exquis. Ce Mémoire devoit fe borner à quelques feuilles dans le plan que je m'en étois d'abord tracé; mes idées se font tellement multipliées, qu'il ne peut plus aujourd'hui fervir d'introduction à ce Dictionnaire pour lequel je l'avois entrepris ; je me fuis donc vu forcé, malgré moi, d'en faire un Ouvrage à part, que je publierai dans le courant de l'année prochaine.

DICTIONNAIRE

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