DES TROPES OU DES DIFÉRENS SENS Dans lesquels on peut prendre langue. & à la Logique, TROISIÈME ÉDITION A PARIS, Mazarin , à Sainte Monique. De la première Edition. Je fuis persuadé par des expé riences réitérées, que la méthode la plus facile & la plus sûre pour comencer à aprendre le latin, est de se fervir d'abord d'une interprétation interlinéaire, où la construction soit toute faite, & où les mots fous - entendus foient fupléés. J'efpère doner bientôt au public quelquesunes de ces traductions. Mais, quand les jeunes gens font devenus capables de réflexion, on doit leur montrer les règles de la Grammaire, & faire avec eux les observations grammaticales qui sont néceflaires pour l'intelligence du texte qu'on'explique. C'est dans cette vue que j'ai composé une Grammaire où j'ai rassemblé ces observations. Je divise la Grammaire en sept parties , c'est-à-dire , que je pense que les observations que l'on peut faire sur les mots , en tant que signes de nos pensées, peuvent être réduites sous lept arțicles , qui sont : 1. La conoissance de la proposition & de la période , en tant qu'elles sont composées de mots, dont les terminaisons & l'arangement leur font signifier ce qu'on a dessein qu'ils signi, fient : II. L'Ortographe. III. La Prosodie , c'est-àdire , la partie de la Grammai re, qui traite de la prononciation des mots, & de la quantité des fyllabes : IV. L'Etymologie. V. Les préliminaires de la Syntaxe : j'apèle ainsi la partie qui traite de la nature des mots & de leurs propriétés grammaticales , c'est-à-dire , des nombres, des genres, des persones, des terminaisons elle contient ce qu'on apèle les Rudimens. VI. La Syntaxe. VII. Enfin la conpissance des diférens sens dans lesquels un même mot est employé dans une même langue. La conoissance de ces diférens sens eft nécessaire , pour avoir une véritable intelligence des mots, en tant que lignes de nos penfées : ainli j'ai cru qu'un traité sur ce point apartenoit à la |