Mirabeau et la Provence ...: ptie. Du 5 mai 1789 au 4 avril 1791

Front Cover
A. Fontemoing, 1891 - Provence (France)
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 517 - La popularité que j'ai ambitionnée, et dont j'ai eu l'honneur de jouir comme un autre, n'est pas un faible roseau ; c'est dans la terre que je veux enfoncer ses racines sur l'imperturbable base de la raison et de la liberté. Si vous faites une loi contre les émigrants, je jure de n'y obéir jamais.
Page 51 - C'est moi , jusqu'à présent, qui fais tout le bonheur de mes peuples ; et il est rare peut-être que l'unique ambition d'un souverain soit d'obtenir de ses sujets qu'ils s'entendent enfin pour accepter ses bienfaits. » Je vous ordonne , messieurs , de vous séparer tout de suite , et de vous rendre demain matin chacun dans les chambres affectées à votre ordre , pour y reprendre vos séances. J'ordonne en conséquence au grand-maître des cérémonies de faire préparer les salles...
Page 45 - Eh bien ! c'est alors qu'on nous présente un veto ministériel ; c'est alors qu'après nous avoir leurrés d'une tolérance illusoire et perfide, un ministère, soi-disant populaire, ose effrontément mettre le scellé sur nos pensées, privilégier le trafic du mensonge, et traiter comme objet de contrebande l'indispensable exportation de la pensée.
Page 531 - Mon ami, je mourrai aujourd'hui. Quand on en est là, il ne reste plus qu'une chose à faire, c'est de se parfumer, de se couronner de fleurs et de s'environner de musique, afin d'entrer agréablement dans ce sommeil dont on ne se réveille plus.
Page 516 - M'en contestez-vous les moyens? Nommez celui qui, avec la même volonté que moi, est dans une meilleure position pour agir. Toute la partie saine du peuple, et même une portion de la canaille, est à moi. Qu'on me soupçonne, qu'on m'accuse d'être vendu à la cour, peu m'importe ! Personne ne croira que je lui ai vendu la liberté de mon pays, que je lui prépare des fers.
Page 333 - Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation , à la loi et au roi; — de maintenir de tout notre pouvoir la constitution décrétée par l'assemblée nationale et acceptée par le roi;— de protéger, conformément aux lois, la sûreté des personnes et des propriétés, la libre circulation des grains et...
Page 121 - ... qui n'auront pas inscrit sur leurs registres dans les trois jours après la réception et fait publier dans la huitaine les lois faites par les représentants de la Nation, sanctionnées ou acceptées en envoyées par le roi seront poursuivis comme provocations dans leurs fonctions et coupables de forfaiture.
Page 194 - Certainement il faut changer la division actuelle par provinces, parce qu'après avoir aboli les prétentions et les privilèges , il serait imprudent de laisser subsister une administration qui pourrait offrir des moyens de les réclamer et de les reprendre.
Page 355 - Messieurs, les vœux dont vous fait aujour» d'hui l'hommage un ordre non moins célèbre par ses » talents que par ses vertus, qui sut mériter l'estime des » différents barreaux du royaume et conserver la vôtre, » qui mit toujours sa gloire à partager vos travaux et vos » disgrâces, qui n'eut d'autre récompense que celle de » veiller plus spécialement au maintien de la constitution » et au soulagement du peuple, et qui, décidé à s'ensevelir » avec la magistrature, veut vivre et...
Page 528 - ... morts, en soutenant qu'elles étaient le plus souvent le résultat d'une orgueilleuse affectation. Quant à moi, dis-je, les morts que je trouve les plus belles, ce sont celles auxquelles j'ai assisté sur le champ de bataille et dans les hôpitaux, où des soldats, d'obscurs malades , conservaient tout leur calme , n'exprimaient pas un regret de quitter la vie, et se bornaient à demander qu'on les plaçât dans une position où, souffrant moins, ils pussent mourir plus commodément.

Bibliographic information