Page images
PDF
EPUB

ferruminaretur aut misceretur. Sacramenta pacta sunt ut rebus sumptis adsit aliud. Hoc cum ita sit, porxo addi non oportuit, aut și additur non est referenda πρὸς τὸν ἄρτον. Τα quod disputas de unione hypostatica aut owed, primum in vocabulo erras. Hypostatica vocatur personalis unio qualis sola est divinæ et humanæ naturæ in Christo. Talem unionem 78 78 nec papistæ ponunt, et certe novum est et haud dubie ἀνόσιον. Ergo illo vocabulo in hac causa uti te nolo. Nec tu hoc volebas esse communicationem hypostaticam 78 ap78 xai 78 odμajos, sed realem, ut est ferri et ignis in ignito ferro, (utamur enim qualicumque similitudine) seu ut est vasis et potus. Ego vero, etsi, ut dixi, realem pono, tamen non pono inclusionem seu ferruminationem, sed sacramentalem, hoc est, ut signis positis adsit vere Christus efficax. Quid requiris amplius? Et huc decurrendum est tandem, nisi defendas illud quod nonnulli jam dicunt, separatim tradi corpus et sanguinem; id quoque novum est, ac ne papistis quidem placiturum. Error foecundus est, ut dicitur; multas quæstiones parit illa physica conjunctio. An separatim? An sint inclusæ partes? Quando adsint? An extra usum? Horum nihil legimus apud veteres. Nec ego, mi Vite, inveham has disputationes in Ecclesiam, eoque tam parce dixi in Locis de hoc negotio, ut a quæstionibus illis juventutem abducerem. Habes in summa et nyopixas quid sentiam. Sed utinam justa deliberatio de tota re aliquando haberetur, remotis aliquantisper affectibus na 7 pis, duobus tyrannis sævissimis. Si tibi hac simplici responsione non satis fecero, expectato a me longiorem disputationem. Ego hoc modo et religiose zaì svayãs et verecunde de symbolis me loqui existimo, et proxime ad veterum sententiam accedere. Nunc plura scribere non vacabat. Reddet tibi has litteras quidam concionator Bernensis, qui his diebus nobiscum fuit: animadverto esse eruditum et

pium. Hic etiam symbolis usus est; quæso ut amanter excipias. Die Georgii.

Philippus Melanthon.

Manu Viti hæc fuerant adjecta inscriptioni: p παρεσίας σώματος 18 Χριστ. 1558, Aprilis 23.

Traduction.

Au très-digne docteur Vitus Dietrich, ministre du Saint Evangile dans l'Eglise de Nuremberg, mon excellent ami, salut.

Il existe un petit livre dont l'auteur répond à Charlemagne premier Empereur Français, sur la question de l'opinion que l'on doit se former du Symbole de la Cène du Seigneur; cet écrit fait voir que, dans ces temps-là, déjà on agitait la question de la présence "de J. C. dans la Sainte Cène. L'auteur était attaché à la doctrine de saint Augustin, comme presque tous les Théologiens de cet âge-là: aussi, suit-il, dans sa réponse, les opinions de saint Augustin. Il parle beaucoup de l'efficace du Sacrement; quant à la présence de J. C., il donne plutôt à entendre ce qu'il pense, qu'il ne le développe. Mais si vous recueillez les témoignages de l'antiquité, vous verrez ce qu'ils disent. Déjà vous les avez pour la plupart entre les mains, et j'en tiens encore plusieurs en réserve (1).

(1) M. Stapfer, ancien professeur de l'Académie de Berne, qui a bien voulu favoriser le traducteur de ses avis, pense que cette phrase est sans doute relative à un ouvrage, dans lequel Mélanchton avait recueilli les témoignages des Pères de l'Eglise qui lui semblaient favorables à son opinion, et qu'il avait probablement transmis à Vitus. On voit en effet dans la lettre du 22 mars 1538, dont nous avons déjà parlé, que Mélanchton envoyait à Vitus, avec cette lettre, un recueil de témoignages tirés des anciens qu'il le priait même de lui retourner.

[ocr errors]

Si nous les suivions, les autres questions qui s'élèvent seraient bientôt expliquées; car expliquées; car commencer ainsi, c'est avoir à moitié fait. Pour moi, afin de ne pas trop m'éloigner des anciens, je me suis servi du terme de présence sacramentelle, et j'ai dit que, les epèces étant données, J. C. est présent réellement et d'une manière efficace. Cela sans doute doit suffire. Je n'ai point ajouté l'idée d'une inclusion ou d'une union par laquelle on dút croire que le corps du Christ soit attaché au pain, joint au pain, ou mêlé avec le pain. Les sacremens sont institués de manière que les élémens visibles étant reçus, une chose d'une toute autre nature est présente. Puisqu'il en est ainsi, en est ainsi, il n'était pas nécessaire d'ajouter à la célébration un acte d'adoration: si on l'ajoute, il ne faut pas du moins le rapporter au pain.

Quant à ce que vous dites d'une union hypostatique ou corporelle, je vous observe d'abord que vous commettez une erreur dans le terme que vous employez. On ne donne le nom d'hypostatique, qu'à la seule union de la nature divine et de la nature humaine en J. C. Les Catholiques Romains eux-mèmes ne supposent point d'union de cette espèce dans le pain de la Sainte Cène; cette idée serait nouvelle, et sans doute on l'envisagerait comme impie. Je vous engage donc à ne point vous servir de ce terme en traitant cette matière. Votre avis au reste n'était pas qu'il existât une communication hypostatique entre le corps du Christ et le pain, mais une communication réelle, comme celle du fer et du feu dans le fer rouge, ou, pour employer une autre comparaison, comme celle du vase et de la liqueur qu'il contient. Pour moi, quoique, comme je l'ai dit, je soutienne qu'elle est réelle, cependant je n'entends parler ici ni d'inclusion ni de jonction, mais d'une communication sacramentelle; c'est-à-dire, que les élémens

[ocr errors]

charité. Celle-ci est patiente, pleine de bonté; elle n'est point vaine ni insolente; elle ne s'enfle point d'orgueil. Par conséquent le fidèle jouit humblement de sa foi, et n'a pas la présomption d'être exempt de tout préjugé. C'est pourquoi aussi la charité excuse tout et supporte tout de la part des autres. A l'égard de ses frères des autres communions un Chrétien modeste sincère et charitable tiendra le langage de Saint Paul aux Philip. Chap. III. 12-16. Je ne me persuade pas d'étre parvenu à la perfection (des lumières et de la pratique du salut), mais je fais des efforts continuels pour y parvenir; car c'est pour cela que Jésus-Christ m'a pris à lui........ Soyons donc tous de ce sentiment (ayons donc tous le désir de faire des progrès dans la vérité et dans la charité), nous qui avons été bien instruits ( et qui nous glorifions d'avoir quelque intelligence de l'Evangile). Si vous pensez autrement (si vous différez d'avec nous sur quelques articles, où nous nous croyons réciproquement dans l'erreur ou dans l'abus), Dieu vous fera connaitre ce qui en est. De même que nous espérons obtenir de l'Auteur de tous les biens une augmentation de lumières, nous avons également cette confiance en lui, que, si Vous le cherchez de tout votre cœur, il vous fera percer l'écorce de vos cérémonies, trouver l'esprit de la lettre qui vous arrête; et alors ce mur de séparation d'avec nous, qui vous paraît si élevé, si épais, sera comme un nuage qui se dissipe; vous serez étonné de pouvoir nous tendre la main et nous serons charmés de la saisir. Prenons garde à cette excellente déclaration du ps. 25, Qui craint Dieu, etc.

Cependant, ajoute Saint Paul (en attendant que Dieu nous fasse connaître au juste ce qui en est de certains points en discussion), suivons une même règle, dans les choses à la connaissance desquelles nous sommes parvenus, et soyons en bonne intelligence.

Sur le plus grand nombre des points, et sur les plus essentiels, les Chrétiens des diverses communions sont assez d'accord. Tous reçoivent la révélation et son contenu, le symbole, le Baptême, la communion; et leur morale est la même (1). Ce n'est que sur bien peu d'articles qu'ils différent. Ah, puisqu'ils suivent une même règle à tant d'égards, qu'ils soient donc en bonne intelligence! Cela n'exige de la part d'aucun d'entr'eux, aucune concession contraire à sa conscience; mais seulement on invite tous ceux qui croient sincèrement au Seigneur Jésus, et qui l'aiment cordialement, à aimer aussi quiconque confesse et invoque ce nom glorieux, et se retire de l'iniquité. 2. tin. II. 19.

Jamais philosophe n'a écrit sur la tolérance aussi bien que saint Paul, avec tant de respect pour la vérité et pour la conscience, avec tant de charité et de philantropie. Au lieu de spéculer de nouveau, qu'on se livre à la pratique.

Par un ANONYME.

Péroraison d'un discours prononcé le 15 novembre 1818, par le Président du Consistoire de l'Église réformée de Paris (P. H. Marron), dans le Temple de la rue Saint-Honoré, pour l'inauguration de la SOCIÉTÉ BIBLIQUE PROTESTANTE. Texte, ps., 119. v. 105.

Avec quelle abondance il ne tient désormais qu'à vous, Chrétiens, de recueillir la manne céleste! Plus

(1) Ceci manque un peu d'exactitude. Ce n'est point sans fondement qu'on a reproché à l'une de ces communions d'avoir altéré la morale évangélique, par la doctrine sur le mérite des œuvres, d'où sont résultées les indulgences, etc.

Note du Rédacteur.

« PreviousContinue »