Roland furieux

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G. Havard, 1850 - Roland (Legendary character) - 176 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 152 - ... trône le Sarrasin obscur qu'elle a déja reçu dans ses bras. Le départ d'Angélique et la résolution de la suivre dans l'Inde n'eussent point ébranlé le cœur de Renaud ; mais la certitude qu'un vil Barbare avait cueilli cette fleur que son amour avait si long -temps desirée porta dans son ame le plus cruel de tous les coups. Il n'eut pas la force de dire un mot à Maugis : son cœur frémissait de rage, ses lèvres étaient tremblantes; un noir poison venait de passer dans son cœur....
Page 81 - Mayencais; il se souvient de tout le sang que cette haine a fait répandre. Déchaînez ce chevalier, canaille maudite, s'écria Roland d'une voix terrible, ou je vous extermine tous. Eh! quel est donc ce massacreur de gens? dit d'un ton ricaneur un drôle insolent qui commandait ces satellites. Croit-il être un brasier ardent, et nous croit-il donc de cire ou de paille, pour nous anéantir si facilement? A ces mots, il ose baisser sa lance contre le terrible comte. Les belles et riches armes de...
Page 152 - ... profonde , située entre deux montagnes inaccessibles; c'était la solitude qu'il avait choisie, pour n'être point troublé lorsqu'il évoquait les esprits infernaux qu'il avait soumis à ses ordres. Il ouvre son livre , et bientôt un grand nombre de ces esprits paraît à ses yeux. Maugis en choisit un qu'il savait être instruit de toutes les intrigues amoureuses , et qui ne demandait pas mieux que de rendre compte de tous les bons tours qu'il se plaisait à faire. Maugis lui demanda s'il...
Page 41 - Quoiqu'elle ne soit pas encore née, j'admire d'avance celle vis-à-vis de laquelle les autres femmes seront comme l'étain est à l'argent, le cuivre à l'or, le sombre pavot à la rose , le pâle saule au vert laurier, et le verre peint aux pierreries orientales. Mais parmi...
Page 95 - Ne te souvient -il plus du jour où je te l'ai défendu? mais n'espère plus que je t'épargne; il faut que tu payes cher ta folie , puisque mes menaces n'ont pu t'en corriger, et tu vas voir qu'il eût bien mieux valu m'obéir que de t'exposer follement à ma vengeance. Ainsi que le bois sec et...
Page 101 - ... les traces du roi d'Alger, il fut obligé de courir ensuite plus de deux cents milles pour le retrouver; et, lorsque le pauvre Sacripant put enfin joindre Rodomont, il eut le malheur de perdre tout à-Ia-fois et son cheval et sa liberté (i).
Page 110 - ... fort étourdi de la force du coup, qu'il abandonna les rênes de Brided'or, et parut plusieurs fois près de tomber. Cet excellent cheval , comme s'il eût souffert de porter un autre guerrier que Roland , fit plusieurs bonds, et courut en tournant dans la carrière. Le serpent froissé sous l'herbe, le lion blessé par un trait, ne peuvent montrer une plus violente fureur, que celle de Mandricard lorsqu'il eut repris ses esprits. Sa force semble augmenter comme sa colère ; il reprend les rênes...
Page 107 - Roland, cruel dans sa folie, l'écartelle en deux, comme un fauconnier ouvre un poulet, ou bien un pigeon, pour donner la gorge chaude à son oiseau , et le repaître d'entrailles et de membres chauds et sanglants. Son camarade , qui vit cette terrible mort en frémissant, eut grand soin de la raconter à Turpin , d'après lequel je n'ai garde de manquer à l'écrire. Roland fit...
Page 152 - Hippolyte, protecteur de l'Arioste. contre Renaud, après avoir brûlé pour lui de la flamme qu'elle avait puisée dans l'autre fontaine : l'un et l'autre, tour- à -tour, s'étaient adorés et détestés , pour avoir bu de ces deux eaux si différentes, et en avoir bu toujours assez mal à-propos pour que leurs cœurs n'eussent jamais été dans la même disposition l'un pour l'autre. Le chevalier, étant arrivé sur le bord de la fontaine , dit à Renaud : Je crois que nous ferions bien de laisser...
Page 96 - On imagine bien qu'elle dut faire un furieux cri , lorsqu'elle se vit tout-à-coup en l'air; cet énorme saut ne fut pas la fin de sa peine : les pieds du palefroi ne touchèrent pas plutôt la terre que ce diable l'emporta de nouveau, le faisant courir par monts et par vaux, et la pauvre Doralice criant plus fortement que jamais au secours. Rodomont qui l'entend quitte tout autre dessein que celui de la secourir; il vole sur ses pas: Mandricard , qui s'en aperçoit, ne s'occupe plus ni de Roger...

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