ΝΟΤΑ

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CONSIDÉRATIONS

sur la richesse immobilière et les recettes budgétaires des Villes du Havre et de Rouen

par M. ROUGET-MARSEILLE

Membre résidant.

Messieurs,

Il a été si souvent question dans notre département de l'importance commerciale et industrielle des Villes de Rouen et du Havre, oserais-je dire même de leur rivalité, qu'il m'a semblé utile de vous entretenir de leur situation financière et de mettre sous vos yeux la division de leur fortune spéciale et ensuite celle de leurs principales sources de recettes.

Mon travail, basé sur des documents sérieux et très véridiques, est absolument exempt de toute critique à l'égard de qui que ce soit.

Je n'ai qu'un seul désir, c'est que l'examen attentif de ses résultats serve peut-être dans l'avenir à l'étude de projets pouvant dégrever notre ville des charges qui l'obèrent et provoquer aussi l'établissement de mesures propres à assurer d'une façon plus rémunératrice la rentrée des taxes générales de son budget.

Pour mémoire, je rappellerai que la population des deux villes se rapproche sensiblement. Celle de Rouen se divise ainsi :

En réalité, en ne tenant compte que de la population municipale, le futur chef-lieu de la « Seine-Maritime » a 10.000 habitants de plus que la vieille capitale de la Normandie. La richesse du Havre a progressé comme sa population et l'on trouve une preuve de sa vitalité dans la valeur considérable des propriétés immobilières appartenant en propre à la ville du Havre et qui dépasse trente-trois millions, alors que la valeur de celles de la ville de Rouen n'est supérieure que de quatorze millions. Chiffre infime, comparativement à la récente origine de la cité de François Ier, « Franscescopolis». fondée en 1516, et à l'ancienneté de « Rotomagus », antique capitale des << Veliocasses », de « Rudomum », centre de la 2 Lyonnaise romaine, devenue depuis la patrie de Corneille, de Fontenelle, et dont l'origine se perd dans la nuit des temps.

En outre, ce chiffre de quatorze millions se trouve réduit par suite de propriétés dont la ville de Rouen n'aura la jouissance complète que dans un laps de temps très éloigné, ainsi que je l'expliquerai plus loin.

Le chiffre total des propriétés de la ville du Havre est de trente-trois millions trois cent mille francs, auxquels il faut ajouter un million pour la valeur des collections des musées et du muséum d'histoire naturelle. A Rouen, le chiffre total des propriétés de la Ville est de quarante-six millions huit cent mille francs et celle des remarquables collections de ses beaux musées de trois millions sept cent mille francs, d'où un total de cinquante millions cinq cent mille francs.

Le Havre... 2.600.000 fr., Rouen........ 1.800.000 fr.

En plus, Le Havre 800,000 francs.