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line est en o, forment leur féminin en changeant

pen a comme, bueno, buena, bon, bonne ; alto, alta, haut--e, etc.

Ceux qui se terminent au masculin par une autre lettre, n'ont en général qu'une seule terminaison pour les deux genres. On dit donc; un hombre alegre, un homme gai; et una muger alegre, une femme gaie; un hombre feliz, un homme heureux; et una muger feliz, une femme heureuse, etc.

Il faut excepter de cette dernière règle les noms suivans, dont, quoiqu'ils se terminent au singulier par une consonne, on forme le féminin en ajoutant un a au masculin. Haragan--a, fainéant--e; holgazan--a, paresseux, paresseuse ; mamanton--a, celui ou celle qui tette; háron--a, lâche; hampon--a, vain--e.-Ainsi que ceux qui expriment des noms de pays, comme: Frances--a, François--e; Ingles--a, Anglois--e; Aragones--a, Aragonois--e; Andaluz-a, Andalous--e, etc. (Voyez à la fin de la grammaire, la table des noms de pays.) Parmi les adjectifs de cette dernière classe il s'en trouve quelques-uns qui se terminent en a et n'éprouvent aucun changement au féminin, comme: Persa, Perse ; Moscovita, Moscovite, etc.

Accord de l'adjectif avec le substantif.

10. L'adjectif doit toujours s'accorder en genre et en nombre avec le substantif qu'il qualifie.

20. Quand un adjectif se rapporte à deux substantifs singuliers, on doit mettre cet adjectif au pluriel.

30. Quand un adjectif sert à qualifier dans une même phrase plusieurs substantifs de différens genres, on met l'adjectif au pluriel et au masculin.

Des noms diminutifs et augmentatifs.

La langue espagnole a sur la françoise cet avantage, qu'au lieu d'être contrainte de recourir aux mots petit, grand, joli, laid, pour donner cette dénomination aux objets dont on parle, elle rend ces idées par un seul mot, c'est-à-dire, en ajoutant quelques lettres aux adjectifs ou substantifs primitifs.

REGLE XII. Il y a deux sortes de noms diminutifs: 1o. l'une de ceux qui expriment de la tendresse, ou la gentillesse d'un objet quelconque, mais petit, et leur terminaison est en ito ou ico pour le masculin, ita ou ica pour le féminin, que l'on ajoute aux noms, soit adjectifs, soit substantifs, sans y rien changer, lorsqu'ils se terminent

par une consonne, en supprimant la voyelle, si le mot en a une pour dernière lettre. Ex. Paxaro, pararito, petit ou joli petit oiseau. Casa, maison; casita, petite ou jolie petite maison; señor, monsieur, señorito, petit ou joli petit monsieur. Il faut excepter de cette règle: bueno, buena, dont le diminutif est bonito, bonita, et qui trèssouvent n'a que le sens de joli.

2o. L'autre, de ceux qui dénotent du mépris ou de la pitié, ou qui diminuent l'objet sans y ajouter l'idée de joli; il se termine en général en zuelo, illo ou cillo pour le masculin, zuela, illa ou cilla pour le féminin, suivant la règle des diminutifs ci-dessus. Ex. Perro, chien; perrillo, vilain petit chien: muger, femme; mugercilla, mugerzuela, vilaine petite femme; femme; hombre, homme; hombrecillo, hombrezuelo, vilain petit homme.

Il y a quelques autres diminutifs terminés en ete, in, et ejo; mais je ne m'y arrête pas, vu qu'ils sont très-peu usités.

REGLE XIII.-Les noms augmentatifs sont en petit nombre. Ils ajoutent au positif la signification de ces mots: gros, grand, et se forment en ajoutant on, azo, onazo ou ote pour le masculin, et ona, aza ou onaza pour le feminin, en suivant la même marche que pour les diminutifs dans la suppression de la voyelle finale. Ex. hombre, homme;

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hombron, hombrazo, hombronazo, gros ou grand homme; muger, femme; mugerona, mugeraza, mugeronaza, grosse ou grande femme; perro, chien; perron, perrazo, perronazo, gros et grand chien, grande, grand; grandon, grandote, grandazo, grandonazo, très-gros et sans proportion.

Degrés de signification dans les adjectifs.

Les adjectifs peuvent qualifier les objets ou absolument, c'est-à-dire sans aucun rapport à d'autres objets, ou relativement, c'est-à-dire avec rapport à d'autres objets. De là naissent trois degrés de signification, savoir : le positif, le comparatif, et le superlatif.

Le positif est l'adjectif lui-même dans son état naturel et sans aucun rapport, tel que: bueno, bon, malo, mauvais.

Le comparatif sert à établir entre les objets que l'on compare, un rapport de supériorité, d'infériorité ou d'égalité. De là trois sortes de comparatifs.

L'adjectif est au superlatif quand il exprime la qualité ou dans un très-haut, ou dans le plus haut degré ; ce qui forme deux espèces de superlatifs, l'un absolu, et l'autre relatif.

Des comparatifs.

Comme une comparaison peut être établie,

non-seulement par le moyen des adjectifs, mais encore à l'aide des substantifs, des verbes et des adverbes, nous considérerons les comparatifs sous ces quatre différens rapports. La langue espagnole tenant, sur cette partie de la grammaire, infiniment plus de la nature de la langue latine, que de celle des langues françoise et angloise, les étrangers y trouveroient sans doute beaucoup de difficultés, si nous nous contentions de ne traiter des comparatifs que par rapport aux adjectifs.

Des comparatifs considérés par rapport aux adjectifs.

REGLE XIV. 1°. Le comparatif de supério rité est toujours exprimé par mas, plus; et le que suivant par que. Ex. Il est plus savant que vous, él es mas sabio que vm.

2o. Le comparatif d'infériorité est exprimé parménos, moins, suivi de que, que: ou par no-tan, ne--pas si, et le que suivant se rend par como*.

* Ayant souvent remarqué que la conjonction que françoise, qui se traduit en espagnol tantôt par que et tantôt par como, offre une assez grande difficulté aux étrangers, j'ai cru à propos de donner ici la règle suivante, qui sera, ce me semble, utile à tous ceux qui savent la langue angloise. Toutes

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