JANVIER 1889

NOSOLOGIE.

LA FIÈVRE TYPHOÏDE BÉNIGNE OU ABORTIVE ET LA SYNOQUE. LES JOURS CRITIQUES DANS LA FIÈVRE.

M. le professeur Jaccoud y tient, il n'y a point de fièvre synoque, il n'y a que des embarras gastriques et des fièvres typhoïdes abortives.

Dans une leçon clinique publiée par la Semaine médicale du 28 novembre 1888, M. Jaccoud, à propos d'une fièvre typhoïde terminée le 18° jour, revenant sur l'histoire de la fièvre typhoïde bénigne qu'il appelle abortive, confond la synoque avec cette forme de la fièvre typhoïde; qu'on en juge :

La fièvre typhoïde abortive s'observe habituellement << chez des jeunes gens de 18 à 20 ans, chez des individus du sexe masculin, chez des gens vigoureux. » La période préfébrile peut manquer, «<l'invasion est brusque, la température s'élève d'emblée accompagnée d'une céphalalgie intense, la température atteint son maximum dès le 2o jour, il y a des vomissements au début, la terminaison peut avoir lieu le 7° jour. >>

On retrouve dans ce passage la description que J.-P. Tessier et son élève J. Davasse ont donné de la synoque : fièvre continue sans prodrome, débutant souvent par des vomissements, atteignant son apogée le 2 ou le 3' jour,