Revue de Paris, Volume 53

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Demengeot & Goodman, e.a., 1833
 

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Popular passages

Page 291 - J'avais droit d'être par vous traité Comme une Majesté par une Majesté. Vous êtes roi, moi père, et l'âge vaut le trône. Nous avons tous les deux au front une couronne Où nul ne doit lever de regards insolents, Vous, de fleurs de lis d'or, et moi, de cheveux blancs.
Page 289 - Vous m'avez fait un jour mener pieds nus en Grève ; Là, vous m'avez fait grâce, ainsi que dans un rêve, Et je vous ai béni, ne sachant en effet Ce qu'un roi cache au fond d'une grâce qu'il fait. Or, vous aviez caché ma honte dans la mienne. Oui, sire, sans respect pour une race ancienne, Pour le sang...
Page 244 - ... pèlerinage de Java pour apprendre jusqu'à quel point la nature surpasse l'homme en science musicale. Je ne saurais exprimer toutes les sensations données par le bengali de Java. Son chant comprend tout. Son chant, comme une riche mémoire, sous-entend toutes les poésies possibles. Ce sont, par moments, les impressions fraîches et délicieuses du premier amour, évoquées à sa voix. Tantôt il vous parle de patrie et d'enfance; tantôt il formule les rêves fantastiques et indicibles des...
Page 290 - Sire, je ne viens pas redemander ma fille. Quand on n'a plus d'honneur, on n'a plus de famille. Qu'elle vous aime ou non d'un amour insensé, Je n'ai rien à reprendre où la honte a passé. Gardez-la.
Page 290 - Oh ! faites-moi mourir ! la tombe, et non l'affront ! Pas de tête plutôt qu'une souillure au front ! Oh ! monseigneur le roi, puisqu'ainsi l'on vous nomme, Croyez-vous qu'un chrétien, un comte, un gentilhomme, Soit moins décapité, répondez, monseigneur, Quand au lieu de la tête il lui manque l'honneur?
Page 290 - C'était bien. Ce vieillard, peut-être respectable, Le méritait, étant de ceux du connétable. Mais que pour le vieillard vous ayez pris l'enfant, Que vous ayez broyé sous un pied triomphant La pauvre femme en pleurs, à s'effrayer trop prompte, C'est une chose impie, et dont vous rendrez compte! Vous avez dépassé votre droit d'un grand pas. Le père était à vous, mais la fille, non pas. Ah ! vous m'avez fait grâce ! — Ah ! vous nommez la chose Une grâce!
Page 199 - II existe aussi à Boston un registre des moralités, où chacun figure avec ses notes bonnes ou mauvaises : mais ce qui distingue ce registre de celui qui se trouve dans les autres maisons de refuge, c'est qu'à Boston chaque enfant donne lui-même les notes qui le concernent. Tous les soirs les jeunes détenus sont successivement interrogés ; chacun est appelé à juger sa conduite de la journée : et c'est sur sa déclaration que la note qui l'intéresse est écrite.
Page 289 - Poitiers, noble depuis mille ans, Tandis que, revenant de la Grève à pas lents, Je priais dans mon cœur le dieu de la victoire Qu'il vous donnât mes jours de vie en jours de gloire, Vous, François de Valois, le soir du même jour, Sans crainte, sans pitié, sans pudeur, sans amour, Dans votre lit, tombeau de la vertu des femmes, Vous avez froidement, sous vos baisers infâmes, Terni, flétri, souillé, déshonoré, brisé Diane de Poitiers, comtesse de Brézé!
Page 57 - Dieu tout-puissant, ô roi très pieux, de ce qu'après bien des fatigues il t'a remis en possession des pays qui dépendent de ton royaume. » Le roi lui dit : « On doit rendre de dignes actions de grâces au Roi des rois , au Seigneur des seigneurs dont la miséricorde a daigné accomplir ces choses...
Page 61 - Maintc» nant, si tu y consens, viens et brûlons ces injustes registres ; » qu'il nous suffise pour notre fisc de ce qui suffisait à ton père » le roi Clotaire. » Après avoir dit ces paroles en se frappant la poitrine de ses poings , la reine se fit donner les registres qu'on lui avait apportés des cités qui lui appartenaient.

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