Oeuvres dramatiques: Adeláïde Du Guesclin; Alzire; L'enfant prodigue; Le fanatisme

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Page 79 - Être fidèle à quelques pratiques inutiles , et infidèle aux vrais devoirs de l'homme; faire certaines prières, et garder ses vices; jeûner, mais haïr; cabaler, persécuter, voilà sa religion. Celle du chrétien véritable est de regarder tous les hommes comme ses frères , de leur faire du bien et de leur pardonner le mal.
Page 310 - J'apporte un joug plus noble aux nations entières : J'abolis les faux dieux; et mon culte épuré De ma grandeur naissante est le premier degré. Ne me reproche point de tromper ma patrie ; Je...
Page 309 - Je suis ambitieux ; tout homme l'est , sans doute ; Mais jamais roi , pontife , ou chef, ou citoyen , Ne conçut un projet aussi grand que le mien. Chaque peuple à son tour a brillé sur la terre, Par les lois, par les arts, et surtout par la guerre; Le temps de l'Arabie est à la fin venu.
Page 87 - L'esprit philosophique fait tant de progrès en France depuis quarante ans, que si Boileau vivait encore, lui qui osait se moquer d'une femme de condition, parce qu'elle voyait en secret Roberval et Sauveur, il serait obligé de respecter et d'imiter celles qui profitent publiquement des lumières des Maupertuis, des Réaumur, des Mairan, des du Fay et des...
Page 149 - De hâte» an moment qu'il nous prépare à tous? Quoi! du calice amer d'un malheur si durable Faut-il boire à longs traits la lie insupportable? Ce corps vil et mortel est-il donc si sacré, Que l'esprit qui le meut ne le quitte à son gré?
Page 156 - Montèze, Américains, qui fûtes mes victimes, Songez que ma clémence a surpassé mes crimes ; Instruisez l'Amérique , apprenez à ses rois Que les chrétiens sont nés pour leur donner des lois.
Page 310 - MAHOMET. Le droit qu'un esprit vaste, et ferme en ses desseins, A sur l'esprit grossier des vulgaires humains ". ZOPIRE.
Page 325 - ... si la Mecque est sacrée, en savez-vous la cause ? Ibrahim y naquit, et sa cendre y repose : Ibrahim, dont le bras, docile à l'éternel, traîna son fils unique aux marches de l'autel, étouffant pour son dieu les cris de la nature.
Page 97 - L'Américain farouche est un monstre sauvage Qui mord en frémissant le frein de l'esclavage ; Soumis au châtiment, fier dans l'impunité, De la main qui le flatte il se croit redouté. Tout pouvoir, en un mot, périt par l'indulgence, Et la sévérité produit l'obéissance.
Page 310 - J'abolis les faux dieux, et mon culte épuré De ma grandeur naissante est le premier degré. Ne me reproche point de tromper ma patrie ; Je détruis sa faiblesse et son idolâtrie : Sous un roi, sous un dieu, je viens la réunir ; Et, pour la rendre illustre, il la faut asservir.

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