Education Enseignement Administration COMITÉ DE PATRONAGE ET DE RÉDACTION: MM. A. BARET, professeur au lycée Henri IV, maître de conférences à l'Université de Paris; C. BELDAME, professeur au collège Rollin; F. BRUNOT, professeur à l'Université de Paris; L. CLEMENT, professeur au lycée Janson; Ch. DELAITRE, professeur au lycée Janson; G. EDET, professeur au lycée Henri IV, maitre G. HALBWACHS, professeur au lycée Saint-Louis; Camille JULLIAN, professeur à l'Université de G. LANSON, maître de conférences à l'Univer- H. LANTOINE, secrétaire de la Faculté des lettres de l'Université de Paris; Ernest LAVISSE, de l'Académie française, profes- Jules LEGRAND, député des Basses-Pyrénées; Ch. LYON-CAEN, membre de l'Institut, professeur L. MENTION, examinateur d'admission à l'École L. MOREL, professeur au lycée Louis-le-Grand; G. REYNIER, professeur au lycée Louis-le-Grand; G. STREHLY, professeur au lycée Montaigne; M* Henri MARION, directrice de l'École normale supérieure de Sèvres. Librairie Armand Colin 5, rue de Mézières, Paris La Revue parall le 15 du mois. — UN AN, de chaque mois: France, 10 fr. - Colonies & Étranger, 12 fr. La Revue universitaire ne parait pas en août et septembre. SOMMAIRE L'Enseignement des Sciences à l'Exposition universelle d'après les documents et les spécimens exposés: Sciences physiques (Enseignement secondaire des garçons), par MM. Lelorieux et C. Rivière.... La Situation matérielle et morale des professeurs dans l'Enseignement Questions historiques : L'Étude de Jules César en Allemagne, par M. Camille 38 Un projet de contre-assurance universitaire, par M. Émile Bourgeois... 29 L'avis Chronique du mois : Le réveil de la Commission d'enseignement. Examens et Concours SUJETS PROPOSÉS La 47 51 59 71 d'histoire.. 92 Licences et Certificats d'aptitude à 94 95 Classes des Lycées et Collèges. SUJETS PROPOSES Enseignement secondaire classique.... 96 | Enseignement secondaire moderne.... 104 Enseignement secondaire des jeunes filles.... Correspondance anglo-française, 45 liste de Correspondants. 106 107 Toutes les communications doivent être, adressées à M. le Directeur de la Revue universitaire, 5, rue de Mézières, Paris. L'enseignement secondaire, donné en France dans les lycées de garçons, se réduit à deux types, l'enseignement classique, fondé sur l'étude du latin et du grec, commençant dans la classe de sixième et finissant en philosophie ou en mathématiques élémentaires, et l'enseignement moderne, sans latin ni grec, commençant en sixième et finissant en première. La huitième et la septième sont en réalité des classes d'enseignement primaire; quant aux classes qui préparent aux écoles spéciales, elles ont un objet trop particulier pour nous occuper ici et se rattachent par certains côtés à l'enseignement supérieur. Dans l'enseignement classique, l'étude de la physique et de la chimie est réservée uniquement à la dernière année; elle occupe 5 heures en philosophie et 6 heures en mathématiques élémentaires, sans aucun exercice pratique. En philosophie, l'enseignement donne d'assez bons résultats pour les élèves qui se destinent aux sciences et y prennent par là même plus d'intérêt que leurs camarades; il ne laisse chez les autres que des notions assez vagues. En mathématiques élémentaires, les résultats sont meilleurs, l'étude parallèle des mathématiques permettant de préciser et de fortifier celle de la physique. Des deux côtés, l'enseignement est incomplet, puisqu'il n'est donné aucune notion, même élémentaire, d'optique physique ni de chimie organique. 1. Voir la Revue Universitaire du 15 avril et du 15 mai 1901. REVUE UNIV. (10* Ann., no 6). - 1 Dans l'enseignement moderne, les études sont beaucoup plus complètes, surtout en ce qui concerne la chimie, et réparties sur les trois dernières années, occupant 3 heures en troisième, 4 h. 1/2 en seconde et 4 h. 1/2 en première. De plus, dans le cours de ces trois années, les élèves effectuent de nombreuses manipulations de chimie, mais ne font aucun exercice pratique de physique. Enfin, quelle que soit la nature de l'enseignement, le cours, accompagné d'expériences, que fait le professeur, en constitue toujours la partie essentielle et le livre ne joue jamais qu'un rôle secondaire, ne servant qu'à compléter ou rectifier les notes et les dessins pris en classe. Les documents qui figurent à l'Exposition sont, pour un très grand nombre de pays étrangers, beaucoup trop incomplets en ce qui concerne l'enseignement des sciences physiques pour nous permettre de résumer, comme nous venons de le faire pour la France, les conditions dans lesquelles cet enseignement est donné. Voici du moins ce que l'examen de ces documents nous a appris pour chaque pays en particulier. Belgique. L'enseignement secondaire, plus varié en Belgique que chez nous, comporte des sections classique, commerciale, industrielle, agricole et maritime. L'enseignement des sciences physiques est à peu près nul dans la section classique et très restreint dans les sections industrielle et commerciale; il n'est réellement développé que dans la section agricole et y correspond à peu près aux matières de notre enseignement moderne. Les travaux d'élèves manquent complètement; il est done impossible de se rendre compte des résultats obtenus. Bulgarie. Les nombreuses photographies exposées par la Bulgarie nous montrent dans tous les gymnases une organisation matérielle assez développée pour l'enseignement de la physique et de la chimie: telle classe de chimie, celle du gymnase de Philippopoli par exemple, pourrait être enviée par plus d'un de nos lycées. D'autres établissements, dits écoles secondaires et ne comprenant que quelques classes, renferment des collections plus modestes paraissant destinées à une sorte d'enseignement primaire supérieur. |