Des genres en prose

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Impr. d'A. Delalain, 1824

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 198 - Tertullien * , parce qu'il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps: il devient un je ne sais quoi, qui n'a plus de nom dans aucune langue; tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu'à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes.
Page 106 - Hé, quoi ! vous ne ferez nulle distinction Entre l'hypocrisie et la dévotion ? Vous les voulez traiter d'un semblable langage...
Page 34 - Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s'éloigne , les bonnes intentions des alliés se ralentissent, le courage des troupes est abattu par la douleur et ranimé par la vengeance ; tout le camp demeure immobile.
Page 173 - C'est un corps animé d'une infinité de passions différentes , qu'un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie ; c'est une troupe d'hommes armés qui suivent aveuglément les ordres d'un chef, dont ils ne savent pas les intentions ; c'est une multitude d'âmes , pour la plupart viles et mercenaires , qui , sans songer à leur propre réputation , travaillent à celle des rois et des...
Page 92 - Une Grenouille vit un bœuf Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n'était pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse s'étend, et s'enfle, et se travaille Pour égaler l'animal en grosseur, Disant : Regardez bien, ma sœur ; Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ? - Nenni. - M'y voici donc ?- Point du tout. -M'y voilà ? - Vous n'en approchez point.
Page 188 - Déjà frémissait dans son camp l'ennemi confus et déconcerté. Déjà prenait l'essor pour se sauver dans les montagnes cet aigle, dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces.
Page 148 - Samarie, après avoir brûlé sur leurs propres autels les Dieux des nations étrangères ; cet homme que Dieu avait mis autour d'Israël, comme un 'mur d'airain, où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l'Asie, et qui, après avoir défait de nombreuses armées, déconcerté les plus fiers et les plus habiles...
Page 42 - Si d'un beau mouvement l'agréable fureur Souvent ne nous remplit d'une douce terreur, Ou n'excite en notre âme une pitié charmante, En vain vous étalez une scène savante : Vos froids raisonnements ne feront qu'attiédir Un spectateur, toujours paresseux d'applaudir, Et qui, des vains efforts de votre rhétorique Justement fatigué, s'endort ou vous critique.
Page 103 - Règne ; de crime en crime enfin te voilà roi. Je t'ai défait d'un père, et d'un frère, et de moi. Puisse le ciel tous deux vous prendre pour victimes, Et laisser choir sur vous les peines de mes crimes ! Puissiez-vous ne trouver dedans votre union Qu'horreur, que jalousie et que confusion ! Et, pour vous souhaiter tous les malheurs ensemble, Puisse naître de vous un fils qui me ressemble ! ANTIOCHUS.
Page 97 - Superbes monuments de l'orgueil des humains, Pyramides, tombeaux dont la vaine structure A témoigné que l'Art, par l'adresse des mains Et l'assidu travail, peut vaincre la Nature...

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