Les caractères: ou, Les moeurs de ce siècle. Précédés des Caractères de Théophraste, Volume 1A. Lemerre, 1871 - Characters and characteristics |
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Page 3
... tire pas de cette ébauche de quoy remplir fa curiofité , & fe faire une jufte idée d'un païs où il faut même avoir vécu pour le con- noître . D'autre part il eft naturel aux hommes de ne point convenir de la beauté ou de la délicateffe ...
... tire pas de cette ébauche de quoy remplir fa curiofité , & fe faire une jufte idée d'un païs où il faut même avoir vécu pour le con- noître . D'autre part il eft naturel aux hommes de ne point convenir de la beauté ou de la délicateffe ...
Page 4
... tire contre les vices des Grecs , & fur tout des Atheniens . Ce Livre ne peut gueres paffer que pour le com- mencement d'un plus long ouvrage que Theophrafte avoit entrepris . Le projet de ce Philosophe , comme vous le remarquerez dans ...
... tire contre les vices des Grecs , & fur tout des Atheniens . Ce Livre ne peut gueres paffer que pour le com- mencement d'un plus long ouvrage que Theophrafte avoit entrepris . Le projet de ce Philosophe , comme vous le remarquerez dans ...
Page 96
... tire fouvent de la Cour de France , & des hommes de ma nation , on ne peut pas neanmoins les reftraindre à une feule Cour ni les renfermer en un feul païs , fans que mon livre ne perde beaucoup de fon étenduë de fon utilité , ne s ...
... tire fouvent de la Cour de France , & des hommes de ma nation , on ne peut pas neanmoins les reftraindre à une feule Cour ni les renfermer en un feul païs , fans que mon livre ne perde beaucoup de fon étenduë de fon utilité , ne s ...
Page 105
... tire le plus que l'on peut , on en renfle fes ouvrages ; & quand enfin l'on eft auteur , & que l'on croit marcher tout feul , on s'éleve contre eux , on les maltraite , femblable à ces enfans drus & forts d'un bon lait qu'ils ont fuccé ...
... tire le plus que l'on peut , on en renfle fes ouvrages ; & quand enfin l'on eft auteur , & que l'on croit marcher tout feul , on s'éleve contre eux , on les maltraite , femblable à ces enfans drus & forts d'un bon lait qu'ils ont fuccé ...
Page 131
... tire quelquefois de l'irregularité . Les efprits juftes , doux , moderez , non feulement ne les atteignent pas , ne les admirent pas , mais ils ne les com- prennent point , & voudroient encore moins les imiter ; ils demeurent ...
... tire quelquefois de l'irregularité . Les efprits juftes , doux , moderez , non feulement ne les atteignent pas , ne les admirent pas , mais ils ne les com- prennent point , & voudroient encore moins les imiter ; ils demeurent ...
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Common terms and phrases
affez aime ainfi aprés auffi avoit befoin Bruyère c'eft c'eſt celuy celuy-cy CHARLES ASSELINEAU chofes choſe confignation connoître converſation Cour Courtifan coûtume deffus déja difcours difent differentes dire efprit eft vray eft-ce enfans enfuite enſemble eſt étes étoient étoit fage falut fans fçait fçauroit fçavent fçavoir fçay fe trouve fecret felon femble femme fent feroit fervir feul feur fiècle fiens fimple foible foient foin foit fomme fonge font fortune fous fouvent foy-même fuivre fujet gens goût grace homme interêt j'ay jufqu'à jufques juſques l'efprit laiffer loüer luy eft luy-même maiſon maniere mauvaiſe mediocre ment merite Miniftres modeftie mœurs monde n'eft n'eſt neanmoins paffe paffent paffion parler penfer perfonne peuple plaifir plufieurs plûtôt pofte premiere Prince puiffe qu'un quelquefois quoy reciproquement réüffir rien s'eft s'il eft ſçait ſes ſeul ſon ſur talens theatre Theophrafte toûjours verité vifage viſage voit vûë
Popular passages
Page 316 - Ces peuples, d'ailleurs, ont leur dieu et leur roi : les grands de la nation s'assemblent tous les jours, à une certaine heure, dans un temple qu'ils nomment église. Il ya au fond de ce temple un autel consacré à leur dieu, où un prêtre célèbre des mystères qu'ils appellent saints, sacrés et redoutables. Les grands...
Page 117 - RABELAIS sont inexcusables d'avoir semé l'ordure dans leurs écrits : tous deux avaient assez de génie et de naturel pour pouvoir s'en passer, même à l'égard de ceux qui cherchent moins à admirer qu'à rire dans un auteur. Rabelais surtout est incompréhensible : son livre est une énigme, quoi qu'on veuille dire, inexplicable ; c'est une chimère, c'est le visage d'une belle femme avec des pieds et une queue de serpent, ou de quelque autre bête plus difforme; c'est un monstrueux assemblage...
Page 106 - Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu'elle existe, que tout ce qui ne l'est point est faible, et ne satisfait point un homme d'esprit qui veut se faire *entendre.
Page 334 - Évitons d'avoir rien de commun avec la multitude, affectons au contraire toutes les distinctions qui nous en séparent; qu'elle s'approprie les douze apôtres, leurs disciples, les premiers martyrs (telles gens, tels patrons); qu'elle voie avec plaisir revenir toutes les années ce jour particulier que chacun célèbre comme sa fête.
Page 265 - Il déploie un ample mouchoir, et se mouche avec grand bruit; il crache fort loin, et il éternue fort haut. Il dort le jour, il dort la nuit, et profondément; il ronfle en compagnie. Il occupe à table et à la promenade plus de place qu'un autre ; il tient le milieu en se promenant avec ses égaux; il s'arrête, et l'on s'arrête; il continue de marcher, et l'on marche; tous se règlent sur lui.
Page 155 - ... -II ya dans quelques femmes une grandeur artificielle, attachée au mouvement des yeux, à un air de tête, aux façons de marcher, et qui ne va pas plus loin ; un esprit éblouissant qui impose, et que l'on n'estime que parce qu'il n'est pas approfondi.
Page 206 - HASARDE de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre L'INTERRUPTEUR. «Je n'avance, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache d'original: je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance.
Page 103 - L'on n'a guère vu, jusqu'à présent, un chef-d'œuvre d'esprit qui soit l'ouvrage de plusieurs. Homère a fait l'Iliade ; Virgile, l'Enéide ; Tite-Live, ses Décades ; et l'orateur romain ses oraisons. Il ya dans l'art un point de perfection, comme de bonté ou de maturité dans la nature : celui qui le sent et qui l'aime a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas, et qui aime en deçà ou au delà, a le goût défectueux.
Page 132 - Il doit au contraire éviter comme un écueil de vouloir imiter ceux qui écrivent par humeur, que le cœur fait parler, à qui il inspire les termes et les figures, et qui tirent, pour ainsi dire, de leurs entrailles tout ce qu'ils expriment sur le papier...
Page 116 - J'ai lu Malherbe et Théophile. Ils ont tous deux connu la nature, avec cette différence que le premier, d'un style plein et uniforme, montre tout à la fois ce qu'elle a de plus beau et de plus noble, de plus naïf et de plus simple ; il en fait la peinture ou l'histoire. L'autre, sans choix, sans exactitude, d'une plume libre et inégale, tantôt charge...