L'Acropole: revue mensuelle, Volume 1

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Charles Vellay
Aux Bureaux de l'Acropole, 1920 - French periodicals - 551 pages

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Popular passages

Page 77 - Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Page 77 - Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé? Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé...
Page 77 - Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire; Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour!
Page 99 - Mon âme est un rayon de lumière et d'amour Qui, du foyer divin, détaché pour un jour, De désirs dévorants loin de toi consumée, Brille de remonter à sa source enflammée.
Page 81 - Mais il est sur la terre une montagne aride Qui ne porte en ses flancs ni bois ni flot limpide, Dont par l'effort des ans l'humble sommet miné, Et sous son propre poids jour par jour incliné, Dépouillé de son sol fuyant dans les ravines, Garde à peine un buis sec qui montre ses racines, Et se couvre partout de rocs prêts à crouler Que sous son pied léger le chevreau fait rouler.
Page 80 - J'aimais les voix du soir dans les airs répandues, Le bruit lointain des chars gémissant sous leur poids, Et le sourd tintement des cloches suspendues Au cou des chevreaux dans les bois. Et depuis, exilé de ces douces retraites, Comme un vase imprégné d'une première odeur, Toujours, loin des cités, des voluptés secrètes Entraînaient mes yeux et mon cœur.
Page 406 - T'OI que j'ai recueilli sur sa bouche expirante •*• Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu ; Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j'adore, Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr, Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir...
Page 89 - J'ai sauvé avant-hier une jeune femme qui se noyait sur le lac, et elle remplit maintenant mes jours. Je ne suis plus seul chez le vieux médecin, je ne suis plus malade, je me sens rajeuni, guéri, régénéré ! Quand tu verras cette...
Page 89 - Le Lac Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac! L'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre, Où tu la vis s'asseoir.
Page 90 - ... rien n'a changé qu'en plus mal dans la santé de la personne dont je vous ai parlé, et je ne puis à chaque courrier attendre que la confirmation de mon malheur, ou recevoir les détails d'un état pire que la mort : elle serait un bienfait pour tous deux et j'en suis à cet excès de la désirer pour elle et pour moi.

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