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L'ACROPOLE

REVUE MENSUELLE

SOMMAIRE

Les nouvelles fouilles d'Epidaure (Basiliques,
Mosaïques et Inscriptions. Une Société
des Nations).

Pikermi..

L'archéologie française en Macédoine..
Hymne à Athéna...

Webster, Monroe et le philhellenisme aux États-

I nis pendant la guerre de l'indépendance grecque.

Poèmes athéniens.

La marine marchande hellénique.

Le centenaire des « Méditations» de Lamartine...

Un congrès à Athènes sous Péricles pour la
liberté des mers et la paix..

Le démembrement de l'Empire ottoman.

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P. CAVVADIAS
EDMOND PERRIER

CHARLES PICARD

COSTIS PALAMAS

CONSTANTIN RADOS

GASTON DESCHAMPS

ANDRÉ ANDRÉADÈS

CAMILLE LATREILLE

GEORGES N. PHILARÉTOS

JACQUES DE MORGAN
LÉON TOLSTOï

L. DE VOÏNOVITCH

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LA VIE INTERNATIONALE. Le monde littéraire, artistique et scientifique. Le
monde économique.

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Le monde politique et social.

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BUREAUX RÉGIONAUX A BEYROUTH, LE CAIRE, NEW YORK

PARIS, SALONIQUE, SMYRNE

21,

rue

REVUE MENSUELLE

DIRECTEUR CHARLES VELLAY

RÉDACTION ET ADMINISTRATION :

Loukianou, à ATHÈNES (Grèce)

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M. PANAGIOTIS CAVVADIAS, professeur à l'Université d'Athènes, secrétaire de la Société archéologique, a organisé, comme éphore général des antiquités, le service des études archéologiques en Grèce, le grand Musée d'Athènes, plusieurs autres dans les provinces, exécuté d'importantes fouilles et dirigé la restauration des monuments. C'est à lui que l'on doit le grand effort archéologique qui s'est accompli en Grèce pendant ces trente dernières années. Son champ particulier de travail, ce sont les fouilles d'Epidaure. Ses grandes découvertes dans le Hiéron d'Asklepios ont apporté une contribution capitale à l'histoire de l'art, et le Musée d'Epidaure est considéré, à juste titre, comme le plus important musée d'architecture de toute la Grèce. M. CAVVADIAS a publié un Catalogue des sculptures du Musée d'Athènes, un ouvrage sur le Hiéron d'Asklepios à Epidaure et le traitement des malades, un manuel sur l'Art préhistorique, et les premiers fascicules d'une grande Ilistoire de l'art grec. En collaboration avec M. CAVVERAU, il a publié un ouvrage sur les Fouilles de l'Acropole.

M. EDMOND PERRIER, directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, membre d l'Académie des Sciences, occupe une plac de premier rang parmi les savants français Il est aussi très connu du grand public pa ses chroniques scientifiques du Temps.

M. CHARLES PICARD, membre de l'Écol française d'Athènes de 1908 à 1912, y ensuite occupé les fonctions de secrétair général, et en a été nommé directeur c novembre 1919. Il a publié, en 1908, un étude sur Hippolyte Taine, couronnée pa l'Académie française. Il a collaboré, par d nombreuses études d'archéologie et d'hitoire, au Bulletin de correspondance hellénique à la Revue archéologique, à la Revue de phil logie, au Dictionnaire des Antiquités, à 1 Gazette des Beaux-Arts, etc. Il a pris part comme archéologue, aux fouilles française de Délos, et a dirigé celles de Thasos, d Philippes, de Notion (Asie-Mineure). achève en ce moment une thèse sur les Culte de l'lonie (Ephèse et Claros), une Histoire a la sculpture antique, et un ouvrage sur l'Eta blissement des Poseidoniastes de Bérylos el commerce syrien à Délos.

(Suite à la page 3 de la couverture)

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1916 et 1918, j'ai repris, dans le sanctuaire d'Asklé

Epios à Epidaure, les grandes fouilles que j'y avais fait

exécuter, il y a presque une quarantaine d'années, pour le compte de la Société archéologique d'Athènes. Cette fois encore les fouilles ont donné des résultats remarquables.

Dans le voisinage des Propylées du sanctuaire, à l'endroit où se trouvaient les ruines de la petite église de Saint-Jean, construite au moyen âge, j'ai découvert un grand édifice de un l'époque romaine, dont le dallage est composé en partie de belles mosaïques, et qui se termine par une abside de forme demi-circulaire. C'est cet édifice que les chrétiens ont utilisé au moyen âge pour y établir leur église.

D'après le plan général (planche I), cette construction pouvait être une agora (marché). Elle se compose de deux et même de trois parties. La première partie est une cour carrée entourée de portiques : c'est le marché proprement dit. La seconde partie, celle qui finit en abside, paraît avoir la forme d'une basilique, dont le plan peut être comparé à celui de la basilique de Constantin à Rome. Elle se compose d'une grande nef au milieu, bordée, d'un côté et de l'autre, par deux rangs de portiques (les autres constructions, vers le

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nord, sont une annexe). Comme on le sait, la basilique était un édifice luxueux, annexé à une agora; elle avait des destinations diverses affaires, commerce, banques, justice, et en même promenade. Les portiques servaient aux commerçants, qui y avaient leurs boutiques. L'abside servait de tribunal; les juges et les plaideurs y avaient leurs places. Tel était le rez-de-chaussée. Les galeries supérieures ne paraissent avoir été qu'un lieu de promenade pour les oisifs,

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Dans le voisinage de cet édifice, j'en ai découvert un autre, plus petit et d'un plan différent, mais de la même époque et construit avec des matériaux semblables. Il s'agit sans doute d'une villa. Le dallage, là aussi, est en mosaïques. Ce sont celles que l'on voit dans nos planches II et III. On peut même dire que ces mosaïques sont plus belles que celles de l'autre édifice.

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En dehors des mosaïques ainsi découvertes, qui sont vraiment des chefs-d'œuvre d'art ornemental, j'ai trouvé dans le remblai des terres un grand nombre d'inscriptions. Cinq d'entre elles ont une importance capitale; elles se rapportent à la Confédération (isopoliteia) achéenne, à cet organisme qui a joué un si grand rôle dans l'histoire de la Grèce aux et siècles avant notre ère, et qui avait réussi à englober peu à dans son sein tous les États et les villes du Péloponèse.

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Quatre villes, situées dans la partie nord-ouest du Péloponèse (Patras, Dymae, Tritæa, Pharæ), avaient constitué, en l'an 280 avant notre ère, la ligue, ou, pour mieux dire, la confédération achéenne. Six autres villes du même territoire s'y ajoutèrent, parmi lesquelles Aegion, qui devint le siège de la ligue. A l'origine, la Confédération conserva un caractère local; elle ne commença à prendre un développement national qu'avec l'adhésion de Sicyone, en 251. Vinrent ensuite s'y adjoindre Corinthe, Mégare, Træzène et Épidaure (en 242), Mégalopole (en 234), Argos, Hermione, et Phlious (en 229), etc. Cette extension de la Confédération

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