NERINE A MÉDÉE. Quoi! vous seule, Madame! MÉDÉE. Oui, tu vois en moi seule et le fer et la flamme, SENECA TRAGICUS. - MEDEA. Acte 2, vers 164. NUTRIX MEDEE. Conjugis nulla est fides; Nihilque superest opibus ex tantis tibi. ᎷᎬᎠᎬᎪ. MEDEA SUPEREST, hic mare et terras vides, MÉDÉE. Acte 2, scène 5. CRÉON A MÉDÉE. Va, purge mes États d'un monstre tel que toi. Quæ quum ita sint, Catilina, egredere aliquando ex urbe; patent portæ ; PURGA URBEM (1)! (4) Fuis, dis-je, et sans retour précipitant tes pas, (Thésée à Hippolyte.) RACINE, Phèdre, acte 4, sc. 2. Exilé par nos lois, qu'il sorte de l'État; De son coupable aspect qu'il purge nos frontières. (Brutus à l'ambassadeur de Tarquin.) VOLTAIRE, Brutus, acte 1, sc. 4. Egredere, purga urbem. (Creon Medex), SENECA Tragicus, act. 2, 269. MÉDÉE A CRÉON. Si j'eusse eu de l'horreur de tant d'énormes fautes, Et le charmant Orphée, et le sage Nestor, SENECA. Act. 2, vers. 226, MEDEA CREONTI. Solum hoc colchico regno extuli Decus illud ingens, Græciæ florem inclytum, Præsidia Achivæ gentis, et prolem Deum Servasse memet. Munus est Orpheus meum Qui saxa cantu mulcet et sylvas trahit, Geminumque munus, Castor et Pollux, meum est, Vobis revexi cæteros, unum mihi Incesse nunc, et cuncta flagitia ingere; MÉDÉE. Acte 3, scène 3. MÉDÉE A JASON (qui fuyait sa rencontre). Ne fuyez point, Jason, de ces funestes lieux; C'est à moi d'en partir, recevez mes adieux. Accoutumée à fuir, l'exil m'est peu de chose : Sa rigueur n'a pour moi de nouveau que sa cause; C'est pour vous que j'ai fui, c'est vous qui me chassez ! Où me renvoyez-vous, si vous me bannissez ? Irai-je sur le Phase, où j'ai trahi mon père, Apaiser de mon sang les mânes de mon frère? Irai-je en Thessalie, où le meurtre d'un roi Pour victime aujourd'hui ne demande que moi? Il n'est point de climat dont mon amour fatale N'ait acquis à mon nom la haine générale, Et ce qu'ont fait pour vous mon savoir et ma main M'a fait un ennemi de tout le genre humain. SENECA. Act. 3, scen. 2, vers. 447. MEDEA JASONI. Fugimus, Jason, fugimus; hoc non est novum, Pro te solebam fugere. Discedo, exeo Per MÉDÉE. Dans la même scène. JASON A MÉDÉE. Il manque encor ce point à mon sort déplorable, Que de tes cruautés on me rende coupable. MÉDÉE. Tu te flattes en vain de t'en mettre à couvert; SENECA. In eodem actu, vers. 500. JASO MEDEE. Restat hoc unum insuper Tuis ut etiam sceleribus fiam nocens. MEDEA. Tua illa, tua sunt illa: CUI PRODEST SCELUS, IS FECIT. MÉDÉE. Acte 4, scène 4. POLLUX A CRÉON, qui lui vantait la robe envoyée à sa fille par Médée. J'eus toujours pour suspects les dons d'un ennemi. « Ce vers est la traduction de ce beau vers de Virgile: Quidquid id est, timeo Danaos et dona ferentes. « Et Virgile lui-même a pris ce vers d'Homère. »> REMARQUE de Voltaire. Aiebat id pestilens collega munus esse: agros illos servitutem, iis qui acceperint, laturos; regno viam fieri. TITUS LIVIUS, lib. 2, cap. 4. Dictitabat, non se fefellisse id donum inimicorum veneno illitum fore (1). TIT. Liv., lib. 5, cap. 2. LE CID. Acte 1, scène 3. d. diègue a D. GOMÈS. Quand l'âge dans mon sang a fait couler sa glace, Votre rare valeur a bien rempli ma place; (1) J'ai dû craindre du roi les dons empoisonnés, Et je m'en punirai, si vous me pardonnez. (Monime à Xipharès.) RACINE, Mithridate, acte 4, sc. 2. Les dons d'un ennemi leur semblaient trop à craindre. VOLTAIRE, Henriade, eh. 2. |