les confesseurs, les confessés et la con- Aux genoux d'un vieux moine étoit, LE MOINE. Mon enfant, je n'y comprends rien; Parlez plus haut. LA FILLE, Je le veux bien. Mais sa mère pourra l'entendre ! Et le cas est embarrassant. Elle dit, tout en rougissant : Vous sentez qu'il est nécessaire D'avouer tout en ce saint lieu. LA FILLI. Qui. LE MOIN I. Les commandemens de Dieu Les gardez-vous? LA FILL F. Nenni, mon père. L MOINE. Mon enfant, cela n'est pas bien; Vous péchez. Tant pis. Et votre honneur L'avez-vous gardé? LA FILL E. Ah! dit le moine avec surprise, Qu'avez-vous donc fait, Isabeau ? Monsieur... j'ai... gardé mon troupeau, REPO S. Le repos est le point de mire du travail. Par une espèce de contradiction inexplicable, l'homme le plus actif voit toujours en perspective le repos qui doit couronner ses travaux. C'étoit pour se reposer un jour que Pyrrus livroit vingt batailles, et que Lopez de Vega faisoit quatre cents comédies. Le repos ne vint jamais, et ces deux hommes célèbres en furent moins malheureux. ROSE. La reine des fleurs, l'image de la fraîcheur et le symbole de la beauté. Malherbe, parlant d'une jeune fille charmante qui venoit de mourir au printems de son âge, s'écrie: Elle étoit de ce monde, où les plus belles choses Ont le pire destin; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L'espace d'un matin. ROMAN S. Quel siècle fut plus fécond en ce genre de productions que celui-ci ? Chaque jour voit éclore cinq ou six romans, dont chacun est en plusieurs volumes. Un de nos romanciers, voyant que cette partie n'alloit pas encore assez vîte à son gré, vient d'ouvrir une souscription par laquelle il promet d'en forger un chaque semaine pour le bon plaisir du public. L'abbé Trublet disoit un jour chez Fontenelle Quelle prodigieuse multitude de mauvais petits romans depuis quelques années! ils ne coûtent donc guère à leurs auteurs? ils trouvent donc bien des lecteurs? Oui, reprit Fontenelle; voilà la vraie raison de Pinondation de cette sorte d'ouvrages méprisables à la fois et dangereux : il est aisé de les faire et de s'en défaire. NOBLESSE. |