Le Débat de deux demoyselles: l'une nommée La noyre, et l'autre La tannée. Suivi de la Vie de saint Harenc, et d'autres poésies du XVe siècle

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Didot, 1825 - French poetry - 175 pages

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Page 108 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 86 - Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L'espace d'un matin.
Page 86 - Ce vieillard qui d'un vol agile Fuit sans jamais être arrêté, Le Temps, cette image mobile De l'immobile éternité , A peine du sein des ténèbres Fait éclore les faits célèbres , Qu'il les replonge dans la nuit : Auteur de tout ce qui doit être , II détruit tout ce qu'il fait naître A mesure qu'il le produit.
Page 90 - N'est rien qu'une vapeur légère Que le soleil fait dissiper : Sa clarté n'est qu'une nuit sombre ; Et ses jours passent comme une ombre Que l'œil suit et voit échapper. Mais quoi ! les périls qui m'obsèdent Ne sont point encore passés ! De nouveaux ennemis succèdent A mes ennemis terrassés ! Grand Dieu , c'est toi que je réclame : Lève ton bras , lance ta flamme , Abaisse la hauteur des cieux...
Page v - Débat de deux damoyselles , l'une nommée la Noyre, et l'autre la Tannée; suivi de la vie de saint Harenc et d'autres poésies du XVe siècle, avec des notes et un glossaire (par M.
Page 67 - Et de celle qui est passée, Et trois cens ans de vray pardon Et dix moys, c'est ung noble don. Nous prirons pour la povre gent (M) Que Dieu leur doit (2) faulte d'argent ; 115.
Page 66 - II y en a de deux manières. L'un est sor et l'autre est blanc, Et si en a de bien puant, 85. Car on dit tout communément, En un proverbe bien souvent : « Se hareng put, c'est sa nature, c Si fleure (3) bon, c'est aventure.
Page 53 - répétez-vous encore. Rendez grâce au dieu bienfaisant Qui vous donna jusqu'à présent L'art d'être tous les jours nouvelle; Mais le Temps, du bout de son aile, Touchera vos traits en passant; Dès demain vous serez moins belle, Et moi peut-être moins pressant.
Page 28 - Desir me tue ; D'autre part Dangier s'esvertue ; De faire 9 ma joye abatue Véez là de quoy. Devant ma face se tient quoy L'amy qui m'a promis sa foy, Et n'ose pas du petit doy 10 . Toucher à luy.
Page 9 - D'or fut, je le cuide savoir ; Mais bien vous vueil ramentevoir Que sa robbe estoit doublée D'un fin veloux, ce croy pour veoir1, Qui estoit de coleur violée2.

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