Cours de psychologie fait à Paris sous les auspices du gouvernement, Volume 1

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J.-A. Merklein, 1836 - Psychology - 358 pages

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Page 279 - Que l'esprit juge ces sensations, et que c'est en vertu des jugements qu'il en porte qu'il éveille les sens ou ne les éveille pas ; 4° Que la raison qui fait que l'esprit éveille les sens, c'est que la sensation tantôt l'inquiète parce qu'elle est inaccoutumée ou pénible, tantôt l'avertit qu'il doit éveiller les sens parce...
Page 111 - Nature descend par degrés et par nuances imperceptibles d'un animal qui nous paroît le plus parfait à celui qui l'est le moins, et de celui-ci au végétal. Le polype d'eau douce sera si l'on veut le dernier des animaux et la première des plantes.
Page 320 - Je pris ma montre que je plaçai à trois ou quatre pouces derrière l'occiput. Je demandai à la somnambule si elle voyait quelque chose. — Certainement, je vois quelque chose qui brille; ça me fait mal. Sa physionomie exprimait la douleur-, la nôtre devait exprimer l'étonnement. Nous nous regardâmes, et M. Ferrus, rompant le silence, me dit que, puisqu'elle voyait quelque chose briller, elle dirait sans doute ce que c'était. — Qu'est-ce que vous voyez briller? — Ah ! je ne sais pas,...
Page 320 - Voici une expérience que j'ai fréquemment répétée, mais qu'enfin j'ai dû interrompre, parce qu'elle fatiguait prodigieusement ma somnambule qui me dit, que si je continuais, elle deviendrait folle. Cette expérience a été faite en présence de mon collègue et ami, M. Ferrus, que je crois devoir nommer ici, parce que son témoignage ne peut qu'être du plus grand poids.
Page 309 - De tous les phénomènes magnétiques, c'est celui qu'on produit le plus souvent, le plus facilement, et de la manière la plus immanquable. Vous n'avez qu'à vouloir interdire le mouvement à un membre, deux ou trois gestes le jettent dans l'immobilité la plus parfaite; il est tout-à-fait impossible à la personne magnétisée de le remuer le moins du monde.
Page 343 - Son délire est fondé sur ce qu'il ne reconnaît plus , ne sent plus son corps; lorsqu'on lui demande des nouvelles de sa santé , il a coutume de répondre : Vous demandez comment va le père Lambert, mais le père Lambert n'y est plus, il a été emporté par un boulet...
Page 320 - Ferrus voulut faire l'expérience lui-même, et la répéta avec le même succès. Il me fit tourner plusieurs fois l'aiguille de sa montre; nous la lui présentâmes sans l'avoir regardée , elle ne se trompa point. -
Page 343 - ... coutume de répondre : Vous demandez comment va le père Lambert, mais le père Lambert n'y est plus, il a été emporté par un boulet de canon à la bataille d'Austerlitz ; ce que vous voyez là n'est pas lui ; c'est une machine qu'ils ont faite à sa ressemblance et qui est bien mal faite ; faites-en donc une autre.
Page 39 - On peut conclure de ce que nous venons de dire qu'encore que nous connaissions plus distinctement l'existence de notre âme que l'existence de notre corps et de ceux qui nous environnent, cependant nous n'avons pas une connaissance si parfaite de la nature de l'âme que de la nature des corps, et cela peut servir à accorder les différents sentiments de ceux qui disent qu'il n'ya rien qu'on connaisse mieux que l'âme, et de ceux qui assurent qu'il n'ya rien qu'ils connaissent moins.
Page 320 - Ferrus , rompant le silence , me dit que puisqu'elle voyait quelque chose briller , elle dirait sans doute ce que c'était. « Qu'est-ce que vous voyez briller ? — Ah ! je ne sais pas , je ne puis vous le dire. — Regardez bien. — Attendez , ça me fatigue. . . attendez. . . (et après un moment de grande attention ) : — C'est une montre. » Nouveau sujet de surprise. Mais si elle voit la montre , me dit encore M.

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